Chapitre 7 :

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Nous étions le 16 septembre, et depuis ma dernière mission, beaucoup de choses avaient changées. Premièrement, j'allais à l'école à Naples le mardi et le jeudi. Je m'étais arrangée avec mon père pour qu'il me laisse vivre dans son appartement. Je rentrais à Marseille un week-end sur deux et je retrouvai Jade qui avait emménagé un peu plus tôt que prévu. Deuxièmement, j'avais de moins en moins de nouvelles d'Eduardo, nous nous parlions environ une fois par semaine voire moins. Il était soi-disant très occupé par les cours, et j'avais beaucoup de travail. Je préparai actuellement une mission seule. Je savais que je ne pouvais compter sur personne, alors je me débrouillai seule. Ces derniers temps, j'avais énormément travaillé, je n'avais pas eu une seule minute pour prendre soin de moi. Chaque jour, j'avais la même routine : je me levais à 6h, allais à l'école jusqu'à 13h30, faisait deux heures de sport, travaillais à l'agence, rentrais et me préparais à manger. Mon père n'était jamais là, cela me touchait beaucoup, de plus, j'avais besoin de lui parler, mais il n'étais jamais disponible, alors souvent, j'appelai Jade. Nous étions toujours très amies. J'avais réussi à retrouver l'homme qui m'avait laissé partir, et je comptai bien l'avoir aujourd'hui. 

J'enfilai mes lunettes de soleil, une casquette et une perruque blonde, et je sortais de chez moi. Comme prévu, il était dans la même rue que la dernière fois, mais il était seul. Je commençai donc à le suivre, j'avais quatre armes au total, deux à la main, une dans le soutien-gorge et une dans le dos. Je comptai bien lui tirer dessus si il ne me suivait pas. Je voulais prouver à l'agence que je savais faire seule ce qu'ils me demandaient. J'arrivai dans une rue presque déserte, au loin, il y avait un groupe de jeunes, mais je n'y faisais pas attention, je devais agir vite. Je criai dans la rue, une seule arme à la main :

- Mauvaise idée de m'avoir laissé partir. 

Il se retourna, sourit et pointa son arme sur moi, je pris ma deuxième arme et lui pointai dessus. Il laissa tomber son arme à terre et je posai mon pistolet sur sa tête. Les  jeunes étaient à côté, ils ne bougeaient pas, ils observaient. Une fille tenait la main d'un garçon. Lorsque je levais la tête,  ce garçon était en fait Eduardo, mais mon travail passait avant tout, alors j'ignorai les mains entrelacées, et emmenais ce cher homme à l'agence. Mais voyant mon moment d'hésitation, il me mit son poing dans la tête et prit son arme. Je donnai un violent coup de pied dans sa main qui craqua et laissa tomber son arme, puis je lui mis deux pains dans la tête. Je lui attachai les mains et l'emmenai avec moi. Heureusement, Eduardo ne m'avait pas reconnu, mais le groupe était choqué par ce qu'il venait de se passer. Ils restaient immobiles et m'observaient. 

Quelques minutes plus tard, je passai les portes de l'agence avec lui, tout le monde m'applaudit et je trouvais que cela avait été beaucoup trop simple. Mais, il avait une autre arme sur lui, il la posa sur mon front, mais je posai la mienne sur son front également. Il soupira et je lui dis :

- Vous avez tué ma mère. Pensez-vous que j'aurai abandonné si facilement ? 

- Tu es Joy ? Joy Mancini ? demanda-t'il, l'air choqué. 

- Oui, c'est elle Daniele. Tu sais ce que tu dois faire. dit le directeur. 

Il s'agenouilla devant moi, en guise de respect. Il se laissa menotter sous mon regard abasourdi. 

- Joy. Dans mon bureau. m'ordonna le directeur, d'un ton sec. 

Je m'assis et il hurla :

- QU'EST CE QUI T'AS PRIS ??? T'ES FOLLE NON ??

- Cela fait longtemps que je prépare mon coup. 

- Vas prendre du repos. Bon travail. 

- Je suis votre meilleure agent. La seule fille qui a le courage d'affronter ces cons, et également la fille la plus innocente du monde au premier abord. J'agis par réflexion, pas par force Monsieur. 

MafiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant