Neymar : Tu es méchante, désagréable, odieuse avec moi. Pourquoi ?
Jana : Parce que j'aime pas les gens comme toi.
Neymar : Comme moi ? C'est-à-dire ?
Jana : Mauvais, prétentieux, orgueilleux, capricieux... T'es pas le centre du monde hein.
Jan...
Je n'ai pas dormi de la nuit depuis qu'on m'a annoncé cette mauvaise nouvelle. Nora est toujours à l'hôpital, les docteurs n'ont pas voulu qu'elle rentre à la maison tout de suite. Je sais pas quand elle va sortir de cet infernal endroit. Je veux juste passer du temps avec elle avant la fin de sa vie...
Nora dort paisiblement, elle a l'air d'aller mieux. Je joue avec ses petits doigts fins.
Je veux pas qu'elle meure, j'ai besoin d'elle, c'est ma petite sœur et il a fallu que ça arrive à elle...
Alexa déboule dans la chambre. Je la regarde, aucune émotion ne me traverse à ce moment-là.
Alexa : Jana, tu devrais rentrer te reposer, tu as les yeux rouges.
Jana : Non, je dois rester auprès d'elle. Si... elle meurt alors que je suis à la maison ? Je peux pas. Je dois passer du temps avec elle.
Alexa : Jana, s'il te plaît. Tu dois être fatiguée, t'as pas dormi du tout. Va. Moi, je resterai avec Nora. Je t'appellerai s'il y a du nouveau. Je hoche la tête. Finalement, j'accepte.
Jana : Je t'aime, Nora. Puis, je me lève et m'approche vers l'autre sœur. Je l'enlace, chose que je regrette pas.
Quand j'arrive vers mon appartement, quelqu'un se tient devant la porte, c'est Neymar. Sa casquette est à l'envers, il est vêtu d'un sweat-shirt blanc et d'un pantalon. Je peux pas m'empêcher de sourire en le voyant.
Neymar : Hey.
Jana : Hey.
Neymar : Ça va ? T'as une sale tête.
Jana : Oui, j'ai pas beaucoup dormi cette nuit, je suis super fatiguée. J'ouvre la porte, j'invite le brésilien à entrer.
Neymar : T'as des insomnies ?
Jana : Non non, je... Bref, pourquoi t'es là ? Je range ma veste et enlève mes chaussures.
Neymar : Je voulais t'inviter à prendre un café avec moi, pas loin d'ici.
Jana : Oh, c'est gentil, mais une prochaine fois, d'accord ? Je suis hyper fatiguée.
Neymar : D'accord ça marche. Ça me fait la peine pourtant. Je le retiens par le poignet alors qu'il commençait à partir.
Jana : Attends. Tu veux pas rester un peu ?
Neymar : Si tu veux. Ça te dérange pas ?
Jana : Non pas du tout. Tu veux boire quelque chose ?
Neymar : Non merci. Sinon, où sont tes sœurs ? Il regarde autour de lui.
Jana : Euh, elles sont à l'hôpital.
Neymar : Quoi ? Pourquoi ?
Jana : Nora a... le sida. Je commence à sangloter. Elle est toujours à l'hôpital, je sais pas quand elle va sortir. Il lui reste très peu de temps. C'est pour ça que j'ai pas dormi et que je suis pas venue aujourd'hui.
Neymar : Mierda. Je suis désolé.
Jana : C'est rien, tu pouvais pas le savoir. Je sais même pas pourquoi je te l'ai dit en premier. J'ai même pas appelé mes parents, ils savent pas. Les gars non plus. Nora non plus. J'ose même pas leur dire, j'ai trop peur.
Neymar : Jana, calme-toi. Il pose ses mains sur mes épaules. Je les repousse.
Jana : Je suis calme, Neymar. Très calme. Je dois le prendre comment là sachant que ma sœur va mourir ? Les lames coulent le long de mes joues. Il fallait que ça arrive à elle... Je me cache le visage pour pas que le brésilien me voit pleurer.
Neymar se contente de me prendre dans ses bras et de caresser doucement mon dos. Il ne parle pas. Je suis tellement bien dans ses bras, il est si doux avec moi. Si gentil aussi.
Neymar : Je suis désolé pour ta sœur, princesa.
J'enroule mes bras autour de son cou comme si ma vie en dépendait.
La sonnerie de mon téléphone coupe ce merveilleux moment. Je ravale mes larmes et regarde l'écran de mon téléphone : c'est Jules. Oh merde. Je décide de le laisser sonner. Je suis avec Neymar, je suis un peu occupée.
Neymar : Jana, je sais pas ce que je peux faire pour toi...
Jana : Tu fais déjà beaucoup pour moi. Tu es là, tu me réconfortes, ça fait chaud au cœur. Personne ne m'avait jamais fait ça à part Thiago et Layvin.
Neymar : C'est normal, on est amis. On se sourit. Je le prends encore dans mes bras, je sais pas ce qu'il me prend. Suis-je folle ? Je hume son parfum, au passage.
Jana : Tu peux rester encore avec moi ? S'il te plaît ?
Neymar : Bien sûr.
Je ne regrette pas qu'il soit venu me remonter le moral. Je me sens bien avec lui.
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