Chapitre 11 :

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Deux jours plus tard, Roberto nous appelle en pleine nuit et demande à parler à Eduardo. Quelques minutes plus tard, Eduardo se recouche et me dit que rien d'inquiétant ne se passe. Je ne le crois pas, mais fatiguée quand même, je m'endors. 

Le lendemain matin, au réveil, Eduardo est en panique, il me dit : 

- Ma mère arrive. Je prépare un plan, vas cacher toute trace de vie. Dépêche toi Joy. 

Je monte en courant, range tout parfaitement comme si nous étions parti depuis longtemps. Je refais le lit, et sans l'aide d'un microscope, on ne peut rien voir de notre séjour ici. Je redescends, Eduardo est sur la table, réfléchissant à un bon plan. 

- Eteins tout et ferme tout s'il te plait. 

Je m'exécute, et il sort un gros carton. Il l'ouvre, et dedans, il y a six pistolets, et une épée ou plutôt un genre de sabre. Eduardo voit mon regard s'illuminer et me dit : 

- Ce truc coupe très bien, alors fais gaffe. 

- T'inquiètes pas pour moi. 

- Bon, je t'explique le plan. 

Je m'assois sur ses genoux et écoute. 

- Donc, tu seras en haut, dans la chambre, et tu observeras son arrivée. Elle n'est jamais seule, toujours accompagnée de deux gardes du corps. Une fois que tu la voie, tu crie "maintenant", et je fermerai tout accès à la villa pour la ralentir. Quand elle sera entrée, cache-toi bien. Je ne serai pas loin de toi, et lorsque je tirerai vers ses gardes, au troisième coup, tu les attaque et les achève. Sans les tuer évidemment, puis tu les mets sur la plage devant leur bateau. Je m'occuperai personnellement du cas de ma chère mère. Si vraiment je suis en danger, viens m'aider, le sabre sera caché et utilisé en dernier recours seulement. Surtout, fais attention, elle se bat très bien. 

- D'accord, merci mon amour. 

- Merci pour quoi ? La seule chose que je fais depuis qu'on est ensemble, c'est te mettre en danger. 

- J'aime l'adrénaline, et j'aime beaucoup un garçon qui s'appelle Eduardo ! Je ferai tout pour lui ! 

Je l'embrasse et le décoiffe. Puis j'enlève son tee-shirt et lui en mets un noir. Puis, je pose son arme dans sa ceinture, surpris, il rigole et me dit : 

- Aller, vas te changer ! Et observe ce qu'il se passe surtout ! 

Je remonte pour la énième fois dans la chambre, me change, et m'installe à mon poste. Au bout d'une heure, un bateau arrive au loin, j'y aperçois trois personnes. Je donne le signal à Eduardo qui ferme tout et je m'installe derrière l'armoire de la cuisine, avec une vue directe sur Eduardo. 

Vingt minutes plus tard, la porte est défoncée et les intrus fouillent la maison, ils retournent toute la maison, sans succès, et j'entends Guila dire : 

- Eduardooo ?!! Je sais que tu es là ! Arrêtes de te cacher. 

Il allume la lumière et tire trois coups en l'air, je fonce sur les gardes du corps sans même prêter attention à Guila. Je tire dans les pieds des deux gardes sans hésiter et je les mets K-O en moins de trois secondes. Je respecte les ordres de mon copain et les traine dehors. Je rentre dans la maison, et lorsque je vois le visage de la mère d'Eduardo, je me fige. 

- Julie ? 

- Joy ? dit-elle. 

- Tu...tu...tu es la mère d'Eduardo ? Nan mais dites-moi que je rêve là ? 

- Vous vous connaissez ? demande Eduardo

- Oui, répond Julie, ou Giula 

- Elle était la nourrice avec qui j'étais durant un an. Elle a trouvé ma mère avec moi et m'a appris à me battre, et elle est la merde qui a abandonné son enfant mais qui m'a élevé à la place. 

- Redis que je suis une merde et je tire sur ton copain ! 

- Mon copain ? Ton fils tu veux dire ? Pourquoi tu réagis aussi mal avec lui ? Hein ? je dis, en m'approchant d'elle. Vas y Eduardo, fais lui le mal qu'elle mérite cette salope. 

- Salope ? Tu sais quoi Joy ? C'est moi qui vais lui faire le mal qu'il mérite à ton petit Eduardo !

Alors qu'elle s'apprête à tirer, je me jette sur elle et la balle effleure juste le bras d'Eduardo. 

- Bats toi à la loyale au moins ! je lui dis. 

Elle se relève, et se jette sur Eduardo, celui ci n'a pas le temps de réagir qu'il est déjà à terre et se fait matraquer. Je lui mets un gros coup de pied dans le ventre, et elle s'envole. J'aide Eduardo a se relever et mets un pain à Julia. Elle riposte rapidement, et pendant quarante-cinq minutes, elle ne me touche pas et je ne la touche pas. Nous sommes deux forces totalement égales, et le combat ne pourrait jamais se terminer. Sauf que Julia est une tricheuse aguerrie et elle me balance un vase dans la tête, puis me donne un coup de pied dans le ventre, affaiblie, elle est trop rapide pour que je puisse riposter, et au moment où elle sort un long couteau de sa poche, Eduardo me lance le sabre, je le balance dans la tête de cette garce (du cote plat évidemment) et elle tombe, assommée. Je la prends par le col, et elle me dit : 

- Je vois que tu te rappelles ce que je t'ai appris. 

- Quoi ? 

- Do it like a dude. 

- Hahahah, ça m'a bien servi, merci. Aller, casse-toi, appelles la police si tu veux, on les attend.  

Je la traine par les pieds jusqu'à son bateau, lui balance ses gardes et fais démarrer le bateau. Elle s'en va donc, et Eduardo, ayant épuisé toutes ses forces, tombe dans mes bras, je le remonte et repense à "Do it like a dude", oui c'est vrai, j'ai toujours agi comme un garçon, mais ça, ce n'est pas elle qui me l'a enseigné. Je me couche et passe la main autour de la taille d'Eduardo, je m'endors immédiatement. 

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