La fille au chignon bleu

Don't touch me

Hey ! Pitit mot juste pour vous remercier des 100 vues !!

Ça me ferai extrêmement plaisir si vous laissiez un com à la fin ou si vous répondiez à mes petites questions alors n'hésitez pas 😚

Aller trêve de blabla, bonne lecture !

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Cela fait maintenant trois semaines que Maya est dans notre classe, trois semaines que j'ai une voisine bavarde pendant les cours et trois semaines que j'essai de m'habituer à sa présence. C'est compliqué.

Elle aussi, essaie de s'habituer à moi. Je vois bien qu'elle fait des efforts pour parler moins vite, moins fort et monopoliser moins la conversation. Elle n'en reste pas moins versatile et increvable. Cela fait aussi trois semaine que, jour après jour nous rentrons à pied, en silence, à travers la forêt. C'est devenu une sorte de petit rituel entre nous.

Aujourd'hui le sol est particulièrement humide et l'odeur de feuilles mouillées imprègne mes narines. Les couleurs sont vraiment magnifiques, tous ces tons rouges, oranges, bruns, ocres mélangés sur les branches ou éparpillées par le vent, certaines feuilles sont même légèrement blanchies par le givre. Je sors mon téléphone portable et m'accroupis pour pouvoir prendre une photo.

Je prends quelques dizaines de secondes à choisir le bon angle et la bonne luminosité.

- Qu'est ce que tu fais Gaby ?

- Je prends une photo.

- Non mais ça j'avais vu, mais pourquoi ?

- Je compte peindre ce que j'ai vu en rentrant chez moi.

- Tu peins ?

- Oui, je vais souvent de la peinture, ça m'aide à réfléchir et à me détendre.

- C'est cool! Moi je préfère jouer de la guitare électrique ou taper un bon coup sur ma batterie mais je suppose que tu préfères les trucs... plus calmes.

Je finis par me relever. Elle me dévisage quelques secondes avant de détourner la tête en cachant un sourire.

- Quoi ?

- Rien rien.

- Dis !

- Tu t'es mis de la terre sur le front...

Elle dit ça en se frottant le menton et comme un idiot, par mimétisme je l'imite. Elle éclate de rire fière de sa farce.

- Tu sais plus où c'est le front Gabriel ?!

Je lève les yeux au ciel, conscient de m'être fait avoir.

- Je n'avais pas de terre sur le front n'est ce pas?

- Non mais par contre tu en as sur la joue...

Elle approche sa main de ma joue pour l'essuyer avec sa manche. Je recule brusquement pour éviter le contact physique. Quand elle prend conscience de son geste elle recule elle aussi son bras.

- Désolée! Vieux réflexe de grande soeur !

- C-C'est pas grave.

Le reste du trajet se déroule de nouveau dans le silence. Comme d'habitude nous nous séparons devant ma maison et elle rentre ensuite chez elle, quatre mètres plus loin.

Quand j'ouvre la porte d'entrée, j'entends le commentateur sportif brailler à travers la télé.

- Je suis rentré.