Chapitre 1 : L'accident Forestier

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Encore aujourd'hui les cours sont ennuyeux à mourir. Nan mais c'est vrai quoi, j'en ai rien à faire des verbes irréguliers en anglais. Moi la seule matière que j'aime bien c'est la SVT. Mais l'Anglais sérieusement ça me passe au-dessus. La prof écrit au tableau les verbes irréguliers. Une personne derrière moi m'interpelle :
" Pssst, Luc ? Tu sais je t'ai vu hier dans la forêt. Tu faisais des trucs hyper chelous, j'étais obligés de prendre des vidéos tellement c'était drôle !"
Ça c'est Bryan. Vous savez le mec populaire au bahut ? Joueur de Football Américain, qui doit sa popularité à ses gros biscotos et à son petit cerveau. Et comme il est populaire il s'amuse à humilier les gens pas comme les autres, ceux qui sont un peu seuls, un peu bizarres. Les gens comme moi quoi. Bref c'est un pauvre con. Moi ? Je m’appelle Luc, j'ai 17ans. Je suis en première au Lycée Roosevelt dans un coin paumé. Si je devais me caractériser je dirais que je suis un hippie. Ou plutôt un naturaliste. Non ça veut pas dire je me balade à poil sans arrêt ! Ça c'est naturiste ! Un naturaliste est une personne qui passionnée par la nature. Personnellement je préfère largement me balader seul dans la forêt, ressentir l'air pur qui m'y entoure, plutôt qu’être entouré de monde en pleine ville. J'ai des tendances agoraphobes. Ce que cet abruti de Bryan m'a vu faire hier c’était le fait de toucher un arbre avec la paume de ma main et rester immobile en fermant les yeux. Mais bon si ça l’amuse tant mieux pour lui. Moi j'aime bien faire ça. J’ai l'impression que les arbres communiquent avec moi quand je fais ça. C'est ma façon à moi de me sentir vivre. C'est une passion. Peut-être que c'est une passion bizarre, qui n'est pas comme toutes les autres passions, mais voilà c'est ma passion. Je pourrais rester plusieurs heures comme ça. Alors franchement si ça le fait rire de me voir rester comme ça planté devant un arbre je suis content pour lui. Soudain une chose étrange se produisit. Je ne compris pas tout de suite de quoi il s'agissait. Tous les téléphones de la classe se mirent à sonner en même temps. Puis ensuite plusieurs fous rires éclatèrent un peu partout dans la classe. Bryan revint for de lui me dire :
« Du coup j’ai envoyé cette petite vidéo à toute la classe, juste histoire que tout le monde voit à quel point t'es bizarre. Tu m'en veux pas hein ? »
Je suis affligé. Affligé à quel point il peut être incroyablement débile. Je n'eus pas besoin de réagir que Lucie, une camarade de classe, solitaire aussi, lança à Bryan :
« Sérieusement ? Tu t'amuses à prendre en vidéo un jeune qui touche un arbre ? Mais c'est quoi ton problème ? Honnêtement ta popularité, tes gros muscles et ton besoin constant d'humilier les personnes qui sont solitaires reflètent très clairement un complexe diminutif. On sait tous que ton cerveau n’est pas très performant, ça viendrait de là ? Ah moins que tu veuilles décomplexer de ton petit truc à l'entrejambe ? Non mais je comprends tout à fait. Tu es frustré qu'il soit à une taille en-dessous de la moyenne, et donc tu compense avec tes gros muscles et ta popularité, mais comme ça suffit pas, ben tu te rabats sur le petit solitaire de la classe. Tu trouves pas ça un peu pathétique ?
