Chapitre 4 : Aaron débarque à New-York : Aaron

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New-York...

Le premier mot qui me vient à l'esprit lorsque je pense à cette ville est : jungle. Pour une bonne raison, cette sainte métropole est aussi laide que fascinante, tombeau de millions de rêves de gloire brisés, de carrières avortées mais aussi un concentré de toute la vanité et l'orgueil dont peut faire preuve quelqu'un. New-York et ses gratte-ciels surplombant toute la ville, ses quartiers huppés et ses scandaleuses boutiques de luxe. New-York et ses quartiers malfamés où la misère terrasse des milliers de pauvres gens.

New-York, la dualité dans toute sa splendeur, là où l'homme est roi ou esclave.

J'aime cette ville autant que je la méprise. Ici, où ne comptent que les apparences, la superficialité est une seconde peau. Tout le monde jalouse tout le monde.

J'ai vécu mes plus belles années ici, j'y ai fait les quatre cent coups avec David, un ami de longue date que j'ai connu à la fac. A cette époque-là, je n'étais encore qu'un étudiant étranger issu d'une noble et riche famille, j'avais un lourd accent hispanique et je portais des lunettes plus grosses que mon visage. J'avais des rêves, des projets. Rien ne s'est réellement passé comme prévu mais je suis tout de même ravi de me dresser face à cette ville et avoir le culot d'affirmer que je suis intouchable, au sommet de la chaine alimentaire. Ici, je dévore la vie, je vis jusqu'à ne plus en respirer. Et c'est un bel accomplissement.

J'ai également rencontré une femme ici, une séraphine aux yeux d'une émeraude folle, étincelante qui semblait s'embraser à la lumière du soleil. Cette femme pouvait défier dieu par sa beauté, on lui aurait décroché la lune, hypnotisé par son regard de biche et le sourire candide qu'elle affiche sur ses lèvres sanguines. Cette femme était un péché capital, une tentation divine. Elle aboyait, elle mordait et elle faisait mal.

Jézabel...

Je haïssais cette femme. Je la haïssais tellement que je la désirais quelques fois.

Je l'ai rencontrée grâce à Savannah et à David et immédiatement quelque chose en moi s'est craquelé. Elle semblait si jeune, perdue au milieu de ces personnes, si innocente par son regard et si insolente à la fois. Ses yeux méprisaient le monde qui l'entourait, elle le prenait de haut. Je n'ai pas dérobé à la règle. Je faisais partie de ces gens, ces mêmes gens qu'elle abhorrait, elle ne l'a jamais caché. Les gens comme elle n'ont pas peur de leurs sentiments, ils sont jeunes, insouciants et ils crient à ceux qui veulent bien les entendre qu'ils sont au sommet de leur gloire, qu'ils n'ont peur de rien.

Je souris au souvenir de la danse que nous avons partagée au mariage de nos amis, son corps farouchement collé au mien, sa chaleur qui irradie mes membres, ses courbes généreuses qui se fendent parfaitement sur les miennes et qui ondulent au rythme d'un tango endiablé.

Flash-back :

- Tu es un piètre danseur je dois bien l'avouer, entendis-je une voix se moquer.

Je me tourne et découvre Alysson, un sourire suffisant dépeint sur ses lèvres charnues, elle arque un sourcil puis me défie de la contredire.

- Je déteste danser, dis-je pour simple réponse.

Elle croise ses bras autour de sa poitrine puis, d'un geste arrogant, hausse le menton.

- Tes os sont rouillés, se moque-t-elle. Et moi qui pensais qu'on apprenait à danser aux petites princesses dans ton genre.

Je ris de bon cœur, amusé par sa répartie. Elle est culottée, scandaleusement culottée et la robe rubis qu'elle porte est outrageusement belle sur son corps.

Aime-moi (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant