Bonus: Chapitre 5,5. Rixmes Chevalines (brouillon)

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Mieux vaut le sortir plus d'un an après et incomplet que jamais, n'est-ce pas ?
En attendant une nouvelle histoire en cours d'écriture...

Coline peinait dans la neige, bottant dans des tas pour se passer les nerfs. Chacune des pensées qui lui venait en tête était une insulte, non pas pour Xelios, mais pour elle-même. Elle en avait marre de ne pas pouvoir s'exprimer aussi bien qu'elle le voulait, et s'énervait de toujours s'énerver pour rien.

Et, face à ce paradoxe des plus frustrants, elle avait réussi l'exploit ultime de fuir tout débat et de se perdre en prime dans la forêt. Après quelques temps à passer sa colère destructrice sur des branches mortes ainsi que d'innocents amas nivaux, elle revint à elle, et chercha un moment l'endroit par où elle était arrivée. Évidemment, son carnage ravageur avait effacé toute trace au sol pour ne laisser que des empreintes de rancœur.

Commençant à paniquer, elle tourna plusieurs fois sur elle-même pour trouver un quelconque repère, un arbre plus grand que les autres ou un bout de Guidepas par exemple.
Une fumée s'élevait dans les airs, au loin, signe d'un feu de camp et donc de potentiels voyageurs. Faute de mieux, et, mine de rien, le soir commençant à tomber, elle se rendit jusqu'à l'origine de ce signal.

Elle fut bien étonnée de ne trouver personne à côté du feu, pourtant encore bien vif. Elle ne vit donc pas le coup venir par derrière, lui cognant méchamment la nuque et la faisant s'écrouler un instant dans la neige.

Lorsque sa vision fut à peu près claire, elle reconnut rapidement son agresseur.

« Halte là, voyageuse ! Tu es sur mon terrain,

Par un seul de mes coups je fais échec et mat !

Te voilà face au Centaure aux sabots d'airain,

En un mot comme en cent, le génial Hippocrate ! »

Non, ce n'était donc pas une hallucination provoquée par le choc, le voleur était réellement affublé d'un corps de cheval blanc sous son buste. Il jetait des regards encore plus dédaigneux du haut de sa prestance, et trottait tranquillement autour de sa victime.

« Hé ! Je te reconnais ! Tu es l'une de ceux

Qui tentèrent bien en vain de m'humilier à Veille,

Et qui défirent mes deux alliés crasseux...

Que viens-tu faire seule, dans un endroit pareil ? »

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