_ Et comment tu pourrais savoir tout ça sur moi, la catin ??? Lui rétorquai maladroitement Bryan
_ Mais c’est Claire qui me l'a dit. »
A partir de ce moment là c’est fini. Il n'ose plus l'ouvrir. Claire c’est son ex et elle l’a plaquée comme une merde devant tout le bahut mais personne n'a jamais su pourquoi. Aaah Lucie… une grande brune aux yeux verts, les traits fins, toujours avec son bonnet bordeaux sur la tête. Jamais je ne pourrais l'oublier. Elle dégage quelque chose d’incroyable, d'inexplicable. Elle aussi c'est une solitaire, comme moi. Je ne sais pas grand-chose d'elle, juste qu'elle tient énormément à son porte-clefs. Une sorte de cristal avec un symbole tribal dessus, je ne sais pas ce que cela représente. Mais un jour une fille (une populaire aussi) s'est rapproché d'elle et lui a piqué ses affaires pour la faire chier. Lucie est restée impassible, jusqu'au moment où elle a voulu casser son porte-clefs. Lucie à vu rouge et à sortie d'on ne sais où une bombe au poivre et s’est mis à l’en asperger. L'autre fille criait à la mort, alors que Lucie à récupérée ses affaires et est repartie comme si de rien n’était. Depuis ce jour plus personne n’a osé la faire chier. Et maintenant elle humilie Bryan. Toute la classe riait à nouveau, mais cette fois c’était de Bryan. Énervé et humilié, il ne pouvait pas se laisser faire. Alors il s’est levé, à prit sa chaise à la main et s'est mit à crier sur Lucie :
« Je vais te le faire bouffer moi ton putain de porte-clefs !!!
_ Et tu comptes faire quoi avec ta petite chaise là ? Lui répondit-elle étonnamment calme.
_ Ça ! »
Suite à ses paroles il se mit à amorcer un lancé de chaise digne des Jeux Olympiques. La chaise a touché sa cible. Les cris se faisaient entendre de partout, et Lucie… Lucie elle était en sang… le crâne ouvert. La voir dans cet état m'a mis dans une rage folle. Enfin, ça c'est ce qu'il se serait passé si j’étais pas intervenu. La rage je l'avais au moment où il s’est préparé à lancer la chaise. Alors qu'il s’apprêtait à la lancer, je me suis levé et j'ai donné un énorme coup de pied dans sa table. Il tomba et la chaise tomba sur lui. Il hurla la mort tandis que je me rassis. Un silence de cimetière régnait dans la classe. Tout le monde me regardait ébahi. Même Lucie me regardait choquée. Je pense que personne ne me pensait capable de ça. Il y à une chose à savoir sur moi, je ne me bats pas pour moi mais je me bats pour les personnes qui me sont chères. Une chose est sûre : Bryan n'est pas content. Il s'est relevé et m’a pris par le col. Il allait me mettre un coup de poing quand la prof est intervenue en disant simplement :
« Luc, Bryan, et Lucie vous êtes collés ce soir, vous devrez me rendre un exposé sur les pays anglophones, que vous ferez ce soir de 16h à 18h »
Puis retentit la sonnerie.
« Vous pouvez sortir »
Bryan me lâcha avec un regard haineux, c’était drôle. Bon ce qui est moins drôle c'est que du coup je suis collé, en plus de ça je dois travailler avec ce con. Ça m’énerve. Mais bon c'est l'heure du repas donc je vais me détendre un peu. Chaque jour je prends un repas de chez moi, car la cantine c'est dégueulasse. Lucie avait l’air de mon avis car elle faisait comme moi. A mon habitude je pris ma place : un banc éloigné des autres, un peu en hauteur, de là on peut voir tout le parc scolaire où chacun déjeune quand on ne mange pas à la cantine. Je m'installe et ouvre mon repas d’aujourd’hui : une salade de pâtes, au thon et à la tomate. Je commençai alors à manger quand Lucie vint s'assoir à côté de moi. C’est inhabituel, c'est même la première fois. D’habitude elle va manger seule dans les escaliers. Je suis un peu surpris, je ne sais pas quoi dire. Elle n'a pas l’air de vouloir communiquer non plus, elle reste là et elle mange ses carottes. Mais je me rends compte qu'elle ne mange pas beaucoup. Peut-être à-t-elle un petit appétit. En règle générale, le silence ne me dérange pas, mais là il est pesant. Pour une fois qu’elle s’approche de moi. J’entame alors maladroitement la conversation :
« Au fait je voulais… je voulais te remercier pour tout à l'heure, d’avoir pris ma défense.
_ De rien
_ Je peux te demander quelque chose ?
_ Vas-y
_ À propos de ton porte-clefs… »
Au son de ce mot elle passa d'une personne indifférente à une personne qui tend l'oreille. C’est à peine visible à l’œil nu normalement, mais étant moi-même de nature solidaire, je le remarquai de suite. Elle me répondit :
« Je t’écoute ?
