Neuf ans - Gardiens des cités perdues

Marella

Ce que le cours pouvait être ennuyeux.

Du fond de la salle, Marella observait ses camarades. Tous semblaient concentrés sur leurs exercices. Elle, elle n'avait pas l'esprit à ça.

La veille, sa mère avait fait une crise. Encore.

La fillette fixait l'horloge. Elle appréhendait le moment de rentrer chez elle autant qu'elle en avait hâte.

La petite baissa les yeux sur son cahier, ne voulant pas se faire remarquer. Le professeur passait dans les rangs, alors elle compléta son exercice au hasard, la tête ailleurs.

Comme souvent, la leçon portait sur les Talents. À son avis, c'était inutile d'étudier un tel sujet. De toute façon, tant qu'ils n'avaient pas débloqué le leur, tout cela était bien abstrait, et surtout d'une importance minime.

Le cours se déroulait, et elle, elle s'endormait. Elle comptait les secondes, essayant de chasser de ses pensées l'image de sa mère lançant tous les objets à porté de main à travers la pièce.

Marella ne devrait pas être ici. Elle devrait être auprès de sa mère, en train de l'aider et de la soutenir. Mais il fallait que cette école existe.

La fillette ne détestait pas Bluma. Son avis sur l'école était neutre. Elle pensait juste avoir mieux à faire.

À Foxfire, on leur réexpliquerait tout.

Pour s'occuper, l'enfant colora les carreaux de son cahier. On prétendait qu'écouter le cours permettait de faire passer le temps plus vite, mais elle n'y parvenait pas.

Les cris de sa mère la hantait, la traumatisait. À quoi bon connaître tous les détails de chaque Talent si cela ne pouvait pas soigner sa mère ?

Plus que tout, la petite craignait qu'un jour, sa mère entre en crise et n'en ressorte jamais. Elle regrettait l'époque où tout allait bien.

La petite fille ferma les yeux pour retenir ses larmes.

Lorsqu'elle les rouvrit, la salle de classe ne lui parut pas plus attrayante qu'avant. Pour s'occuper, la petite fille joua avec une mèche sortie de sa tresse.

Ce matin là, Marella avait dû faire ses tresses toute seule. Sa mère n'était pas en état de le faire.

La fillette soupira. Un rien lui rappelait la situation actuelle. Ses pensées tournaient en rond, et plus que tout, ses craintes.

La vie était injuste.

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Et voilà ! Encore un chapitre assez court, mais je privilégie la qualité à la quantité.

(Excuse à deux balles bonjour 😂)

Qu'est-ce que vous en avez pensé ?

J'espère que vous passez un joyeux mois de mai !

(Non je n'avais pas d'inspiration 😅)

À plus ma puce 👋

Rgauxe 🍒