Virée nocturne

Prologue

Bonjour à tous! Je sais que cela fait longtemps que je n'ai pas posté sur Wattpad. Mais j'avais beaucoup de travail avec ma rentrée au lycée; d'ailleurs, j'espère que tous ceux qui ont repris les cours ont passé un bon début d'année scolaire :) Je voulais profiter des vacances pour continuer Foresta, mais je n'avais pas d'inspiration, alors j'ai préféré reporter pour ne pas bâcler la fin de l'histoire. A vrai dire, j'ai eu l'idée d'un autre récit, et je m'attaque donc à une nouvelle cette fois-ci, qui changera de mes histoires à rallonge! ;) J'aimerai bien qu'elle vous plaise, et j'attends vos conseils et remarques qui sont toujours les bienvenues. Bonne lecture !

Seule, j'ai l'habitude de sortir me promener quelques soirs dans la semaine, quand la pression de la maison familiale me compresse et que je sens que je vais exploser, à cause également de tout mon travail et de ce quotidien bien rangé, morne et sans saveurs.

Au début, ça ne plaisait pas trop à mes parents que je m'éclipse à mes virées nocturnes. J'y ai eu droit souvent aux longues morales, et aux rabâches cinglantes du type « une fille seule, sans défense, de nos jours ce n'est pas raisonnable ! », de ma mère. Mais je pratique des sports de combats depuis mon jeune âge, et je suis plutôt le genre de fille discrète que personne ne remarque. De plus, je suis grande maintenant. Je suis au lycée ! 

Ces arguments ne suffisaient pas, cependant, je finissais toujours par trouver une solution pour m'échapper dehors, donc mes parents ont fini par lâcher l'affaire. 

La tête dans la main et le coude appuyé sur un exercice de physique, je regarde les nuages s'assombrir dans le ciel terne, par la petite fenêtre de ma chambre.

J'ai passé une journée épouvantable aujourd'hui. Il n'est pas tard mais il fait déjà presque nuit, en cette fin d'octobre. Déjà deux mois que je suis en première ! Le temps passe si vite.

Nous n'avons pas encore mangé, et j'ai vraiment la flemme de faire mes devoirs maintenant. Dès que j'essaie de me concentrer, un hurlement strident provenant de la chambre de mes petits frère et sœur m'hérisse la colonne, ou une pub criarde surgissant de la télé m'empêche de réfléchir -on se demande bien qui la regarde d'ailleurs, elle est souvent allumée pour rien.

De petits pas précipités résonnent soudain sur le carrelage : ce sont les gamins qui sont encore en train de se disputer, se poursuivant dans toute la maison.

Quelle formule dois-je utiliser déjà ? Les sciences, ce n'est pas trop mon truc.

Quand le mixeur de ma mère provoque un déchirement de l'air, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase.

Je referme d'un coup sec mon livre de physique, rejette mon cahier et ma trousse, avant de me relever d'un coup sec. Je glisse mon portable et mon portefeuille dans mon sac à dos gris, puis enfile mes baskets.

Je traverse le couloir à grands pas, saisis mon manteau de laine et mon écharpe favorite aux motifs ethniques, et, à ma mère s'essuyant les mains sur son tablier rose bonbon, je lance :

« Je vais faire un tour, à toute à l'heure ! »

Elle ne répond pas. De toute façon, j'ai déjà passé le palier de la porte.