_ Et bien j’ai fortement remarqué qu'il t’était très cher, je me demande depuis longtemps que représente ce symbole dessus ?
_ Il représente le symbole des matérialistes.
_ Les matérialistes ?
_ Oui, une vielle légende raconte qu'il y a 6 familles, 6 « races » en quelques sortes, qui peuplent notre monde. Et chacune d'entre elle à un symbole qui les différencie. Certaines sont contraintes de se cacher car leurs différences sont visibles physiquement. Outre les humains, chacun a une particularité précise.
_ C'est intéressant… Comment s'appelle cette légende ?
_ La légende des 6 mondes.
_ Très bien, je regarderais ce soir en rentrant.
_ Si tu le souhaites. »
Soudain son expression changea, elle devint gênée, mais de quoi une fille comme elle peut bien être gênée. Elle reprit alors la parole en bafouillant un peu :
« Moi aussi je dois te remercier…
_ De quoi ?
_ Si tu l'avais pas stoppé en le faisant tomber avec le coup de pied dans sa table, il m'aurait envoyé cette chaise en plein dans la gueule cet animal.
_ Oh mais c'est rien ça, c'est naturel.
_ Je ne m'y attendais pas… pourtant tu aurais pu te défendre tout seul non ?
_ Je me bats très rarement pour moi-même
_ Nous sommes pareils, puis je n'aime pas quand les monsieur muscles populaires font leur show, je trouve cela dégradant des humains.
_ Il y en a tellement, je me demande si ce n'est pas  l’humanité complète qui est dégradée et qu'il y a seulement quelques survivants. Tu penses pas ?
_ Ça se tient je te l'avoue. »
Soudain la cloche retentit, il est 14 heures. L'heure pour nous d'aller pour 2 heures en SVT. Nous nous dirigeons alors vers la salle de classe. Nous voilà en face de Bryan qui nous jette un regard haineux, tout autant que celui de ce matin. La colle ne me gêne pas, ce qui me gêne le plus c'est je doive travailler avec cet abruti. Il ne m'aime pas et c'est réciproque. On entre en classe, je me mets à place habituelle au premier rang, l'autre brute au fond à côté du radiateur et Lucie derrière moi. La prof nous colle une interro surprise sur les herbes médicinales. Tous râlent, tandis que moi je ne dis rien. Intérieurement je saute de joie. Ce sujet je l'aime particulièrement. Cela m'a toujours fortement intéressé, même si je ne saurais pas vous dire pourquoi. Le DS est censé durer les 2 heures, voyons ce que cela donne. Des questions où il faut relier les plantes et leurs effets, si pour telle plante c'est la racine, la fleur ou la tige qui sont effectives. S'il faut les cuire, les manger crues, ou même les écraser. Bref rien de bien compliqué pour un naturaliste comme moi. Son devoir de 2 heures fut fini en 1 heure, et je pense avoir tout bon. Pour passer le temps, je sortis un bouquin : Percy Jackson. J'adore ce livre, ça doit faire la troisième fois que je le lis. Petit problème : il est bientôt fini. Il doit me rester une quinzaine de pages. Voilà, Dix minutes après c’est fini. Je n’ai plus qu’à trouver autre chose à faire. Mais quoi ? Je ne vais pas glander pendant 50 minutes ! Pas le temps de chercher, qu’un bouquin atterrit, non sans bruit, sur ma table. Je me retourne et vois Lucie qui me montre le bouquin avant de se remettre à bosser. La prof sur son tel n’a pas l’air d’avoir trop était chamboulée par le vacarme qu’à fait le bouquin en claquant sur ma table, vu que tout ce qu’elle a dit c’est « Chhhhhht ! » sans même lever les yeux de son téléphone. Alors je regarde le bouquin et je vois écris dessus : « Kenchi et Shiku : la guerre en toute amitié ». J’en ai déjà entendu parler. Ce serait l’histoire de deux jeunes amis qui ont grandi ensemble dans un quartier des plus pourris. Leur chemin se sépare quand l’un d’eux décide de s’engager dans l’armée royale, tandis que l’autre décidé de fonder la révolution. J’ai cru comprendre que cela se passait dans un monde de magie, où chacun aurait deux pouvoirs. Ce livre m’intéressait mais je n’ai jamais eu le temps de le lire. Je l’ouvris alors et vis dedans un petit mot de Lucie. Il était marqué : « T’as l’air de te faire chier, alors lis ça. Tu devrais bien aimer, perso je l’ai finis ce matin. Bonne lecture ;) ». Elle m’a mis un smiley clin d’œil… ça suffit à ce que je me fasse des films pendant toute la soirée ça. Je me mis alors à entamer le bouquin. Il commence par une scène de combat plutôt bien détaillée, et très bien écrite. Ce combat oppose Kenchi Ozigaki, matérialiste et télékinésiste, face à Shiku Nertsuke, qui maîtrise la glace et peut se téléporter. Ce combat est épique. Il est digne d’un combat de fin. Je pensais sincèrement que c’était un combat de fin, mais non c’était un simple combat qu’ils faisaient comme ça pour s’amuser à l’âge de 7 ans. Ça promet pour la suite. En 45 minutes j’ai dévoré une soixantaine de pages de ce livre ! Il est juste génial ! Mais la cloche sonne. Il est l’heure de fermer le livre et de le rendre à son propriétaire. Je le lui tends donc en rangeant mes affaires et elle me dit :
« Tu me le rendras quand tu l’auras fini.
