Princesse malgré elle

20. Sentiments brouillés (2)

Musique : breathin, Ariana Grande

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Calixta :

C'est complètement fou. La main de Leonardo est posée sur ma taille et, pour la première fois depuis que je suis rentrée dans cette école de gosses de riches, je suis moi-même, mais en moins vulgaire sur le coup. Ce constat me sidère. Et dire qu'il y a encore 3 semaines je voulais tuer tout le monde...

Nous entrons dans la même salle que ce matin, décorée d'une autre façon, avec du jaune et du bleu cette fois-ci. C'est la première fois que je mange avec des personnes aussi importantes pour le monde, j'espère que je ne vais pas confondre les couverts entre eux. Espérons que les cours de bonnes manières n'aient pas été vains.

Je me laisse guider par Leonardo, et nous arrivons devant une table avec nos prénoms. Il me tire la chaise et m'invite à m'asseoir. Après m'être assise, Leonardo fait de même et je regarde un peu autour de moi. J'aperçois Adèle et Diego qui se regardent malicieusement, Agustín et Cléo, la princesse d'Égypte qui discutent gaiement et bien entendu Arthur et Charlotte qui sont bien trop prêts à mon goût. Bien entendu, elle a du voir que je les regardais, vient de poser sa main sur les lèvres d'Arthur et se rapproche encore plus de sorte à ce que leurs nez se touchent.

Quelle vipère celle-là, Crache Conscience.

Je détourne très vite le regard et me concentre sur les couverts qui sont au côté de mon assiette. Il y en a beaucoup trop pour moi. Trop de couverts dit aussi trop de plats ! Comment je vais faire pour manger autant de choses ?

-Pense à toujours prendre les couverts à l'extérieur quand une assiette arrive, me rappelle Leonardo comme s'il lisait dans mes pensées.

Je hoche la tête en lui souriant de me redonner ces conseils là. Je n'ai vraiment pas envie de donner un image encore plus mauvaise de moi. Je n'ai pas besoin de ça en plus.

Et puis je tourne la tête et regarde Leonardo. Ses cheveux bruns impeccablement coiffés, ses yeux marrons étincelants, ses fossettes qui se dessinent lorsqu'il sourit, ses lèvres qui semblent m'appeler, sa mâchoire carrée et ses dents parfaitement alignées digne des plus grandes marques de dentifrice me font prendre conscience que je suis attirée par cet homme. Rien que d'y penser, j'ai l'impression que je délire. Mais j'avoue qu'il n'est pas déplaisant à regarder, je baisse les yeux vers sa chemise bleu clair, qui fait ressortir ses muscles, ses bras puissants qui me tenaient la taille il y a quelques instants me font perdre la tête l'espace d'un instant.

Ça tombe sous le charme, et ensuite c'est le mariage ! Ricane Conscience.

Leonardo a du sentir que je le regardais puisqu'il tourne la tête vers moi et je me sens rougir lorsque je détourne vivement le regard vers mon assiette toujours vide. Je sens mes joues virer au rouge écarlate et ça accentue encore plus mon malaise.

Je risque un coup d'oeil vers Leonardo et remarque qu'il sourit. Il ne se moque pas ou quoi que ce soit, non, il sourit simplement.

C'est à cet instant que Grand-mère arrive. Elle est accompagnée des parents de Leonardo et je remarque que son visage est fermé, la mine sévère. Je pense qu'elle a dû s'engueuler avec le père de Leonardo. Jusqu'ici ce n'est pas une grosse surprise.

Tous s'assoient à la table et un silence pesant s'installe sur notre tablée.

J'essaie de trouver un sujet de conversation, ou quelque chose qui briserai ce silence mais rien ne me vient. Je continue de me concentrer sur mes couverts pendant la moitié du repas.