Chapitre 12.

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Le lendemain, nous prenons la route pour Banchory. Nous marchons pendant des heures sans nous arrêter. Et pendant tout ce temps, Thomas ne lâcha pas ma main. Il me tient la main depuis la sortie de l'hôtel, et il ne l'a pas lâchée un seul instant depuis.

Il devait être milieu de l'après-midi lorsque nous décidons de faire une pose. Nous trouvons un coins tranquille avec de l'herbe où nous asseoir, j'étais assise entre ses jambes et il était entrain de rearranger mes cheveux. Enfin... Il essayait.

- Aïe, Thomas tu m'as tiré une mèche de cheveux espèce de brute !

- Excuse-moi, rit-il.

Et il recommence.

Non mais c'est pas possible il fait exprès.

- Tu tire !

- Non je pointe.

Je lui donne un coup de coude et il rit, fier de sa blague.

- Excuse moi je suis pas coiffeur visagiste alors je fais ce que je peux !

Nous avons fait une bonne partie du chemin aujourd'hui, à la tombée de la nuit, Thomas trouva un endroit calme dans un parc et sort la couverture du sac et l'étend sur la pelouse. Nous nous allongons et je me presse contre lui.

- J'ai froid Thomas.

- Viens par là je vais te réchauffer.

Il me frictionne avec ses mains, je glisse mes mains sous son T-shirt pour avoir un contact direct entre mes mains et la peau de son torse.

- Bonne nuit Rose, ma Rose, dit-il en passant son pouce sur ma joue.

- Bonne nuit Thomas.

Le lendemain, nous n'étions plus très loin, et si nous marchons assez vite, nous seront arrivés au village avant ce soir, dans l'après-midi.

Je dois le dire, je commençais doucement à tomber amoureuse de l'Écosse. Ce pays est magnifique. Si on passe outre le surplus de verdure.

Car c'est vrai que c'est vert, très vert.

Quand nous voyons enfin le panneau "Banchory", nous nous arrêtons net, échangeons un regard, et Thomas me sourit.

- On a réussi, me dit-il simplement.

Je le prend dans mes bras. Il m'embrasse les deux joues, le front et finalement mes lèvres qu'il embrasse à plusieurs reprises.

 Nous toquons à la porte de beaucoup de maisons pour demander si ils connaissent un certain Mark, pensant que comme c'est un petit village il y allait avoir forcément quelqu'un qui le connait.

C'était la treizième porte à laquelle nous toquons, et c'est une vieille dame qui nous ouvre.

- Bonjour madame je voudrais savoir si vous savez où nous pouvons trouver Mark Sangster ?

 - C'est mon fils.

Je vis Thomas se figer, et tenter, comme il pouvait, de retenir les larmes qui menaçaient de couler. Il venait de parler sans savoir à sa grand mère.

- Saviez-vous où est-ce qu'il vit ? Demandai-je alors.

- Allez tout droit, tournez à gauche, vous verrez une petite fontaine, il y a une boulangerie, sa maison est juste en face.

- Merci madame, dis-je.

Je me tourne vers Thomas. Il reste figé, je le prend alors par le bras.

- Viens Thomas.

Il me suit finalement.

- Thomas tu ne pouvais pas lui dire qui tu étais maintenant, attends de parler à ton père.

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