_ Super merci beaucoup !
_ Bah de rien. »
En sortant de la salle on voit tout le monde se diriger vers la sortie. Nous voilà comme 3 imbéciles à aller vers la salle d’étude pour vers ce putain d’exposé. Bryan me lança alors :
« Je te retiens toi sérieux ! Normalement j’ai entraînement le soir
_ J’y peux rien moi, lui répondis-je, t’avais qu’à pas essayer de jeter une chaise sur quelqu’un.
_ Ouais ben fais gaffe, la prochaine pourrait être pour toi !
_ Calme toi l’animal, le repris Lucie, évite de jeter tous le lycée à tout le monde d’accord ? »
En entendant le mot animal, Bryan se raidit d’un coup ! Honnêtement je comprends de moins en moins ! Je veux bien qu’il soit en colère, mais pas besoin de s’énerver pour si peu.  Une fois arrivés à la salle d’études, je suis surpris de voir que Bryan travaille avec nous et y met du sien. Je pense qu’il a, lui aussi, envie de partir au plus vite, et le meilleur moyen pour cela c’est de finir au plus vite. Sur les 2 heures données, il nous a fallu 1 heure et quart pour terminer le travail demandé. Il est alors l’heure pour nous de partir. Chacun prend une direction différente. Cette journée de Printemps est agréable, l’air légèrement frais est vraiment plaisant. Je mets alors mon casque pour écouter quelques morceaux de lofi hip hop sur la route pour rentrer chez moi.
Au bout de 30 minutes de marche me voici chez moi. Bien que j’aime marcher, cette route je la connais par cœur, c’est chiant à la longue, demain je prends mon skateboard, ça sera plus rapide. Et donc voilà que je retrouve le calme de ma maison. Je vis avec ma mère, mais comme elle est hôtesse de l’air elle est rarement à la maison. Et mon père je ne le connais pas. Apparemment il a disparu avant que naisse. Ma mère ne me parle jamais de lui donc je ne sais strictement rien sur lui à part qu’il nous a abandonnés moi et ma mère car il n’assumerait pas son rôle de père. Après cette longue journée pleine en émotion, un bain me ferait du bien. Je décide alors de me faire couler un bain. En attendant que celui-ci coule, je regarde ce que je vais manger. Je n’ai pas envie de me casser la tête ce soir donc pizza ! Il reste une 4 fromages donc c’est parfait. Le bain prêt, je prépare le bouquin que m’a prêté Lucie à côté et rentre dedans. Qu’est-ce que ça fait du bien putain ! Dans l’eau tout est différent. Pour moi, rien que le fait d’être dans l’eau est « purifiant ». J’adore ça, je me sens tellement bien dans l’eau. Je me sens comme un escargot dans sa coquille. En mettant ma tête sous l’eau, je peux alors réfléchir à tout, pour moi c’est une façon d’entrer dans ma bulle. Surtout que j’ai toujours été fort en apnée. Cela me permet de réfléchir à la journée. Conclusion : 45 minutes et je suis toujours pas plus avancé. Je décide alors de me changer les esprits en lisant le livre de Lucie. Ce livre est passionnant ! Il est très bien écrit, très bien détaillé, et très addictif. Il ne se passe jamais rien, il y a toujours de l’action, ce qui laisse le lecteur en alerte. Au bout d’une quarantaine de pages, je me mets à sortir du bain. Je passe ma soirée comme tous les lycéens : je mange, je joue à la console, je regarde Netflix, et vers minuit je vais dormir. Demain je me lèverai plus tôt, j’ai envie d’aller me balader dans la forêt avant d’aller en cours.
