Chapitre 8.

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En passant devant une fontaine Thomas en profita pour remplir la gourde, nous reprenons ensuite notre route.

Une fois arivés à Londres, nous empruntons le pont de chemin de fer Hungerford, Thomas s'amusait à marcher en équilibre sur les lignes de chemin de fer.

- Thomas ? Que compte-tu dire à ton père ? Demandai-je.

- Je ne sais pas, que je suis son fils, je verrais bien si c'est un connard et qu'il me rejette ou... Tu sais quoi je verrais bien quand j'y serai !

- Tu sais dans quel village vit-il ?

- Oui, Banchory.

- Connais pas du tout.

Il rit.

- C'est un très petit village, dis-moi princesse je peux te poser une question ?

- Oui ?

Il s'arrête et s'assied sur la rambarde.

- Tu ne m'as pas dit de quoi étaient morts tes parents ?

- Parce que tu ne me l'a pas demandé, répond-je.

- Et bien, je te le demande.

- Ils sont... Ils sont morts dans un incendie. La maison a prit feux un soir, je suis la seule à avoir survécue mais depuis je suis orpheline, on m'a placée dans un orphelinat et c'était l'enfer là-bas.

- Je suis désolé princesse.

Un silence flotta dans l'air pendant quelques minutes.

- Quand tu dis que c'était l'enfer... Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Oh, il y avait une peste qui s'était donnée comme mission de faire de ma vie un véritable enfer sur terre, elle était accompagnée de ses deux fervaloires, et il y avait aussi un garçon, il se moquait de moi à cause de mes tâches de rousseurs, et en vérité tout l'orphelinat s'y était mis, mais eux en particulier c'était les pires.

- Moi j'aime bien tes tâches de rousseurs.

Je tournais la tête pour pas qu'il me voit rougir. Il descendit finalement de la rambarde et nous continuons de traverser le pont. Un train allait sans doute pas tarder à arriver, fallait pas qu'on reste là.

- Thomas ? Ça te manque pas des fois d'avoir... Une famille ?

- C'est à dire ?

- Une belle maison, des parents et un chien...

- Et bien ma maison je ne sais pas si elle me manque, si mon lit sans doute ! Et je n'aime pas les chiens, je voulais un chat, mais je n'en ai jamais eu, répond-il.

- Comment peux-tu ne pas aimer les chiens ?

Il ria.

- Je sais pas, ça bave, ça pu et ça mange salement.

Tiens ça me fait penser à quelqu'un.

Je ne pus m'empêcher de rire à cette pensée.

- Quoi ? Pourquoi tu rigole ? Demande-t-il.

- Rien, c'est rien.

- Dis moi ce qui te fait rire !

Il s'arrête d'un coup. Je me met alors face à lui.

- Ah bon c'est comme ça que tu me vois ? Dit-il lorsqu'il compris, prenant un air choqué.

Je me met alors à rire. Quand tout à coup, j'aperçois au loin... Un train.

- Thomas ?

- Quoi ? Dit donc t'en fais une tête !

Lorsqu'il tourne la tête et aperçoit le train à son tour, il me regarda avec frayeur.

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