Chapitre 12 - Fight to survive (Part 2)

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Ian's point of view

           Cela faisait déjà deux jours que j'étais en garde-vue au commissariat. J'étais allongé sur un lit dur comme du bois. Le matelas, qui devait être en je ne sais quelle matière, me faisait mal au dos. C'était la deuxième nuit où j'ai pu très peu dormir. A cause du lit ? Pas seulement. Les bruits environnants étaient insupportables. Je n'allais pas m'éterniser là dessus, car mon esprit était plutôt préoccupé par ce qui m'arrivait. Chaque fois que j'y pensais, j'en riai de colère et d'incompréhension. Le comportement du proviseur, l'école qui fermait les yeux, tout cela me mettait hors de moi. Je me retrouvais ici, à cause d'une fille qui avait eu ce qu'elle méritait. C'est elle qui aurait dû avoir la plainte, pour avoir tenter d'étrangler Nina. Ce qu'elle pouvait me manquer. Ses yeux, ses lèvres, ses cheveux, son odeur, elle quoi. Je n'imaginais pas ce qu'elle devait vivre.

           Mes pensées furent interrompues par des coups francs sur du métal. Je tournai la tête en direction de la porte de ma cellule. Un policier se tenait de l'autre côté. Il l'ouvrit et me fit signe de le suivre. Je ne me fis pas prier, heureux d'enfin sortir de là et le suivis. Je fus prié de m'habiller sur mon 31. Quel ironisme dans un endroit pareil ! Je n'allais pas me plaindre, je n'étais pas encore en prison. Pour combien de temps ? Qui sait, peut être que le sort décidera de m'y jeter, si les jurés décident d'être comme les cheveux avec leur civière devant les yeux. Ce qui voulait dire, comme le proviseur et tous ceux qui ferment les yeux : l'aveuglement. Je devinai facilement la raison de ma sortie de cellule, la raison de mon acoutrement et la raison de ma sortie provisoire de cet endroit. C'était évidement le moment décisif. Le moment où que tout changerait en notre faveur, la mienne et celle de Nina, ou celle de Candice. Je voulais croire plus que tout que cela marcherait. Candice devait payer et Nina devait être libérée.

***

           Le SUV, girophares tournant à plein régime, criant leur plainte insupportable, se gara et je sortis ensuite de celui-ci, suivit par trois flics barricadés. Putain, comme si j'allais buter le premier passant! Putain mais j'étais pas un criminel ni un assassin. Mais je ne disais rien car cela ne servait à rien d'envenimer la situation. Je ne voulais qu'une seule chose, que je puisse voir celle que j'aimais.

Je montai les marches toujours suivi par mes amis les policiers. M'engoufrant dans le hall d'entrée, mes yeux tombèrent rapidement sur Nina. Je voulus me précipiter vers elle pour la prendre dans mes bras mais ils m'en empêchèrent en me tirant brusquement en arrière. Je lui adressai un regard désolé et plein de douleur. Je lisai dans ses yeux qu'elle était nerveuse et qu'elle avait besoin de me voir. Arrivant dans une petite salle, je m'asseyai et attendis. Puis, je me remis debout après plusieurs minutes. Les mains menottées dans le dos, un policier m'escorta jusqu'aux pieds d'une porte à deux battants. Celle-ci devait mesurer près de cinq mètres de haut. Quand elle s'ouvrit, une grande salle me faisait face. En son centre, des bancs en bois macifs s'enchainaient les uns après les autres. Au fond de la salle face à moi, se trouvait le juge et ses conseillers.

Avançant sans me rendre compte, je remarquais qu'un passage séparait les rangées de bancs. Sur ma gauche, je vis les parents de Nina, ceux d'Alice, au deuxième rang et Alice et Nina au premier rang. Une table avait été installée pour l'avocat qui défendait Nina et par la même occasion, moi-même. Enfin, sur ma droite, se trouvait les parents de Candice, derrière leur fille, qui était elle-même au premier rang, accompagnée de quelques unes de ses poupées de chiffons.

Je m'assis, près de la table de notre avocat. Il s'agissait d'une femme, âgée sûrement d'une quarantaine d'année. Mais ce n'était pas le plus important. Je me contorsionnai rapidement pour voir Nina. Elle m'adressa un regard plein d'émotions. Je tentai de la rassurer mais je savais que ça ne fonctionnerait pas tant que nous n'aurons pas gain de cause. Je reportai mon attention devant moi et au même moment, le juge tapa de son ustensile pour réclamer le silence.

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