.Part 7.

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Ce n'est qu'au bout d'une dizaine de minutes que la jeune femme mourût. Elle avait dû tellement souffrir... Mais pour Henry, c'était l'extase meurtrière.

Ensuite le dealer siffla et deux gros colosses s'avancèrent en direction de la victime. Henry tourna la tête et vit qu'ils la balancèrent dans un conteneur. C'était sûrement là où tous les ennemis étaient après avoir été éxécutés.

Un long silence. Puis enfin, le dealer s'exclama positivement à l'aide d'un large sourire.

Dealer : niquel, mec ! Tu vois ici, c'est la came ou la mort. C'est ce que tout le monde dans ce milieu te diras. Tu sembles bien avoir compris ça, je te félicite !

Il alluma ensuite une cigarette puis poursuivit :

-Ici, les règles sont simples : buter ou se faire buter. Si tu arrives en retard, tu te fais buter, si tu prononces une paroles ou fait un regard de travers, tu te fais buter. Dit-il en crachant la fumée, d'un ton étrangement calme.

Tu dois être prêt à tuer les membres de ton propre clan, sans poser de questions. Y'a toujours une raison. Et puis si tu fais un pas de travers dans le clan adverse, c'est rare qu'ils te laissent en vie. S'ils le font, c'est qu'ils te font chanter, et dans ces cas là on te bute.

Il soupira.

-Malheureusement, j'ai pas encore vraiment trouvé d'homme à la hauteur de mes espérances. J'espère que t'es le bon, mec.

Homme : et moi alors ?

Le dealer s'approcha de lui et le fixa dans les yeux avec un sourire malicieux au coin des lèvres. Il sortit un flingue de sa poche et l'appuya en dessous de la machoire du gars.

Il écrasa son mégot en plein milieu de son front, faisant fondre sa peau. L'homme grimaçait de douleur.

Dealer : si tu bouges, t'es mort.

Il désséra son étreinte et l'homme tomba au sol. Il lui asséna de violents coups de pieds jusqu'à qu'il crache du sang.

Dealer : ça t'apprendra à ouvrir ta gueule. Dit-il en lui crachant au visage.

L'homme se releva et alla dans une autre pièce. Les deux autres protagonistes le suivèrent du regard jusqu'à qu'il s'en aille.

Dealer : donc, je reprends. Dit-il en se massant les tempes. J'espère que t'es le bon.

Henry : le bon ?

Dealer : celui qui me succèdera si je me fais buter. Moi je me fous de crever. Ce qui est important c'est le commerce. J'ai toujours pas trouvé le bon. Le gars que tu viens de voir partir c'est un bon à rien. Je vais bientôt en finir avec lui. A moins que tu ne veuilles le faire ? Dit-il en souriant.

Henry : ce serait avec plaisir.. Sa gueule montre bien que c'est un fragile. Il doit se faire descendre. Ca se voit qu'il va nous trahir dès qu'il en aura l'occasion. Cracha-t-il.

Le dealer lui sourit.

Dealer : t'es un bon toi. Tu piges vite. Ecoute-moi : tu vas aller te faire tatouer, comme c'est prévu initialement, et puis tu vas revenir me voir et on en discutera. Je sens qu'on va faire beaucoup de choses ensemble.

Le dealer s'en alla d'une marche cadencée et une femme entra dans la salle. C'était la tatoueuse. Elle portait son matériel. Elle posa tout et fit signe à Henry de s'asseoir.

C'était une femme fluette, la trentaine, des tatouages sur tout le corps, des yeux et une chevelure sombre. Elle semblait autoritaire mais à la fois tellement attachée à ce milieu. Elle machait un chewing-gum d'un air décontracté.

Chris : salut. Moi c'est Chris. J'suis la tatoueuse officielle du gang.

Puis elle poursuivit. Ici, on a tous des noms codés. Si t'es là c'est que t'as réussi la première étape. Alors tu dois en trouver un aussi pour intégrer convenablement le gang.

Henry ne prit pas la peine de la saluer.

Henry : Ce sera H.

Elle se retourna et pris une feuille où elle dessina le tatouage d'Henry. En même temps elle lui demandait pourquoi il était ici, et quel était son passé. Il lui répondit qu'il aimait ce milieu, les affaires. Il ne dévoila rien sur son passé.

Henry : tu en apprendras plus sur mon passé quand je me serais fait une réputation.

Chris lui fit face et lui montra le tatouage. Un simple « H » rouge, tellement délicat que c'en était beau.

Chris : le premier tatouage doit être fait dans la nuque. Retourne-toi.

Henry : non. J'reste assis. Qui me dis que tu viens pas du clan adverse et que tu vas me buter ?

Chris laissa échapper un rire franc.

Elle chuchota à l'oreille d'Henry : si je viendrais de l'autre gang, le gang des merdeux comme on le dit ici, pourquoi je coucherais avec le chef du gang ? Elle sourit et son regard était plein de sous-entendus.

Une vie non préméditéeWhere stories live. Discover now