Survivante. Tome 2 - Insurrection.

Chapitre 20 : Posture.

J'ai tout raconté à Matia, difficilement mais je lui ai tout raconté.

Ouais mais il a aucune patience à toujours poser des questions, au lieu d'attendre la fin de l'histoire ! Grogne conscience.

"Wow, c'est vraiment un psychopathe ce fou !"

Je lève les yeux au ciel.

"Pléonasme..." Je lui réponds.

"Pléo quoi ?"

"Laisse tomber... bref maintenant on sait ce qui le motive..." Je dis.

"Ouais tu parles d'une motivation !" Peste-t-il.

Je soupire et tourne la tête vers Tyler qui m'observait durant toute ma conversion mentale avec mon frère.

- Alors qu'est ce qu'il raconte ? Me demande celui-ci tout bas pour ne pas attirer l'attention de nos passagers  clandestins.

- Il traite Irons de fou et d'autres trucs du genre, c'est Matia quoi... Je souffle dans un faible rire.

Tyler sourit et regarde la route qui s'étend devant nous. Plus que quelques heures avant d'arriver enfin à destination. Peut être devrais-je penser à trouver un discours à sortir aux gens de cette résistance.

Mais naaan ! Tu débarques comme ça et tu sors un petit "heyyy alors on vient du secteur G, une petite résistance bien confortable, et en fait on voulait savoir si vous vouliez jouer à la guerre avec nous..." et oublie pas de sourire chérie ! Les sourires sont importants ! Me dit conscience.

Je soupire doucement en me demandant si je ne suis pas un peu folle et me concentre sur la route.

*

PDV Matia :

Il ne nous reste que quelques heures de route et je cogite sur ce que Cassie m'a apprit sur ce bouffon de Irons.

Je finis par me retourner vers mes compagnons de voyage.

- Tyler avait un jumeau qui est mort à la naissance et du coup son père a pété les plombs et à décidé de tuer tout le monde et de créer un être surnaturel défiant les lois de la vie sur Terre. Je lâche d'une voix monotone.

Zack qui était en train de boire dans sa bouteille d'eau tousse, manquant de s'étouffer. Marine qui mangeait une barre de céréales me fixe les yeux ronds et la bouche entrouverte, son goûter pendant mollement entre ses doigts. Et Marion qui dormait se frotte les yeux d'un air endormi et me dévisage le regard embrumé de fatigue.

- Tu peux répéter ? Mais doucement... baille Marion.

- Bah dîtes moi vous avez vraiment une tête de demeurés comme ça... Je ris.

Puis je leur raconte plus en détails tout ce que ma soeur m'a raconté et ils m'ecoutent attentivement.

*

PDV Tyler :

Nous sommes à moins d'une heure de route et je sens que le stress commence à monter dans l'habitacle du transporteur. Personne ne parle mais personne ne dort plus non plus, sauf Maïa au fond toujours endormie.