Chapitre 25 : Maison.

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- Tu te fous de ma gueule ?!, me hurle Hugo à l'oreillette.

Je grimace de douleur en me massant l'oreille.

C'est quoi le délire à hurler sur les gens comme ça ?, s'énerve conscience.

- Non pas vraiment, marmonnais-je. Tu pourrais éviter de me bousiller l'oreille ?

- Tu mériterais des baffes alors te plains pas, râle-t-il.

- Je suis déjà assez mal comme ça alors évite d'en rajouter s'il te plait.

Le silence me répond.

Je rêve où il a coupé son micro le con ?, marmonne conscience.

J'entends enfin un petit grésillement suivit d'un soupir.

- Excuse moi. C'est juste que ça fait beaucoup, reprend la voix de Hugo. Vous rentrez quand ?

Je m'adosse à un mur dans le couloir tout en fermant les yeux. Je me laisse glisser au sol et prends ma tête entre mes mains.

- Je ne sais pas, murmurais-je.

- Cassie, commence Hugo, est-ce que tu vas bien ? Enfin je veux dire, bien-sûr que non que ça va pas mais Bref t'as compris !

Je souris tristement, le poids qui pesait déjà sur mes épaules semble s'alourdir.

- Ça va ne t'inquiète pas pour moi Hugo.

Il marmonne un truc intelligible dans son oreillette avant de répondre :

- Mouais, nous on vous attend. Matia et les autres ne devraient plus tarder. Faites au plus vite.

- Ça marche. À plus Hugo.

- Ciao !

- Et Hugo comment va, commençais-je.

Leanne ?, termina conscience alors qu'il avait déjà coupé la communication.

Je souffle doucement, la tête toujours enfouie entre mes mains. Je reste ainsi plusieurs minutes sans bouger avant qu'une main ne se pose sur mon épaule. Je relève la tête et croise le regard vert émeraude de Liam. Il me sourit d'un air compatissant.

- Je ne vais pas te demander comment tu vas ne t'inquiète pas, me dit-il.

Il s'assied en silence près de moi sans rien dire de plus alors que je pose ma tête contre mes genoux repliés devant moi. Nous restons ainsi dans ce silence une bonne dizaine de minutes.

- Ecoute je ne vais pas te dire que tout va bien se passer, que tout va rentrer dans l'ordre ou d'autres trucs bidons dans ce genre. J'aime pas mentir et je ne me vois pas te dire qu'on retrouvera ton copain en bon état. Mais je peux par contre te dire ce dont je suis sûr, commence-t-il.

Je ne réponds pas, mais il sait que je l'écoute.

- Je sais que tu es une bonne personne, je l'ai vite compris. Je sais aussi que tu as des amis ici qui comptent sur toi. Je sais que tu ne dois pas abandonner. Je sais que des gens t'attendent à votre QG, qu'une guerre se préparent. Je sais que tu n'as pas le droit de baisser les bras. Et je sais aussi que tu es une personne forte Cassie. Termine-t-il.

Je relève enfin a tête pour le regarder. Il a les yeux fermés, la tête adossée au mur.

- Pourquoi tu me dis tout ça ?, je demande alors.

- Car tu avais besoin de l'entendre. Tu sais ce n'est pas parce que tu es une personne forte que tu n'as pas besoin de soutient, d'encouragement et d'amour, me répond-t-il sans pour autant rouvrir les yeux.

Survivante. Tome 2 - Insurrection.   Où les histoires vivent. Découvrez maintenant