Le lendemain je me lève à 6h30, passe rapidement sous la douche, mange tranquillement mon petit déjeuné et traîne un peu sur le canapé. Vers 7h15 je me mets en route, moi qui commence normalement à 9h, j’aurais le temps de traîner en forêt. Je prends mon skate et me mets en route. Au bout de 5 minutes me voilà dans la forêt. Je descends de mon skate et marche tranquillement dans la forêt. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c’est relaxant de simplement écouter le bruit du vent dans les feuilles en pouvant respirer et entendre nos poumons bénéficier de l’air purifié de toute pollution ici. Je m’assois sur un tronc d’arbre prévu à cet effet et profite de ce petit moment de solitude, de plaisir. Simplement fermer les yeux et respirer cet air de qualité, écouter ce son apaisant, sentir l’odeur de la forêt, ressentir chaques petites vibrations dues au vent et aux animaux qui peuplent cette forêt. D’ailleurs en parlant d’animaux, je vis en face de moi un lièvre qui me regardait. Il avait une légère brûlure sur le dos, qui m’était étrangement familière. Je lui souris et tendis ma main pour le caresser, mais celui-ci s’attaqua à moi. Il se mit à mordre et à griffer mon bras que je retirai vite. Me disant peut-être que j’étais sur son territoire, je pris mes affaires et partit marcher un peu en passant un bandage sur mon bras après l’avoir passé sous l’eau. Je me mis à marcher tranquillement pendant 10 minutes. Au moment de me remettre en route vers le lycée je sentis quelque chose de pas banale, limite anormale. Les oiseaux ont arrêtés de chanter, les animaux sont partit de la forêt et le vent a arrêté de souffler. De plus, je me sentais observé. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais j’avais un drôle de pressentiment. Soudain, sans crier garde, et venant de nulle part, une tempête se mit à souffler violemment. Le vent soufflait si fort que je peinais à rester debout. Ce fut d’une violence terrible, je ne compris pas du tout ce qu’il se passait. C’est la première fois qu’une tempête si puissante arriva comme ça d’un coup. Mais ce ne fut pas le plus surprenant. Le plus surprenant c’est que j’entendis la voix d’un homme me dire « Luc ! Ils t’ont retrouvé Luc ! Tu es en danger ! Vas-t-en vite ! Luc ! ». C’est dingue. Je suis dingue. D’un coup le vent souffla encore plus fort en je m’envolai, et me fit claquer contre un rocher. Je me suis cogné la tête, je saigne. Mais pas le temps de m’apeurer pour un peu de sang. Tout ce que je vois c’est un arbre m’arriver en pleine face, puis plus rien. C’est le trou noir. Tout ce dont je me souviens c’est de me réveiller sur un lit d’hôpital avec un mal de crâne pas possible. Le réveil numérique affichait 2 :38, le 24/05. COMMENT CA LE 24/05 ??? On est le 24 Mai ??? Le jour de mon accident c’était le 18 Mars. Je suis resté inconscient pendant 2 mois ? C’est incroyable… j’ai la tête en vrac c’est pas possible. J’allume la petite lumière à côté du lit et vois sur la table de chevet une pile de 3 bouquins. Ce sont 3 tomes de Kenchi et Shiku. Un petit mot est posé dessus :
Voici pour toi, au moment où tu te réveilleras, enfin si tu te réveilles. Si jamais t’as ce message, envoie moi un message au 06 xx xx xx xx .
Lucie
Lucie est venue me voir ? Bah merde alors… à quoi tout cela rime-t-il ? Qu’est-ce qui s’est passé dans cette forêt ? Qui était cette voix que j’ai entendue ? Etait-elle réelle ou venait-elle de mon imagination ?

Le pacte des 6 mondesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant