Chapitre 1

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« Vorrei donare il tuo sorriso alla luna perché
di notte chi la guarda possa pensare a te
per ricordarti che il mio amore è importante »

« Mar, ce soir je t'emmène dans l'un des bars les plus chics de la ville. »

La jeune femme acquiesça avant de s'asseoir sur l'une des chaises autour de la table. Elle observait son grand frère qui avait les yeux baissés vers son livre de sciences. Comme elle, il était brun mais avait hérité des yeux verts de leur mère.
Elle tourna son visage vers la fenêtre principale. Cela faisait plus de six mois qu'ils étaient arrivés ici. Ils étaient chanceux, elle le savait. Chanceux d'habiter dans l'un des quartiers les plus riches de la ville.
Sans rien dire, elle se leva et se dirigea vers sa chambre.
La première chose qu'elle vit fut le reflet de son visage. Elle détacha ses cheveux et remplaça les perles qu'elle avait sur ses oreilles contre des boucles en or. Elle s'habilla d'une robe pourpre avant de déposer autour de son cou un fin collier en or.
En attendant l'appel de son frère, elle prit son petit carnet et commença à dessiner.

Mattia avait réservé une table près du grand piano au centre de la salle. Il invita sa sœur à s'asseoir puis prit un livre de mathématiques et le posa sur ses jambes.
Elle faisait tourner son bracelet autour de son poignet et observait l'environnement dans lequel ils se trouvaient. Il devait y avoir une trentaine de tables. Les murs étaient peints en rouge et sur le sol se trouvaient des planches de bois. L'enseigne du bar était dorée et les serveurs avaient tous une chemise avec cette enseigne là. Une chemise noire faisant donc un léger contraste avec l'enseigne dorée.
La salle était pleine. Tant de gens, tant de discussions et de rires pour la plupart hypocrites. Elle tourna légèrement son visage vers la droite et vit ses voisins Monsieur et Madame Stuart. Elle se rappela des nombreuses fois où Monsieur Stuart rentrait avec plusieurs femmes lorsque son épouse était absente et se retint de faire une grimace.
Des bruits de pas se firent entendre. Aussitôt, elle porta son regard de l'autre côté de la salle.
Le propriétaire du bar, un homme plutôt imposant monta sur l'estrade noire puis se racla la gorge. Tous s'étaient tus et portèrent leur attention sur sa grande silhouette.

« Mesdames, Messieurs veuillez accueillir notre prodige, votre bien aimé Romeo ! » déclara-t-il avant de diriger sa main vers un jeune homme.

Ce simple geste suscita une vague d'applaudissement de tous les gens présents dans la salle. Mattia déposa même son livre de mathématiques sur la table et dirigea à son tour son regard vers le piano. Il allait chuchoter quelque chose à l'oreille de sa soeur mais ne dit rien. Elle semblait être comme absorbée, émerveillée.

Il était au centre de la salle, au centre des lumières et était assis sur une chaise en velours rouge devant un grand piano. Bien qu'il était assis il semblait être plutôt grand.
Il fit un grand sourire avant de retrousser les manches de sa chemise blanche.
C'est à ce moment là que les applaudissements se stoppèrent. Il prit une grande inspiration avant de poser ses mains sur les touches du piano.
Tous les regards étaient fixés sur ses mains, sur ses longs doigts.
Et c'est à ce moment là qu'il commença à jouer. Ses doigts semblaient voler au dessus des touches. Quelques fois il souriait et fermait les yeux. Cette douce mélodie était si belle qu'elle en eut des frissons.
Rapidement, elle sortit son carnet et un crayon de son sac. Elle commença à griffonner sur celui-ci. Un piano, une silhouette, un sourire, des mains. Son regard vacillait entre ce carnet et le jeune homme.
Il joua pendant plus de dix courtes minutes. Lorsqu'il eut terminé, il remonta ses lunettes sur le bout de son nez avant de tapoter ses doigts sur son pantalon noir. Il s'apprêtait à porter sa main droite à sa bouche mais la reposa aussitôt sur son pantalon.

A nouveau, une pluie d'applaudissements retentit dans toute la pièce. Pour simple réponse, il esquissa un petit sourire nerveux.

L'Homme de tout à l'heure monta à nouveau sur l'estrade et déclara de sa voix grave:

« N'oubliez pas que vous pouvez venir écouter Romeo tous les soirs, à partir de 19 heures au Barney's. »

Lorsqu'il eut terminé de parler, plusieurs personnes se levèrent et mirent dans le bocal à côté de ce fameux Romeo quelques dollars ou même des cigarettes.
Elle s'apprêta à se lever lorsque son frère lui retint le Bras. Il lui chuchota à l'oreille:

« Donne lui ce billet s'il te plaît Mar. »

Elle acquiesça avant de prendre le billet de cinquante dollars. Elle se leva, le billet entre les doigts et son carnet entre les mains. Déchira la page du dessin et le plia en quatre. Elle s'arrêta devant le jeune homme, mit le billet et le papier dans le bocal. Bien qu'il était en pleine conversation avec un homme et une femme, il s'interrompit, la regarda, lui sourit avant de la remercier. Elle lui sourit à son tour avant de rejoindre son grand frère qui avait replongé son nez dans son livre.

Voilà le premier chapitre de Tomber dans tes yeux!
L'histoire se déroule donc en 1960 à New York City. Elle comportera dix chapitres et un épilogue.
J'espère que ce premier chapitre et l'ambiance de celui-ci vous ont plu.
J'ai donc décidé de reposter l'histoire et de changer la couverture de celle-ci. J'ai aussi changé le nom d'un des deux personnages principaux (rendez-vous dans les prochains chapitres).
N'hésitez pas à me donner vos avis et conseils :)
Passez une bonne fin d'après-midi!

-A

Tomber dans tes yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant