Chapitre 14

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« Portami con te
Portami con te
Dove tutto si trasforma
Dove il mondo non mi tocca »

Elle partit et il arriva. Elle entendit des pas et ce fut lui. Les lumières s'étaient allumées afin d'éclairer sa silhouette. Il s'assit en face du piano et tourna son visage vers le public. Il était magnifique. Quelques boucles tombaient sur le devant de son front et se trouvait une cigarette qu'il avait positionné sur ses lèvres. Il portait une magnifique chemise en satin bleue nuit et un pantalon noir. A la fin c'était toujours le même qu'elle avait connu auparavant. Cependant, il semblait avoir plus d'assurance qu'autrefois. Il rangea la cigarette dans sa poche, parla un peu à son public puis posa ses doigts sur les touches du piano. C'était à ce moment là qu'elle frissonna. Cela lui rappelait tellement de bons moments qu'elle n'avait cessé de ressasser ces dernières années. Elle sentait les larmes lui venir mais serrait de toutes ses forces ses dents afin de ne pas lâcher.

« Ce premier morceau est dédié à une personne très importante pour moi. Même si je sais qu'elle n'est pas là ce soir, j'espère de tout cœur qu'elle ne m'a pas oublié. »

"tra i rifugi in cui posavo le certezze che ho

in quei sorrisi che indossavo e che non vedo da un po'

nei momenti in cui chiedevo e tu dicevi di no

ho trovato un foglio bianco e tu puoi crederci o no

ma io c'ho scritto il tuo nome"

Les chansons s'enchaînèrent jusqu'à la fin de la soirée. A la fin de sa prestation, Lewis remercia son public puis sortit de la scène. Mara resta les pieds collés au sol pendant quelques secondes avant de finalement se décider à avancer. Pendant que le public sortait de la salle, elle marchait les jambes tremblantes vers la scène. Elle attendit plusieurs minutes puis prit une grande inspiration et monta sur celle-ci. Elle aperçut l'homme qui avait présenté Lewis et l'interpella:

« Excusez-moi, puis-je voir Monsieur Hendson ?

- Et vous êtes ? demanda-t-il avant d'hausser les sourcils.

- S'il vous plaît c'est très important.

- Suivez-moi, soupira-t-il. »

Il l'entraîna jusqu'à une porte fermée où était collé un papier avec le nom du jeune homme.

« Lewis, il y a quelqu'un qui souhaite te voir.

- Qui est-ce ? demanda-t-il. Est-ce que la pizza est arrivée ? Je meurs de faim, poursuivit-t-il.

- C'est en cours. Je ne sais pas trop, c'est une jeune femme qui voulait absolument te voir, déclara-t-il peu sûr de lui.

- Tu laisses tout le monde entrer comme ceci ? Hank cela peut être dangereux. Tu aurais vu mes bières je ne les trouve plus.

- Bien-sûr que non. C'est juste qu'elle m'a l'air désespérée, il murmura un petit désolé à l'attention de Mara. Oui, on les a jetées, déclara Hank un peu plus sûre de lui.

Lewis cracha un juron avant d'élever la voix.

- Combien de fois t'ai-je demandé de ne pas te mêler de mes affaires ?

- On ne peut plus te laisser boire comme ça Lewis.

Il lâcha une fois de plus un juron avant de déclarer:

- Dis à la jeune femme que je ne peux pas la recevoir maintenant, je suis occupé. Et puis je ne veux voir personne.

- Elle est juste à côté de moi.

- Je m'en fiche qu'elle soit à côté de toi ou non, dis lui de s'en aller.

- Je suis désolé Mademoiselle. Il n'a pas toujours été comme ça. Il est devenu si désagréable à cause d'un événement qui a eu lieu il y a deux ou trois ans je crois, il n'aime pas trop en parler. Ce n'est pas contre vous, chuchota-t-il afin qu'elle puisse être la seule à l'entendre.

- Il faut vraiment que je le vois. S'il vous plaît allez vous en. »

Hank lui souhaita bonne chance, partit et la laissa seule devant cette porte.

S'en était trop. Elle prit une grande inspiration avant de positionner sa main droite sur la porte et de l'ouvrir. Lewis était de dos assis sur une chaise. En le voyant, elle ne put s'empêcher de frissonner. Cela faisait si longtemps qu'elle ne l'avait pas vu.

« Déposez la pizza sur cette table là s'il vous plaît, déclara-t-il la montrant du doigt.

- Lewis, articula-t-elle avec peine.

Aussitôt il se retourna. Presque tous les boutons de sa chemise étaient ouverts et ses cheveux mouillés. Des larmes commençaient déjà à tomber en masse sur ses joues légèrement rosées.

- Mara c'est toi ? Suis-je en train de rêver ?

- Tu ne rêves pas Lewis, c'est bien moi.

Avec difficulté, il se leva de sa chaise puis la prit dans ses bras. Il avait gardé ce même parfum envoûtant. Elle passa ses mains entre ses cheveux et lui susurrait au creux de l'oreille quelques paroles.

- Tu m'as terriblement manqué Mara, tu ne peux pas savoir à quel point.

- Toi aussi Lewis.

- Pendant toutes ces années j'ai cru ne plus jamais te revoir. Tous les matins en me levant, je sentais mon cœur se déchirer, se détruire. J'ai essayé de t'oublier mais je n'ai pas réussi. Même l'alcool n'y a rien fait, avoua-t-il honteux.

- Je suis désolée. Maintenant tout va bien. Tant que nous sommes ensemble tout ira bien je te le promets.

- Et cet idiot ? demanda-t-il prit de dégoût pour l'homme qu'elle avait épousée.

- Je vais divorcer. C'est un monstre, un monstre.

Il lui prit doucement ses mains avant de les porter à ses lèvres.

- Qu'est-il arrivé à tes poignets ? demanda-t-il inquiet.

Elle releva les manches de sa robe laissant apercevoir toutes les traces qui trônaient sur ses bras.

- Burton, dit-elle comme simple réponse.

- Disgraziato ! Ne me dis pas qu'il t'as forcé à faire des choses dont tu n'avais pas envie ? demanda-t-il serrant les dents.

- Je ne l'ai pas laissé me toucher et ces traces en sont les conséquences, dit-elle se retenant de pleurer.

- Quelle horreur il me dégoûte. Mara tu es un diamant et cet homme n'a pas su te rendre heureuse. Il n'a même pas conscience de la chance qu'il a de se réveiller chaque matin à tes côtés. Et moi je voudrais t'avoir au plus près de moi, me perdre dans tes yeux à chaque fois que ton regard rencontre le mien. Tu es mon étoile, mon soleil. Mara, Mara. Rien que la prononciation à haute voix de ton prénom me remplit de joie.

- Tu ne m'en veux pas alors ?

- Jamais je ne t'en aies voulu. Je t'aime Amore mio.

- Je t'aime aussi, déclara-t-elle. »

Ils furent coupés par quelqu'un qui frappa à la porte. Lewis dit à la personne qu'elle pouvait entrer, prit la boîte de pizza puis la remercia avant qu'elle ne s'en aille.

« Tu te souviens de comment on mange une pizza sans couverts ? demanda-t-il à Mara un sourire en coin.

- De toute façon qui mange une pizza avec des couverts ? rétorqua-t-elle avant de sourire. »

J'espère que ce chapitre vous a plu :)
Qu'en avez-vous pensé ?
N'hésitez pas à me donner vos avis et conseils.
Il ne restera plus qu'un épilogue et une dernière partie où je vous listerai les chansons citées avant chaque chapitre.
Que pensez-vous des retrouvailles de Mara et de Lewis ?
Cette histoire a dépassé les 700 vues c'est juste incroyable merci beaucoup ! :)

Bonne chance à tous ceux qui passent aussi le bac la semaine prochaine !

-A

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