Princesse malgré elle

22. C'est une blague ?

Musique : The Other Side, Ruelle

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Calixta :

Des papiers et encore des papiers. Cela va faire 4h que j'épluche toutes les brochures que l'on m'a donné. J'en ai plus qu'assez. Ça ne fait même pas 24h qu'on nous a dit que l'on devait organiser notre propre cérémonie de mariage et de couronnement que je croule déjà sous la paperasse.

Leonardo ne m'a pas parlé depuis, sauf pour me demander comment on allait placer les tables lors de notre mariage. De grosses discussions.

Arthur m'a donné rendez-vous dans les jardins français pour que nous puissions finir notre conversation d'hier. Je ne sais pas quoi en penser. J'ai l'impression que tout le monde me ment, j'aimerais pouvoir avoir un avis extérieur que les gens de cette école. L'avis de mon père ou celui de ma soeur par exemple.

Et dire qu'il y a deux mois, je vivais encore une vie d'adolescente normale.

Je finis de ranger mes feuilles quand un coup de vent s'engouffre dans ma chambre et fait valser mes feuilles impeccablement bien rangées.

Les nerfs à bout, je décide de laisser mes feuilles par terre, d'aller fermer la fenêtre et de rejoindre Arthur dans les jardins français.

Je n'ai pas vu Adèle depuis une semaine et elle me manque. C'était celle qui me comprenait et qui m'aidait beaucoup. Sans elle je me sens un peu seule, malgré la présence de Cléo.

Je traverse le hall et atteinds les jardins francais. Je m'assois sur un banc et j'attends. Ça fait du bien de se poser et de réfléchir parfois. Je profite de la brise fraîche qui me caresse le visage. Il ne fait pas si chaud et les nuages se font de plus en plus menaçants au dessus de ma tête. J'espère qu'Arthur ne va pas tarder à arriver, je n'aimerais pas ressembler à une serpillère dans les minutes qui suivent.

Une fraction de seconde plus tard et j'aperçois Leonardo à 5 mètres de moi devant une fontaine française.

Deux options s'offrent à moi :

Soit je cours et je vais me planquer dans le buisson le plus proche en sachant qu'il peut y avoir de la boue derrière,
Soit je reste, il me voit et nous nous parlerons dans tous les cas.

Premiere option. C'est la plus simple et la plus sage. Bon peut être pas la plus propre mais la fin justifie les moyens ! Me chuchote Conscience en manucurant ses ongles.

Il va bien falloir que nous parlions un jour, donc je me lève et je m'approche de lui.

-Salut..., murmuré-je doucement.

Il lève la tête vers moi et je vois ses yeux s'agrandir de surprise.

-S-salut, je m'at-ttendais pas à te v-voir ici, bégaie-t-il.

Oh le pauvre petit chou il sait même plus parler maintenant. AH BAH, SUPER ON EST BIEN LÀ.

Pourquoi faut-il toujours qu'elle crie ?

-Ah vrai dire, je voulais te parler, dis-je un peu trop assurément.

Ses yeux n'ont toujours pas quitté les miens. Je commence à regretter la première option qui était peut être plus simple...

Comme d'habitude personne m'écoute ici, j'en ai ma claque moi sérieux, à chaque fois je donne des conseils, je cherche à aider et l'avis de Bibi il passe au dessus des têtes comme d'hab' ! Râle Conscience en gesticulant des bras.