Fitz

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Fitz marchait dans les couloirs, gardant la tête baissée. Ces derniers temps, la vie à Bluma devenait de plus en plus morne.

Depuis quelques temps, sa classe lui collait l'étiquette de l'intello. Bien sûr, il était toujours entouré. Seulement, il se doutait que les parents de ses "amis" avaient influé ces relations.

— Bas alors petit géni, ricana un élève de sa classe particulièrement jaloux du jeune Vacker, tu ne sèches pas aujourd'hui ? Ton père n'a pas de mission top-secrète à te donner ?

Fitz garda le regard rivé au sol. On lui répétait de ne pas tenir compte des moqueries, de passer outre. Répondre ne ferait qu'empirer les choses.

« Ils se lasseront avec le temps. » Combien de fois les adultes lui avaient répété ses mots ? Bien trop. Et pourtant, le temps passait, et rien ne changeait.

Le petit garçon rejoignit sa classe. Déterminé à ne pas renforcer son image d'intello-fayot, il s'installa au fond de la salle.

Une petite fille s'assit à ses côtés. Fitz leva les yeux vers elle, se demandant qui venait faire semblant d'être son ami.

La fillette rougit un peu sous le regard du garçon. Non loin, ses amies regardaient la scène, ne perdant pas une seconde de leur rencontre.

— C'est un gage, n'est-ce pas ? demanda Fitz.

La petite fille écarquilla les yeux, rougissant un peu plus.

— Bien sûr que non ! Enfin, ça fait longtemps que je voulais te parler, mais euh... j'avais un peu peur, du coup mes amies elles m'ont forcée, mais c'est pas vraiment un gage...

Fitz haussa un sourcil, surpris. Il secoua alors la tête, se souvenant de l'autre raison poussant ses camarades à le côtoyer.

— C'est tes parents qui t'ont dit de me parler c'est ça ?

La fillette rougit d'autant plus, confirmant l'hypothèse du jeune garçon. Ce dernier soupira.

— Mais même, c'est pas grave, on peut quand même être des amis ! répondit la petite fille.

Fitz acquiesça, un peu déçu. Il pensait que quelqu'un s'intéressait enfin à lui pour ce qu'il était vraiment, et non pour son nom.

— Retourne avec tes amies, te forcent pas à rester avec moi, marmonna-t-il.

La jeune fille hésita.

— Tu sais, si tu vas jamais voir les autres, tu auras jamais de vrais amis, déclara-t-elle.

Fitz serra les poings, peinant à rester calme. Si elle venait pour lui faire la morale, ce n'était pas la peine, elle aurait mieux fait de ne pas venir du tout. Comme s'il n'avait jamais essayé de se faire des amis... Les garçons de sa classe étaient tous bien trop jaloux.

Devant son mutisme, la petite fille haussa les épaules.

— Tu vois, même quand on vient pour être ton ami, t'es pas sympa ! C'est sûr que ça donne pas envie d'être ami avec toi... Moi je voulais juste être gentille, en plus t'as l'air gentil !

Le jeune Vacker soupira. Il ravala les reproches qu'il faisait à la jeune fille pour répondre :

— Desolé... J'ai pas vraiment l'habitude qu'on vienne me voir pour autre chose que des moqueries.

La petite fille sembla se contenter de ses excuses.

— Alors on est amis ? demanda-t-elle.

— Euh... oui, je suppose, répondit Fitz, un peu décontenancé par la question.

— Alors comme on est amis, tu peux me dire pourquoi tu es tout le temps absent ? questionna-t-elle avec un sourire innocent.

Fitz leva les yeux au ciel. Finalement, elle venait juste par curiosité. En plus d'être poussée par ses parents. Sa nouvelle amie n'en était apparemment pas vraiment une.

— Parce que je suis malade, déclara l'enfant d'un ton signifiant que le sujet était clos.

Pourtant, sa voisine insista.

— Pourtant, Altid dit que tu fais des missions pour ton papa ! murmura-t-elle alors que le professeur commençait son cours.

Avec cette conversation, Fitz ne l'avait même pas vu arrivé. Il chercha une réponse à fournir à la fillette, sans trouver quoi que ce soit de convainquant.

— Et bien, il se trompe.

Sa voisine sembla déçue. Tout comme Fitz d'ailleurs. Il était déçu que les autres ne viennent vers lui que pour son nom, déçu de lui-même d'avoir eu confiance en elle, déçu de ne pas réussir à se faire d'amis.

— Alors tu devrais lui dire que c'est pas vrai, fit remarquer la petite fille.

— Pourquoi faire ? répliqua le petit garçon.

— Bas, parce qu'il dit que des mensonges... répondit-elle comme si c'était évident.

Fitz soupira. De toute façon, Altid trouverait une autre raison de se moquer de lui.

— Tu sais Fitz, je suis sûre que tu pourrais avoir tout plein de copains si t'étais un peu moins... euh... si tu y croyais !

Le petit garçon répéta en boucle les paroles de sa voisine dans sa tête. Il n'y croyait pas vraiment. Même pas du tout.

Il avait déjà essayé.

Mais après tout... il n'avait rien à perdre n'est-ce pas ?

Le petit garçon secoua la tête. Il ne ferait que de se ridiculiser. Il en avait assez de cette vie. Finalement, il devrait arrêter de repousser tous les enfants qui l'approchaient à cause de leurs parents. Parmi eux, peut-être trouverait-il un véritable ami...

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Hey !

J'ai écrit ce chapitre sur Fitz, comme quoi tout est possible 😂😁.

Qu'est-ce que vous en avez pensé ? J'ai essayé d'être fidèle à ce qu'on sait de sa jeunesse, mais du coup j'ai l'impression que j'ai été un peu méchante avec lui 😅.

Brefi brefou, ça doit faire 1 mois que ce chapitre était fini et que j'avais la flemme de le publier...

J'en ai aussi un sur Marella qui va arriver 😉. (Dès que je trouverais le courage de le recopier.)

Et merciiiiiii de lire cette histoire 😊

Allez chalut 👋

Rgauxe 🍒

Neuf ans - Gardiens des cités perduesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant