Chapitre 11.

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- Thomas il faut qu'on en parle, dis-je alors que nous arpentons les rues de Glasgow.

- Parler de quoi princesse ?

- Thomas fais pas comme si de rien n'était cet homme... A disparu sous nos yeux !

- Et après ?

- Thomas...

Il s'arrête et me fait face.

- Très bien tu veux en parler ? On va en parler ! Nous avons voyagé avec un fantôme, la belle affaire ! Oublions, et avançons !

- Oublier ? Il connaissait ta mère Thomas !

Il détourne le regard mais je peux voir les larmes dans ses yeux.

Je décide alors de dire le fond de ma pensée.

- Thomas, c'était elle pas vrai ? Ta mère ? Elle l'a envoyé pour... T'aider ?

- LA FERME !

J'étais choquée, paralysée... Il m'a encore jamais insultée. Parler mal oui, envoyer bouler, mais jamais insultée...

- Je... Désolée, dis-je.

Il passe ses doigts dans ses cheveux, et finalement s'éffondre en larmes.

- Je suis désolé ! Pleure-t-il.

Je frotte son bras.

- Ce n'est rien Thomas.

- Il m'a dit... Cette nuit, je n'arrivais pas à dormir et il m'a parlé, il a dit que... Que ma mère est heureuse où elle est...

Il essuie ses larmes. Puis regarde le ciel.

- Il va faire nuit... Faut qu'on trouve un endroit où dormir, viens.

C'était la première fois que je voyais Thomas pleurer, on dirait qu'il est plus sensible qu'il ne le laisse paraître. Et je commençais à m'attacher à lui plus que je ne voulais l'admettre.

Thomas et moi décidons de passer la nuit à Glasgow. Nous quitterons la ville le lendemain, pour nous diriger vers Banchory, le village où vit le père de Thomas. J'étais cependant inquiète quant à l'endroit où nous allions passer la nuit.

Nous passons devant un luxueux hôtel, et Thomas s'arrête.

- On va dormir là, déclare-t-il.

- Et avec quel argent compte-tu nous payer une chambre d'hôtel Thomas ? Demandai-je, totalement sceptique.

- T'en fais pas princesse j'ai un plan, me dit-il. Je décidai de lui faire confiance.

Il regarde autour de lui, comme si il cherchait quelque chose...

- Princesse, tu vois cet homme au chapeau melon et à la rodingote qui vient de sortir de l'hôtel ? Celui qui est entrain de ranger ses bagages dans le coffre de sa baniole de luxe ?

Je suis son regard et tombe sur le monsieur en question.

- Oui je le vois, que veux-tu que je fasse ?

- Attire son attention deux minutes, fais moi confiance.

Je m'avance alors vers l'homme.

- Monsieur ? Le hélai-je.

Il lève la tête vers moi, il avait une moustache et des yeux marrons.

- Je voulais juste savoir... Euh...

Qu'est-ce que je vais bien pouvoir raconter ?

Je vois alors Thomas arriver derrière l'homme et glisser discrètement sa main dans la poche du menteau de l'homme pour en sortir un porte feuille.

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