treizième acte ; tue-le

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Leurs souffles saccadés résonnaient entre les murs de la ruelle. Plongés dans l'obscurité, aucun des deux n'étaient capables de discerner le visage de l'autre. Leurs lèvres se rencontraient avec violence, les mais du jeune homme retenaient de force le corps de la blonde contre le mur humide. Elle ferma les yeux, les jambes tremblantes, les dents plantées dans sa lèvres pour étouffer ses gémissements alors que les lèvres de l'inconnu parsemaient son cou de baisers mouillés. Afin de faire monter le plaisir, ce dernier vint coller son genoux entre les cuisse de la jeune femme, qui, les joues rougies, planta ses ongles rouges dans les épaules du garçon. Leur petit jeu dura un moment, cachés du regard des autres, avant que le garçon ne s'écarte, ce qui étonna la blonde. Cette dernière, bien trop faible, n'ouvrit pas les yeux et se contenta d'attendre. Des lèvres vinrent de nouveau se précipiter sur les siennes, et elle eut l'impression que ce baiser était différent, comme si quelqu'un d'autre l'embrassait. Cependant, elle ne fit aucune remarque et fit courir ses doigts dans la douce chevelure du garçon, avant de s'arrêter brusquement en rompant le baiser. Ses yeux s'ouvrirent dans l'espoir de voir à qui elle avait à faire, mais il faisait bien trop noir. Un rire cynique résonna dans la nuit noire, et l'homme recula de quelques pas, jusqu'à ce que les rayons de la lune ne le touchent, illuminant sa peau d'une lumière blanche. Les yeux de la blonde rencontrèrent d'abord la masse inerte qui gisait sur le sol, puis lorsqu'elle remonta le regard, les traits de son visage se crispèrent. Les mains tremblantes, les larmes roulant sur ses joues, elle détaillait avec frayeur ce masque blanc qui se dessinait devant elle. Il ne lui fallu pas plus de temps avant de tourner les talons et de se mettre à courir, mais à peine eut-elle le temps de faire deux pas, que le masque apparut de nouveau devant elle. Elle fronça les sourcils, immobile. La blonde pouvait littéralement sentir son sang couler dans ses veines à une vitesse folle et son cœur bondir dans sa poitrine lorsqu'une main se posa sur sa hanche, et qu'une vive douleur se fit sentir dans son ventre.

« Cette nuit, les corps d'un jeune homme et d'une jeune femme âgé d'à peine vingt-deux et vingt ans ont été retrouvés dans une ruelle du quartier de Gangnam à Séoul. Le meurtrier n'est autre que JK, dont l'identité et la trace restent toujours inconnues, introuvables. Cette affaire sur lequel la police travaille depuis maintenant des années ne semble pas prêt d'être résolu, c'est pourquoi, suite à la demande des forces de l'ordre, un couvre-feu sera fixé à vingt-heures dans la ville de Séoul, le centre d'activités de JK. Nous vous demandons donc de respecter cet ordre, et de faire très attention à vous. Les rues de Séoul ne sont plus sûres, et ce meurtrier peut se trouver n'importe où. »

Assit sur le fauteuil du salon, les jambes étendues sur la table basses, Jimin souriait en écoutant la journaliste raconter les dernières nouvelles au journal. D'un geste lent, il attrapa une cerise dans le petit bol de fruits disposé à sa disposition puis l'apporta à ses lèvres. Un souffle chaud vint caresser son cou, le poussant à fermer les yeux, soupirant d'aise.

« On a fait du bon boulot. Tu as fait du bon boulot, sourit Jungkook en déposant un baiser sur sa clavicule. Ton premier meurtre.
- Mon premier meurtre », répéta le blond en se redressant légèrement.

Les deux garçons tournèrent la tête lorsqu'ils entendirent la sonnette résonner dans la maison. Jimin regarda Jungkook, de l'incompréhension dans les yeux. Le noiraud se redressa alors et, silencieux comme un chat, se rendit jusqu'à la porte d'entrée, prêt à user de ses poings s'il en ressentait le besoin. Ce fut avec surprise qu'il tomba nez à nez avec un agent de police, accompagné de deux collègues.

« Nous avons reçu un appel anonyme vous désignant comme suspect potentiel dans l'affaire du tueur en série, Killer Bunny, et nous détenons un mandat pour fouiller votre maison.
- Aussi vite ? Et bien, allez-y, je suppose. »

Jungkook se décala alors sur le côté afin de laisser entrer les trois policiers, puis croisa le regard de Jimin qui ne comprenait pas la situation. Le noiraud se glissa sur le sofa puis haussa les épaules afin de répondre silencieusement à Jimin qui s'interrogeait sur la venue des policiers. Tandis que les deux collègues se séparaient pour fouiller le reste de la maison, celui qui semblait être leur chef se tenait également dans le salon, jetant quelques coups d'œil aux tableaux sur les murs, sans jamais vraiment regarder les deux garçons qui étaient assis sur le canapé. Jungkook, les bras croisés, se racla la gorge pour attirer l'attention du policier sur lui.

𝑫𝑬𝑽𝑰𝑳'𝑺 𝑾𝑯𝑰𝑺𝑷𝑬𝑹. (JIKOOK) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant