+Chapitre 2+

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Point de vue de Jungkook:

- Jungkook arrête de parler pour rien dire et viens plutôt m'aider ! Me crie Yugyeom, mon ami d'enfance alors que je salue ma voisine à qui j'ai beaucoup d'affection.

Je soupire avant de le rejoindre et de prendre un carton qu'il n'arrive à porter de lui-même en prenant bien soin de venir lui pincer le bras. Il prend un air outré alors que je ris face à son expression hilare et nous commençons alors à marcher en direction de l'université. Il fait vraiment beau aujourd'hui et le soleil vient réchauffer mon corps qui en a bien besoin.

- Franchement je sais pas comment tu fais pour lire autant de livres sans jamais les rapporter, dis-je simplement avec une pointe d'amusement dans l'intonation de ma voix.

Il l'a d'ailleurs remarqué et ne relève pas mon pique, continuant d'avancer le sourire orné sur le visage.

- Et moi je ne sais pas comment tu fais pour rester de bonne humeur à parler à tout le monde aussi naturellement, réplique-t-il, me lançant un regard furtif avant de se reconcentrer sur son carton.

Il a raison, j'ai toujours été très sociable et cela depuis ma naissance, mes parents en sont très fiers d'ailleurs. Je ne sais pas d'où me vient cette facilité à voir le côté positif mais j'imagine que c'est ma mère qui m'a inculqué cette qualité. Ne jamais se lamenter parce qu'il y a pire que soit, voilà ce qu'elle me répète depuis toujours et je suis bien d'accord avec son point de vue, je veux voir les gens heureux et les aider comme je peux. Ma voisine par exemple a eu de sérieux problèmes d'alcool après que son mari soit parti bien trop vite pour elle et elle l'a très mal vécu. Elle ne voulait voir personne, se refermant sur elle-même un peu plus alors un beau jour, je me suis décidé à venir chez elle et même si elle me repoussait, j'ai insisté et je l'ai maintenant soigné de ses blessures invisible à l'œil nu. Je venais la voir tous les jours lui raconter ma journée et elle faisait de même, je l'aidais à lui faire ses repas et son moral est vite remonté. Cela a duré deux mois environ où je ne pensais plus qu'à elle et son bonheur jusqu'au jour où c'est elle qui a réussi à me faire pleurer.

C'était après les cours, il était 18 heures passé et je lui apportais de quoi manger et aussi pour lui tenir compagnie mais en entrant, je fus frappé par le sourire éclatant qu'elle avait sur son visage. Je n'ai même pas eu besoin de lui poser de questions qu'elle me raconta que c'était grâce à moi, qu'elle avait compris qu'elle devait continuer de vivre pour son mari, que c'est ce qu'il aurait voulu et la phrase qui est resté dans mon esprit marqué au fer rouge a été: "Je te remercie énormément, grâce à toi j'ai réappris à vivre et à voir les belles choses que te procure la vie, tu as été la plus belle personne que j'ai rencontré, tu mérites d'heureux mon garçon."

A cet instant je me suis mis à pleurer parce que j'étais aux anges, j'avais enfin réussi à lui faire retrouver le sourire ce qui n'était pas gagné et depuis, je continue tout de même à lui rendre visite plusieurs fois par semaine et elle a même rencontré un homme qui lui plait m'a t-elle  confié, tout va pour le mieux. C'est d'ailleurs à elle que j'ai avoué être homosexuel et non pas mes parents. Avant je ne me posais pas plus de questions que ça, je pensais apprécier les hommes mais je trouvais ça banal, je m'entendais bien avec eux mais plus je grandissais et plus je me rendais compte que les garçons m'attiraient. Certes, des filles sont venues me voir et je suis même sorti avec l'une d'entre elles et je suis profondément désolé d'ailleurs parce qu'elle m'a juste "servi" si je puis dire cela à me rendre compte de mon homosexualité. Je suis resté un mois à peine avec elle et je lui ai tout avoué et étrangement, elle m'a répondu que malgré cela, elle me trouvait incroyablement gentil et voulait qu'on reste amis. Bien évidemment j'ai accepté mais elle a dû déménager quelques mois après à cause de sa situation familiale qui a fait qu'elle a dû partir avec sa mère à l'autre bout de la Corée du Sud. Depuis ce jour, je ne l'ai plus jamais revu mais son visage restera gravé dans mon esprit, c'est quand même grâce à elle que j'ai compris être gay. Bien entendu, j'ai informé Yugyeom et il l'a très bien pris, faisant des blagues comme d'habitudes qui m'ont fait sourire du style "maintenant il faudra que je fasse attention, tu pourrais mater mon magnifique fessier". Il sait comment me mettre à l'aise et je lui en suis très reconnaissant. Mes parents, c'est encore une autre histoire. Ils me voient comme leur fierté et j'avais peur qu'ils me rejettent tout bonnement, qu'ils soient homophobes et j'en serai brisé.

+Hold Me Tight+Où les histoires vivent. Découvrez maintenant