Virée nocturne

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Coucou ! Me revoilà! Je suis assez satisfaite de la suite de cette nouvelle, j'ai hâte de voir si ça va vous plaire...  comme d'habitude, n'hésitez pas à poster quelques commentaires pour me donner votre avis, des conseils, ou pour me dire ce que vous pensez de cette histoire par rapport aux autres que j'ai pu écrire, bien entendu si vous les avez lues aussi. En tout cas, je vous souhaite une bonne lecture, et à la prochaine :)

Isaac me lâche la main. Tout en moi vient de se faire la malle, je suis comme un ordinateur en plein bug informatique, comme un pilote dont les commandes ne répondent plus, comme un soldat désarmé. Mes jambes flageolent, je sens que je vais tomber à genoux.

Qu'est-ce que j'ai fait pour être traquée ainsi ? Je suis innocente, je voulais juste aider; je voulais juste vivre...

J'ai des tâches devant les yeux.

La seule pensée qui me traverse soudain l'esprit, c'est à quel point nous sommes pathétiques. Nous, les gens, et nos expressions telles que « je suis au bout de ma vie », ou encore « je suis morte »... C'est tellement idiot de dire ça.

Avant, je n'avais jamais connu la peur. Je peux le dire.

Parce que maintenant, je me rends compte que j'étais complètement à côté de la plaque, à des années-lumières de comprendre ce qu'on peut ressentir dans cette situation.

Je vois toute ma vie défiler, étonnée des progrès cinématographiques. Comment ces images peuvent-elles aller aussi vite ?

C'est alors qu'un petit bruit sec me rappelle à la raison. Je cligne des yeux et découvre une silhouette devant moi.

C'est Isaac, qui me fixe, inquiet, les doigts repliés sur une poignée de porte. Il l'entre-baille et m'invite à me glisser à l'intérieur.

Je me faufile dans cette faille qui m'aspire ensuite, pareille à un trou béant encore plus noir.

« Isaac, chuchoté-je dans un souffle étranglé. »

Un déplacement d'air m'hérisse les cellules. Une respiration profonde se rapproche de mon visage, et ses lèvres se collent presque à mon oreille.

« Je suis là, répond-t-il d'un ton grave et apaisant. »

Mon corps se relâche un peu.

Je ne bouge pas, tandis que je sens le garçon s'activer dans la petite pièce avec minutie. Des raclements maîtrisés contrastent avec les lourds pas précipités qui résonnent dans toute la maison.

Une pression s'abat sur mon bras et je sursaute, mon cœur exécutant un triple salto.

« Excuse, chuchote Isaac, une lueur d'amusement dans la voix. On va descendre des escaliers... »

Quoi ? Des escaliers, ici ? Je suis totalement paumée. La main du jeune homme se pose alors sur mes reins et me guide doucement, pendant que nous nous enfonçons dans les profondeurs de l'étrange appartement...