+Hold Me Tight+

+Chapitre 5+

Point de vue de Jimin:

Il doit être encore très tôt et pourtant je suis déjà debout, attendant avec impatience mon repas. Mon ventre me tiraille tellement que j'en ai des crampes, c'est insoutenable je ne sais plus dans quelle position me mettre pour que la douleur ne s'estompe. Cette faim ne m'a pas quitté de la nuit, je n'ai pas pu fermé l'œil de la nuit et je ne pouvais m'empêcher de penser à mes parents. Ils me manquent tellement que mon cœur se compresse et j'ai peur qu'un jour, mon esprit ne les oublie, leurs traits de caractère, leurs personnalités débordantes et leurs sourires à n'en plus finir. Je me rends compte de l'âge que j'ai aujourd'hui, ou du moins je le crois, et je ne cesse de croire qu'un jour, je les reverrai et nous pourrons à présent vivre heureux comme au bon vieux temps.

Je suis plongé dans mes pensées les plus profondes quand un rayon de lumière me fait plisser les yeux, détournant aussitôt le regard en repensant à ce qui s'était passé il y a deux jours. C'est dimanche, j'espère qu'il partira comme il a l'habitude de le faire. Depuis la scène de l'autre jour, il ne m'a pas adressé la parole et n'est même pas venu prendre de mes nouvelles mais pourquoi le ferait-il de toute manière ? Il m'a assez rabâché qu'il me déteste et que je ne suis rien d'autre que son jouet vulnérable. Combien de fois m'a t-il utilisé pour son profit personnel, profitant de ma faiblesse et de mon innocence pour me souiller, me détruire entièrement. Je ne pourrai même pas me regarder dans un miroir et d'ailleurs je ne peux pas, ne sachant pas dans quel état misérable je me trouve.

Je baisse toujours la tête, regardant un point fixe alors que je l'attends se rapprocher mais mon estomac me trahit en faisant un bruit assourdissant, faisant rire mon kidnappeur qui trouve toujours le moyen de se moquer de moi.

- Ma punition a l'air d'avoir fait effet à ce que je peux entendre, dit-il dans un léger ricanement et cette fois-ci, l'odeur de l'alcool s'est dissipée. Je viens t'amener de quoi manger, tu peux me remercier d'avoir si bon cœur.

Il pose le plateau à mes pieds alors que je chuchote des remerciements même s'ils ont du mal à sortir de ma gorge et jette enfin un œil à la personne en face de moi. Un grand sourire est dessiné sur son visage et ses vêtements sont ceux qu'il a l'habitude de porter en fin de semaine, c'est-à-dire un costard bleu nuit ainsi qu'une cravate bien ajustée. N'importe qui aurait pu aurait pu le trouver splendide dans cette tenue et il doit probablement attirer les regards mais pour moi il reste ce même monstre sans cœur, jouant avec ma vie comme bon lui semble. Il est vrai que si on l'observe de plus près, il peut se montrer attirant avec ses cheveux châtains et ses yeux noisettes. Il a grande allure avec sa taille et son corps plus imposant que le mien vu la violence qu'il utilise à mon égard. Il a d'ailleurs une multitude de tatouages disposés sur l'entièreté de son corps le rendant plus féroce qu'autre chose, en tout cas c'est l'impression que j'ai même si d'habitude les tatouages ne me font pas peur, c'est complètement différent avec lui. De plus, son jeune âge m'a d'abord surpris, je ne pensais pas qu'on pouvait être aussi dérangé à cet âge, il parait avoir à peine 25 ans et pourtant, il m'en fait voir de toutes les couleurs et n'a absolument aucune compassion même s'il croit bien faire, il finit par tout gâcher.

- Bon ! Comme tu le sais peut-être, nous sommes dimanche et je vais m'absenter toute la journée pour quelques petites affaires et ce soir je vais jouer au casino. Il me lance un regard sans aucune saveur et continue son petit discours habituel. Ce plateau sera le seul que tu auras alors ne saute pas dessus et surtout à mon retour, si je me rends compte que tu as essayé de t'enfuir même si cela est impossible, ta punition sera bien plus sévère que l'autre jour, je me suis bien fait comprendre ? Termine-t-il sur un ton se voulant autoritaire et je déglutis difficilement.

- Oui je promets de rester sage... Je réponds faiblement, impatient de le voir partir pour me jeter sur la nourriture, ne voulant pas qu'il me voit dans cet état de faiblesse.