Chapitre 2.

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Le lendemain fût une journée affreuse. Gaston et ses compaires n'ont pas arrêté de se moquer de moi à propos d'hier. Chaque fois que je passais devant eux dans les couloirs de l'orphelinat ils me lançaient des blagues du style "bah alors Rose où est passée ta serviette de bain ?" Ou "je préfère quand tu porte ta serviette de bain" je tentai de les ignorer.

Je me rendais à la bibliothèque en fin d'après-midi, lorsque Emilie m'interpelle.

- Hey Rose ! C'est étonnant de te voir, avec des vêtements.

À ce moment là, je craque. Je me jette sur elle et commence à la frapper.

Je la frappe encore et encore.

Une surveillante qui passait par là finit par nous séparer.

- Dans le bureau de la directrice jeune fille ! Cria-t-elle en me tirant par le bras.

- Cinglée ! Fit Emilie, le visage couvert de griffures.

La surveillante me tiens fermement par le bras alors qu'elle m'emmène dans le bureau de Mme Labour.

- Entrez, entendis-je celle-ci dire.

Elle ouvre la porte et me fait entrer.

- Cette petite peste s'est jetée sur la pauvre petite Emile ! Dit-elle en me pinçant l'oreille.

- Laissez-nous s'il vous plaît, répond la Mme Labour.

La surveillante sort du bureau.

- Asseyez-vous mademoiselle Beauford.

Je m'assis sur le fauteuil face à son bureau en bois d'acajou.

- Pouvez-vous m'expliquer votre geste ?

- J'étais énervée...

- Énervée ? Et je peux savoir ce qui vous a énervée au point de vous attaquer physiquement à cette pauvre jeune fille qui est à présent à l'infirmerie ?

- Elle... Elle a...

Elle attends que je termine ma phrase, regardant par dessus ses lunettes de ses grands yeux de vautour.

- Rien.

Je me dégonfle, qu'est-ce que vous voulez que je lui dise ? Qu'elle me mène la vie dur depuis que je suis arrivée ici ? Que elle et ses copines et au passage tous l'orphelinat me fait vivre un enfer ? Non, ça servirait à rien. Ça sert jamais à rien de se plaindre, c'est ce qu'on m'a appris. De ne pas me plaindre.

- En guise de punition vous ramasserez les feuilles mortes dans la cour, décrète-t-elle.

Et voilà, je suis punie et elle, elle s'en est sortit.

Me voilà donc quelques minutes plus tard, dans la cour de l'orphelinat entrain de ramasser les feuilles mortes avec le rateau.

Une larme tombe sur le sol, sur le tas de feuilles.

Ne craque pas toute suite, garde ça pour le moment du couché.

J'essuie mes larmes du revers de la main et me dépêche de nettoyer cette fichue cour.

Il commence à se faire tard, le soleil commence à se coucher et j'ai mal au dos. J'ai hâte de finir cette corvée au plus vite.

J'entends alors un grincement, comme du vieux métal rouillé. Lorsque je lève la tête je remarque que la grille de l'orphelinat est ouverte, soit ce sont des courant d'airs, c'est vrai qu'il y a beaucoup de vent en cette saison, soit quelqu'un a oublié de la refermer.

Ou alors, c'est un signe.

Je me rapproche du grillage, je m'apprête alors à refermer la grille quand je me fige.

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