[OrelFeu, NekSan]
Le soleil venait de se lever, illuminant le salon où il reposait. Cette soudaine lumière, trio violente à son goût, le tira de son sommeil presque léthargique avec difficulté. Il avait mal. Dieu ce qu'il avait mal. Son crâne brûlait de l'ivresse excessive de la veille. Plus communément appelé, gueule de bois, cette désagréable sensation martelait sa pauvre conscience encore embrumé. Dans un geste désespéré, le jeune homme essaya de masquer l'aveuglante lumière de sa main en vain. Ce réveil était atroce. Son corps entier s'apparentait à une épave qui le torturait de douleur. Encore engourdi, il se demandait ce qu'il avait bien pu faire pour se retrouver dans un état pareil. Les gueules de bois matinales, il les connaissait que trop bien. Mais cette fois-ci, le petit brun sentait également d'affreuses courbatures le torturer. Qu'est-ce-qu'il avait bien pu faire encore ?Essayant de se redresser pour analyser la situation, il sentit alors sa tête tourner atrocement. Bon dieu, c'était décidé, il arrêterait de boire. Cette décision avait un air de déjà vu. Comme si à chaque fois qu'il se retrouvait dans cet état misérable, il la proferait comme une résolution nouvelle. Mais à chaque fois, sa dépendance non-assumée pour l'alcool reprenait le dessus. Le jeune brun était face au mur, il savait qu'il ne pouvait s'empêcher de boire. C'était un appel bien trop puissant, presque instinctif. Et à chaque fois, il regrettait amèrement son manque de conviction. Son entourage ne pouvait s'empêcher de rire à chaque fois qu'il évoquait sa décision d'arrêter de boire, personne n'était dupe. Le monde entier savait très bien qu'Aurelien Cotentin avait une immense problème avec l'alcool. Il était peut-être la seule personne à se voiler encore la face là dessus.
Lorsqu'il sentit la douleur se tempérer, son regard se balada dans la pièce où il se trouvait. Visiblement, il s'agissait ni plus ni moins que d'un salon. Le hic, c'était que ce n'était pas le sien. Il ne reconnaissait pas cet endroit. Quelques bouteilles vides traînaient sur la table basse à côté desquelles se trouvait un espèce de cendrier dont les mégots débordaient abondamment. L'odeur du tabac froid lui plaisait. Celle de l'alcool beaucoup moins. Cet endroit lui semblait inconnu et familier à la fois. Comme si il était déjà venu ici un jour et que son esprit refusait de lui accorder le moindre souvenir. La frustration était grande. Mais pas autant que la douleur. Essayant de se ménager, il s'installa plus confortablement dans le canapé en attendant que quelque chose se passe. Fermant les yeux pour éviter à sa rétine de brûler, il laissa son esprit encore embrumé divaguer.
Les souvenirs étaient flous, pour ne pas dire bancales. Le normand peinait à se remémorer ce qu'il avait pu faire la veille. Il se souvenait vaguement d'être aller à une soirée à Paris avec Gringe. Il se rappelait également d'avoir bu, beaucoup, et d'avoir dansé, un peu. C'était assez trouble dans son esprit. Ils avaient été invité par Nekfeu, le rappeur parisien, car il leur devait une soirée. Ça, c'était le postulat de base. Il se souvenait très clairement du trajet en train, de la longue marche dans le froid avec son compère de toujours et du visage du parisien lorsqu'il les avait aperçu. Son esprit avait bloqué sur ce sourire pendant un moment trop long à son goût. Si bien qu'il avait occulté la moitié des souvenirs relatifs au déroulement de la fête pour se concentrer sur des détails peu utiles pour la reconstitution de cette fameuse soirée. Sa mémoire sélective avait mal fait son travail ce soir, et il lui en voulait un peu. Sans trop se concentrer, le normand pouvait visualiser ce sourire, ce regard brillant. Cette expression de joie. Il se rappelait également de sa main qui avait frôlé la sienne plusieurs fois, de la terrible sensation qu'il avait ressenti à cause de ça. Cette main avait trop de fois essayer d'établir un contact avec la sienne. Ça ne pouvait pas être anodin, mais l'alcool était certainement le grand responsable de ce carnage sensoriel. Lorsqu'il lui avait tendu un verre, la main du plus jeune ne s'était pas privé de caresser la sienne en saisissant l'objet. Ça ne pouvait pas être complètement inconscient. Non. Définitivement pas. Surtout qu'il avait moins bu. Aurélien essayait de se rassurer comme il pouvait, essayant de se raccrocher à des fantasmes troubles pour se dédouaner de son propre jugement.
VOUS LISEZ
One Shot
FanfictionLa description est en cours de chargement.. Je vais certainement regrouper ici des one shots OrelFeu, OrelGringe ou autre. Le seul point commun, leur qualité discutable. D'où la création d'un nouveau support au lieu de tout balancer dans La Mélanco...