Chapitre 2

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"Ma io volevo te
Chiudevo gli occhi per vedere te
Aprivo gli occhi per vedere il sole
Il sole, ma vedevo te"

Elle faisait tourner sa paille tout autour de son verre de Coca Cola en observant les bulles du liquide.
Un serveur arriva, un bloc-notes en main:

« Vous souhaiteriez manger quelque chose ? demanda-t-il.

- N'importe quel plat avec de la volaille, répondit Mattia qui avait levé les yeux vers son interlocuteur.

- Bien et vous Mademoiselle ?

- Des spaghettis à la puttanesca s'il vous plaît, tenta-t-elle de dire d'un anglais approximatif.

Le serveur acquiesça puis se dirigea vers les cuisines.

- Mattia, tu parles tellement bien anglais, déclara la jeune femme.

- C'est grâce aux livres que je t'ai montré, dit-il dans sa langue maternelle.

- Tu devrais m'apprendre l'anglais non ? demanda-t-elle.

- La dernière fois que j'ai voulu t'apprendre quelques mots, on a du y passer toute l'après-midi, dit-il faisant une mine crispée. Je dois finir de lire mes livres de sciences et de mathématiques avant mais si tu veux on pourra reprendre la semaine prochaine, continua-t-il cette fois-ci d'un ton plus compatissant avant de reprendre son livre.

- Merci, Merci Mattia, s'exclama-t-elle.

- Parles moins fort s'il te plaît je n'arrive pas à me concentrer. »

Une personne arriva à leur table. La jeune femme écarquilla ses yeux et donna un léger coup de pied au genou de son frère. Ce dernier agacé leva automatiquement la tête. Il s'apprêtait à demander qu'on le laisse tranquille lorsqu'il vit le jeune homme du piano devant leur table. Aussitôt il se leva et lui serra la main.

« Vous avez été incroyable tout à l'heure, déclara-t-il.

- Merci, je voulais vous remercier pour votre billet Monsieur, c'est très aimable et généreux de votre part.

Mattia qui s'était toujours dit modeste lui déclara que cela lui faisait plaisir.

Ensuite, le jeune homme posa son regard sur celle qui se trouvait aux côtés de Mattia qui venait de se lever. Il ne savait que faire et paraissait un peu gêné. Finalement il lui dit:

- Merci pour votre dessin, il est magnifique. J'espère de tout cœur que ma prestation vous a plu, déclara-t-il.

Elle essayait tant bien que mal de sourire bien qu'elle n'avait strictement rien compris de ce qu'il venait de lui dire.

- Veuillez excusez ma sœur, elle ne parle pas très bien l'anglais, dit aussitôt son frère.

- Vous parlez l'italien n'est-ce pas?

- Oui, dit Mattia.

- Ma mère est aussi italienne. Elle est arrivée ici bien avant ma naissance. Je parle donc plutôt bien la langue, déclara-t-il un sourire au lèvre.

Il la regarda avant de une fois de plus lui dire les paroles qu'il avait déjà prononcées en anglais mais cette fois-ci dans la langue maternelle de la jeune femme.

Elle ne put s'empêcher de sourire. Soulagée de savoir qu'il la comprendrait, elle lui dit:

- Je suis très contente de savoir que mon dessin vous plait. Je dois vous avouer que vous êtes un très bon modèle, déclara-t-elle la voix plus basse. Oui, j'ai énormément aimé votre prestation, poursuivit-elle

- C'est très gentil de votre part, merci, dit-il. Veuillez m'excuser mais je dois y aller, continua-t-il.

Ses deux interlocuteurs lui firent un léger sourire en attendant qu'il s'en aille.

- Il est beau, déclara-t-elle d'une voix un peu trop forte. Assez forte pour que son frère l'entende.

- Scientifiquement, la beauté est difficile à déterminer, dit-il comme s'il venait de dire une vérité générale. »

Elle leva aussitôt les yeux au ciel. Elle n'eut pas le temps de lui répondre que le serveur arriva avec leur plats.

Bien que ces pâtes furent délicieuses, elles n'étaient pas aussi bonnes que celles de sa grand-mère.

« Mar, tu as réfléchis à ce que Maman t'as dit la dernière fois? demanda-t-il avant de boire une gorgée d'eau.

- Pitié, ne m'en parles pas Mattia, dit-elle froidement.

- Tu ne peux pas éviter ce sujet là indéfiniment.

- Ne t'y mets pas toi aussi.

- J'essaie juste de t'aider.

- A toi on ne te demande pas d'y réfléchir.

- On en a déjà parlé.

- C'est injuste.

- Ce qui est injuste c'est que Papa et Maman se font du souci pour ça.

- Je suis donc censée me trouver un homme aisé, hautement placé dans la société en quelques jours ?

- Tu sais très bien que maman veut te faire des propositions.

- Et tu as pensé à moi ce que je veux ?

- S'il te plaît Mar calmes toi. Je te
comprends mais je voudrais juste que tu y réfléchisses.

- Oui, tu as sûrement raison, dit-elle avant de soupirer. »

J'espère que ce deuxième chapitre vous a plu!
Dans le suivant vous connaîtrez le véritable nom de Mar :)
J'espère que l'histoire vous plaît.
Pour l'instant que pensez vous de « Mar » et de son frère ?
Je vous souhaite de passer une agréable fin de journée!

-A

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