Le début de la ballade

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Me voilà Mi Juillet accompagnée de douleurs rénales et abdominales assez insupportables.

Je me lève, bloquée des reins mais pas les mêmes symptômes que d'habitude. Je suis sujette aux pyelonephrites (infection des reins), plutôt très sujette même, 3 fois en 6 mois... hôpitaux, rendez vous, examens médicaux, la routine. Mais là j'ai mal, plus que d'habitude. Je sens que quelque chose cloche, ce n'est pas normal. Mais je sais que ces douleurs là partent en deux trois jours; alors je patiente. Mais plus la journée passe et plus la douleur s'amplifie. J'ai mal, je tremble. Non ce n'est pas normal, ce ne sont pas ces douleurs habituelles. Je ne maîtrise plus ces spasmes dans mon ventre. J'essaie de dormir en me disant niaisement que du repos me ferait du bien. Mais c'est pire.
Ja, je ne peux plus marcher, je me dirige vers les urgences d'un village voisin où j'attends 2h en salle d'attente, sans aucun examen, pour repartir avec du doliprane®️ et du spasfon®️. On appelle ça très communément, de l'incompétence et vous comprendrez pourquoi.

Un jour, deux jours, trois jours, je pleure de douleur, je peux plus marcher, j'en peux plus. Mais quand est-ce que ça va s'arrêter ? Je suis en cours, je viens de redoubler mon année de bts, je travaille pendant mes vacances scolaires dans un petit discount, je suis pleine de vie bien que j'ai besoin tous les jours d'une petite sieste...
J'étais pas au courant ce jour là, que c'était le début de cet enfer quotidien qui allait m'accompagner durant très longtemps.

Les douleurs ne cessent pas, ça continue, j'essaie tous les médicaments possibles et imaginables sans même savoir ce que j'ai, en plus je suis intolérante à certains médicaments... j'en peux plus la c'est trop.
Je cours dans la grande Ville, aux urgences, endroit bien réputé pour l'hôpital mais les urgences moins ; c'est un peu le ramassi de toute la région - hélicoptères, ambulances, pédiatrie... -

J'arrive, je m'enregistre, carte vitale, pièce d'identité, carte de mutuelle... installez vous Mme, on vous appellera par votre numéro qui est le 28. J'ai ce bracelet dont je fais la collection chez moi avec écrit - Nom, Prénom, Âge blablabla- . Je suis dans cette grande salle, à côté de gens plus où moins « malades », des réels malades manquants de s'écrouler par terre de douleur, des gens comme moi, essayant de gérer par pudeur et des enrhumés... oui oui, vous savez tous que aux urgences il y a beaucoup d'états grippaux et de rhumes!
Passé 3h d'attente, je me rends à la secrétaire lui indiquant que ça ne va pas du tout et que je ne tiendrais pas ; elle me donne deux spasfons®️ ainsi que de la morphine®️ en cachet. Ça fait beaucoup non?

Je retourne m'asseoir à côté de ma mère, y'a tous ces gens qui parlent fort, ça pue, j'en peux plus j'ai juste envie de rentrer dormir, sa morphine ne me fait rien, les gens me cassent la tête et en plus je me sens mal !
Je fais le premier malaise, je me demande si ce jour là un de mes parents était pas vitrier parce que c'est comme si j'étais pas là ! Hého la secrétaire tu me vois?

Deuxième malaise, ah, je suis de nouveau opaque! Super, on me prend en charge! Ah ben non... je suis assise sur une chaise derrière une porte au milieu des mourants... rassurant! Le temps passe, les gens passent, mais pas moi! Passé deux (grosses) heures (donc au bout de 6h) je suis prise en charge par le médecin qui m'annonce que « il est inutile d'ouvrir le scanner. Rien ne le justifie. »
Donc la, concrètement, je suis partagée entre l'envie de le tuer, l'envie de l'égorger où l'envie de me taire - j'ai choisi l'option légale, je me tais et repars. Énervée, épuisée et tellement incomprise.

Je monte dans ma voiture et puis je commence à voir des étoiles, heureusement c'était ma mère qui m'avait amenée, je fais un malaise, entre le manque de nourriture, la chaleur qu'il y avait dans ces urgences (plein mois de juillet-sud de la France t'as compris)... ma mère allonge mon siège, s'arrête 5 minutes, m'asperge d'eau et essaye de me décrisper pour qu'on puisse rentrer dans de bonnes conditions.

Mon combat contre le ruban jaune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant