La candeur de la jeunesse

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Note avant propos : Cet écrit est plongé dans un AU pour changer un peu. Donc nos deux rappeurs ne sont pas encore rappeurs du tout, puisque ce sont des enfants. J'ai toutefois pris soin de ne rien respecter concernant leur vie et leur histoire.

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La chaleur étouffante du mois d'août enveloppait la capitale. Le soleil brillait dans le ciel en cette chaude après-midi et rares étaient les individus osant braver l'astre lumineux en déambulant dans la rues. La plupart des habitants s'étaient octroyés des vacances et avaient déserté la capitale. Si certains se baladaient à la recherche d'un coin d'ombre entre les ruelles, la vie semblait avoir disparue. La métropole ne grouillait plus depuis quelques jours, ce qui apportait enfin un peu de calme. Le jeune Ken Samaras appréciait ces moments si rares de la vie parisienne. Le calme était quelque chose de précieux dans ce monde si agitait. Il s'évertuait donc à profiter au maximum de ces moments.
Aujourd'hui, nous étions le premier août. Ce jour était important pour lui, car il s'agissait de la date d'anniversaire d'un de ses amis. Ce-dernier ne le lui avait pourtant jamais dit, mais il s'était débrouillé pour le découvrir lui même lorsqu'il lui avait volé sa carte d'identité. Désormais, il savait. Et même si Aurélien refusait catégoriquement de fêter son anniversaire, il ne lui laisserait pas le choix cette année. Un anniversaire, c'était bien trop important. Le jeune parisien voyait ce jour comme une bénédiction, le seul jour de l'année où il est possible d'être le roi, d'avoir ce que l'on désire sans que personne n'y trouve rien à redire. Pour lui, c'était inimaginable que son ami refuse une occasion pareille. Bien décidé à changer les choses, il l'avait invité à le rejoindre chez lui. Ses parents étant absents, ils auraient tout le loisir de faire n'importe quoi.

Le jeune garçon avait rangé sa chambre pour l'occasion, ce qu'il ne faisait jamais en tant normal. Cette journée devait être parfaite. Rien ne pourrait gâcher ce moment et son ami comprendrait l'importance des anniversaires. Le petit brun avait même acheté un cadeau pour son ami, espérant qu'il lui plaise. Il avait eu du mal à le choisir car les goûts d'Aurélien n'étaient pas communs, pour mettre toutes les chances de son côté, il l'avait donc accompagné d'un dessin. Ses talents de dessinateurs n'étaient clairement pas admirables, loin de là, mais comme disait sa mère : c'est l'intention qui compte. Assis sur le canapé à regarder un dessin animé ennuyeux à la télé, il attendait nerveusement. Son ami était déjà en retard. Cela faisait plusieurs jours qu'il était complètement excité à l'idée de fêter cet anniversaire et son impatience était maintenant beaucoup trop grande. Le temps défilait et chaque seconde qui passait augmentait sa frustration considérablement. Le jeune garçon agité ses jambes, désespéré par cette attente interminable. Peut-être que son ami avait découvert sa surprise et ne voulait plus venir le voir ? Peut-être qu'il lui était arrivé quelque chose ? Et si il s'était perdu ? Trop de questions tournoyaient dans son esprit à cet instant, alimentant sa crainte démesurée. Il avait toujours eu tendance à trop s'inquiéter pour son ami. Mais il faut dire que ce-dernier lui donnait souvent matière à l'inquiétude. Aurélien ne faisait jamais rien comme tout le monde. Il était un éternel original, vivant déjà en marge de la masse malgré son jeune âge. Ken commençait à angoisser pour lui. Il laissa la télé en plan pour aller faire un tour de l'appartement, regardant à toutes les fenêtres disponibles si il le voyait arriver. C'est en escaladant le plan de travail de la cuisine pour atteindre la fenêtre qu'il l'aperçut enfin. Il était là, dehors, se dirigeant vers chez lui. Ne pouvant pas attendre plus longtemps, le jeune garçon sauta du plan de travail et entama une course folle jusqu'à la porte d'entrée avant de dévaler l'escalier en manquant de chuter plusieurs fois. Une fois en bas, il ouvrit en grand la porte du hall et aperçut son ami qui lui souriait un peu plus loin. Sans attendre, le jeune parisien piqua un sprint jusqu'à lui avant de sauter à son cou. L'autre garçon le récupéra tant bien que mal en riant, il était habitué maintenant à ses élans de tendresse amicale et ne s'en formalisait plus. Ken était comme ça après tout. Après lui avoir ébouriffé les cheveux tendrement, le petit normand le regarda avec amusement.

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