premier acte ; passe-temps

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Lorsqu'elle se réveilla, ses poignets et ses chevilles étaient attachées par des cordes. Celles-ci, étant beaucoup trop serrées, avaient créer des griffures sur sa peau devenue rouge. Allongée sur le sol gelé, les larmes coulaient sur sa peau de porcelaine. Juste en face d'elle, assit sur une chaise, un homme la fixait derrière son maque blanc surmonté de deux grandes oreilles de lapin, marqué de trous noirs pour les yeux, d'un triangle à l'envers en guise de nez, et d'un trait noir aux commissures relevées pour former un sourire avec deux dents de lapin. Dans d'autres circonstances, le masque aurait amusé n'importe qui, mais là, en cet instant, il était juste effrayant, à mourir de peur.

« Qu... qui êtes-vous ? » Demanda-t-elle d'une voix tremblante.

Le rire de l'homme retentit : un rire doux, surmonté d'une pointe de folie qui soutira un frisson de peur à la jeune femme. Cette dernière s'agita, essayant, en vain, de se défaire de ses liens. Ses cheveux bruns glissèrent et vinrent se placer sur ses yeux, cachant le haut de son visage. L'homme s'approcha alors doucement d'elle et, lentement, s'abaissa à sa hauteur, la tête légèrement penchée. Il replaça de ses longs et fins doigts les quelques mèches rebelles de sa victime. Son sourire dément paraissait couvert de sang aux yeux de sa victime alors qu'en réalité, ses dents étaient aussi blanches que la neige un jour d'hiver.

« Ne bouge pas, » murmura-t-il d'une voix douce et grave à la fois, à peine étouffée par son masque.

Une fois que le visage de la femme fut dégagé de toute mèche capillaire, il approcha sa bouche de l'oreille de sa victime et lui susurra de sa voix glaçante :

« Comment vais-je faire, si je ne vois pas ton visage ? Ce n'est pas marrant, si je ne vois pas tes réactions au contact du couteau sur ta peau. »

Ce fut comme un déclic pour la femme qui eut le courage de donner un coup d'épaule au garçon, le faisant ainsi tomber en arrière. La peur et l'adrénaline la poussait à agir de la sorte, bien qu'elle reconnaissait les risques qu'il en courait.

« Aidez-moi ! Au secours ! »

Et pendant que sa voix déchirait l'air, le garçon au masque de lapin s'approcha d'une table en fer, couverte d'armes tranchantes, réfléchissant à laquelle prendre. Pourquoi diable devait-il tomber sur des nunuches comme elle qui ne comprenaient toujours pas que crier ne servait à rien ?

« Couteau de cuisine ? Non, trop simple. Couteau automatique ? Mh, non. Ah ! »

Un sourire étira ses lèvres roses dissimulées par son masque alors que du bout des doigts il attrapait le manche noir de son couteau tactique. La lame était si propre que son reflet s'y redessinait. Ses couteaux étaient ses armes favorites, il en prenait très grand soin, allant jusqu'à les nettoyer trois fois par jour. Il ne voudrait surtout pas qu'une tâche de sang salisse ses petits bébés.

La victime s'agita un peu plus à la vue du couteau, cherchant par tous les moyens à s'éloigner du tueur, hurlant à s'en faire péter les cordes vocales, pleurant à s'en faire crever les yeux. Il vint se placer au-dessus d'elle, caressant sa peau avec le dos de la lame, sans l'égratigner une seule fois. Il fit ensuite glisser la surface froide dans le coup de la victime, longeant ensuite son épaule, puis son bras, animé par cette soif de folie.

« Tu peux crier autant que tu veux, ma belle, personne ne peut t'entendre. »

Un hurlement trancha l'air, comme un animal qu'on égorge, suivit de sanglots étouffés. La pauvre s'étranglait avec sa propre salive et s'empêchait de respirer à cause de ses propres pleurs. Suffoquant, elle regardait avec effroi le sang qui coulait de son bras. Le couteau avait causé une entaille plus ou moins profonde allant de son épaule jusqu'à l'intérieur de son coude. L'assassin sourit en voyant les traits crispés de la brune. Elle était effrayée. Pétrifiée. À deux doigts de s'évanouir sous la peur et la douleur. Et il s'en délectait.

« Continue de hurler, » sourit-il en faisant glisser la lame sur son ventre plat.

Le couteau laissait derrière lui du sang s'échapper de la blessure, seule trace de son passage menaçant, mortel.

Le visage du garçon se transforma en une grimace d'agacement et de dégoût. Sa chemise blanche était tâchée de sang. Sa nouvelle chemise qui lui avait coûté très cher. Les yeux fermés et les lèvres pincées, un rire nerveux s'échappa d'entre ses lèvres alors qu'il se levait, le bras en l'air, prêt à abattre sa grande main sur la joue de la femme. Mais il s'arrêta bien avant, les dents plantées dans sa lèvre.

« Tu as de la chance, j'ai pour principe de ne pas frapper les femmes. J'ai quand même un peu de respect et d'humanité, souffla-t-il en penchant la tête. Bon, ma jolie, désolée mais tu ne m'amuse plus du tout. »

La femme ne pu s'empêcher de rire amèrement. Comment osait-il dire cela, fou furieux qu'il était ? Elle ne comprenait pas ses principes – du moins, s'il en avait.

Et, sur ces froides paroles, la lame du couteau, déjà bien couverte de sang, trancha la peau de la jeune femme, et de son cou se déversa une mer de liquide rouge. Les lèvres dorénavant pâles de la jeune femme de teintèrent de rouge, du sang coula d'entre ses lippes, rejoignant son cou. Le liquide courut sur sa peau blanche, traçant et retraçant les sillons qui se rejoignaient un par un. Un bruit de gargouillis écœurant explosa dans sa gorge tranchée alors que son corps, parcouru de soubresauts se tortillait sur le sol froid, accompagné de gémissements à peine audibles.

« Dors-bien, ma jolie. »

Et son rire froid résonna en écho dans la cave, dément, fou. Il tourna le dos au corps ensanglanté, se disant qu'il le ramasserait plus tard et s'en alla, sifflotant gaiement.

Âgé de vingt ans, employé chez Kim Industry, Jungkook n'était plus le petit gamin terrifié par les araignées. C'était un garçon très intelligent, qui se trouvait dans le mètre quatre-vingt, brun. Et avec ses yeux chocolats, sa musculature envieuse, sa peau laiteuse, ses lèvres fines, et son sourire à en faire pâlir plus d'une, il avait tout pour plaire. Pourtant, pas de petite copine. Pas de petit copain. Il n'avait « pas le temps pour des gamineries » finissait-il toujours par dire.

Aujourd'hui, il avait trouvé son passe-temps, et jamais il ne s'en lasserait.

voilà le chapitre 1!!
un chapitre sortira chaque samedi, les choix commenceront a partir du chapitre 12 donc vous avez encore le temps :)
p

renez soin de vous ♡

220119,
gukxie

𝑫𝑬𝑽𝑰𝑳'𝑺 𝑾𝑯𝑰𝑺𝑷𝑬𝑹. (JIKOOK) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant