Crime à New York ( terminé)

CHAPITRE 4.1

       

Emma et Mick arrivent en salle d'autopsies, qui semble sortir tout droit d'un film de série B. Une table métallique, qui jouxte un long évier en inox, supporte le corps de la victime. La planche de découpe et un assortiment d'instruments cauchemardesques sont soigneusement disposés sur le plan de travail à côté de l'évier.

Mick n'apprécie guère les débriefings dans la salle d'autopsie, il faut dire que l'ambiance n'est pas des plus agréables. L'odeur cadavérique mêlée aux émanations toxiques des détergents industriels rendent l'air asphyxiant. Emma de son côté trouve absolument fascinantes les dissections de cadavres. Les corps parlent toujours plus que les vivants.

— Bonjour, Jeff ! Tu as réussi à faire parler le corps ?

Jeff est un homme discret, presque de la même taille qu'Emma, aux cheveux et aux yeux bruns, avec un sourire amical sous un nez en pied de marmite. Il est très compétent et expérimenté malgré son jeune âge.

Emma observe la victime de plus près. Il est plus facile de constater les lésions qu'on lui a infligées sans le sang et les vêtements déchiquetés.

— Je n'ai pas grand-chose de plus à t'apporter... dit-il en retirant le drap. Comme vous pouvez le constater, la victime tournée le dos à l'assassin lorsqu'elle a était égorgé.

— OK ! Il connaissait notre tueur, il devait avoir confiance en lui. Emma se remémore la scène du crime dans l'appartement de Garette Tomskin. Donc le tueur rentre sans difficulté, ensuite il l'attrape et l'égorge. L'homme s'écroule...

— Non ! Le corps ne présente aucun signe de coup, il n'a pas un seul hématome. Le tueur l'a allongé sur le sol.

— Très bien, est-ce que notre victime était morte à ce moment ?

— J'en doute... Le tueur a touché la veine jugulaire, la plaie est bien la cause de la mort, mais il n'est pas mort sur le coup, il était encore vivant, mais inconscient.

Emma scrute les boursouflures apparentes sur le torse, elle en compte sept.  

— Une fois allongé, il le poignarde à sept reprises, ensuite il lui scalpe les parties génitales ...

— Tout à fait, une pénectomie totale. Je ne peux pas te dire si l'intervention a été faite avant ou après les sept coups de couteau. J'ai remarqué que l'arme était la même que celle utilisée pour le meurtre d' Helena Johnson.

— Les deux meurtres ne se ressemblent pas, peut-il s'agir de deux tueurs différents ; un simple imitateur.

— Non ! Nous avons affaire au même tueur sans l'ombre d'un doute. Sa signature reste la même. De plus il avait communiqué avec la journaliste pour le premier. Maintenant, il s'adresse directement à toi pour faire passer le message.

— Qu'est-ce que l'on est censée comprendre ? l'interroge soudain Mick.

— C'est à vous de trouver, je ne peux rien vous apprendre de plus.

***

De retour dans son bureau, Emma est surprise de voir une personne confortablement installée sur sa chaise.

— Quelle surprise, vous ne pouvez plus vous passer de nous ! lance Mick tandis que sa partenaire reste muette.

— Quelle perspicacité ! Non je suis là pour vous aider dans l'enquête.

— Comment peux-tu nous aider ? questionne Emma sortie de ses songes.

— Le tueur connait les victimes, il a déjà eu des contacts avec elles...

— Oui, et donc ?

— J'ai fait quelques recherches, figurez-vous que les deux victimes participaient aux galas de bienfaisance pour diverses associations.

— Parfait, mais tu ne nous aide pas vraiment, à moins que ...

— Tu as compris, je te félicite, taquine Régina. Il y a un gala sur les maladies orphelines en fin de semaine, j'y participe. J'ai réussi à t'avoir une invitation.

— Très bien, je vais y faire ma petite enquête.

— Pas si vite Miss Swan, qui dit gala de charité, Regina scrute Emma de la tête au pied, une petite grimace se dessine au coin de ses lèvres, dit tenue de soirée obligatoire.

— Ma tenue ne te convient pas ?

— Ajoute une pancarte sur ton front « Flic en mission » et tu seras parfaite. Se moque-t-elle.

— Très bien, je ferais un effort pour toi Miss Mills.