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Coucou ! Voici une autre partie de cette nouvelle histoire, que je trouve simple et improbable, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ! J'écris un peu à l'aveuglette et sans trop réfléchir en ce moment, parce que je n'ai plus vraiment le temps de produire mais que j'en ai toujours autant envie. Je ne sais pas ce que ça va donner. Je vous souhaite une bonne lecture ! :)  

Un peu fatiguée par tous ces événements incroyables, je me laisse retomber dans le petit canapé disposé au centre de la pièce. D'un air distrait, je tripote la couverture de laine verte à franges qui le recouvre, tandis que le jeune homme s'éloigne vers la cuisine ouverte.

« Est-ce que tu veux boire quelque-chose chose... euh, commence-t-il, avant de s'interrompre dans un rire. »

Je me retourne vers lui, prise au dépourvue :

« Quoi ?

-On ne s'est pas présentés, lâche-t-il, avec un air désabusé. »

Je réfléchis deux secondes, puis m'exclame, en pouffant :

« Ah oui, c'est vrai !

-Alors comment tu t'appelles, ma sauveuse ? continue le garçon en haussant un sourcil, sur le ton de la plaisanterie.

-Louise, réponds-je chaleureusement. »

Il semble méditer un moment.

« C'est joli, murmure-t-il, comme si ses pensées venaient encore de s'échapper en paroles malgré lui.

-Et quel est le nom de mon voleur mystérieux ? j'enchaîne, pour éviter une autre gêne. »

Il se crispe. C'est raté.

« Isaac, souffle enfin le jeune homme, avec un sourire léger. »

Sans m'en rendre compte, je répète plusieurs fois ce mot dans ma tête, pour l'imprimer dans mon esprit.

« J'aime bien, conclue-je. »

Le jeune homme a le regard dans le vague, les mains appuyées sur le comptoir de la cuisine, comme s'il ne savait plus ce qu'il faisait là.

Puis il reprend :

« Je voulais te proposer un petit truc à grignoter ou à... »

C'est alors qu'une détonation explose dans l'air, me vrillant les tympans. 

Qu'est-ce que c'est que ça ?!

Je me retourne vers Isaac, désorientée. Je découvre son visage livide et ses yeux grands ouverts qui ne me disent rien de bon. Mon cœur accélère, je pressens quelque-chose de grave, comme un animal traqué qui sait une seconde à l'avance que son prédateur va lui sauter dessus, et qu'il est perdu.

« Ils viennent me finir, déclare-t-il d'une voix éraillée, en plantant son regard vide dans le mien. »

Mon cerveau semble en panne, je tourne et retourne cette phrase dans tous les sens sans en comprendre un mot.

« Comment ? Je... je ne comprends pas..., marmonné-je, en fronçant les sourcils. »

Le garçon a l'air de recevoir une décharge électrique lorsqu'il me fonce dessus en s'exclamant :

« Vite, il ne faut pas rester là ! »

Il me relève. Mes membres ne fonctionnent plus, je le suis en trébuchant, hébétée.

 Ils viennent me finir... 

Soudain, de violents coups résonnent dans l'air. On est en train de forcer la porte d'entrée. Isaac se précipite pour fermer l'interrupteur. J'ouvre la bouche pour lui demander ce qu'il fabrique, quand il pose un doigt sur mes lèvres :

« Chuut, suis-moi... »

Sa main chaude et tressaillante se glisse dans la mienne, et mes doigts s'enroulent autour des siens. Ce contact me rassure un peu, comme si près de lui, il ne pouvait rien m'arriver.

On marche à pas de loups dans les couloirs et les pièces obscures, glissant contre les murs, le teint blafard, tels des fantômes.

Sauf que nous ne sommes pas les loups. Nous sommes les proies.

Mes idées sont plus claires maintenant, et je sais qui nous poursuit.

Je tremble, j'ai l'impression qu'on a perdu 10 degrés dans la maison silencieuse. Le sang bat à mes oreilles en pulsations irrégulières, je crois que mon cœur va exploser, et que ce simple boom-boom va trahir notre position.

Isaac se rend bien compte que je ne suis pas bien. Toutes les trois secondes, il se tourne vers moi pour vérifier mon état, et je remarque qu'à chaque minute son regard bascule un peu plus dans l'angoisse et le remord. Ses yeux sont humides et tellement désolés de m'avoir embarquée dans cette histoire.

Mais on ne peut pas retourner en arrière. Le passé est passé. On ne peut que progresser vers l'avant.

C'est ce que j'essaye de lui faire comprendre, sans un mot, mais je ne contrôle plus rien.

Lui, au contraire, semble parfaitement savoir ce qu'il doit faire. À croire qu'il s'est déjà retrouvé dans cette situation...

Un frisson dévale mon échine.

L'appartement n'est pas si grand que ça, on en aura vite fait le tour. Je me demande bien ce que le jeune homme cherche. Moi, en tout cas, j'ai perdu le sens de l'orientation. Je ne saurais même pas dire dans quelle salle nous nous trouvons.

Alors, je me concentre simplement sur le frottement léger de nos pieds sur la moquette, et sur la peau moite d'Isaac.

Au loin, le boucan persiste. Ils n'ont pas encore défoncé la porte. Combien de minutes nous reste-t-il, si ce n'est de secondes ?

Un horrible craquement me répond.

Ça y est.

Ils arrivent.







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