CHAPITRE 6.3

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Commissariat central de New York.

— Mick Robinson, j'écoute.

— C'est... Regina ... un homme ... est...

— Regina calme toi. Dis-moi où tu es.

— Freshwater Meado...

— Ok, est-ce que tu es seule ? Tu es blessée ?

— Non ... Il y a ...

— Regina répond moi. Est-ce que l'on peut te faire du mal là où tu es ?

— Non.

— Ne bouge pas on arrive.

A peine raccroché le policier appelle des renforts. L'état de panique de la journaliste ne lui inspire rien de bon.

Il passe par le bureau de chef, un coup rapide sur la porte pour s'annoncer.

— Chef, Regina Mills vient de m'appeler... je crois que l'on va tomber sur une nouvelle victime du justicier.

— Ok tu y vas avec Muller de suite et moi je me charge de prévenir les scientifiques.

— Dois-je prévenir Emma ?

— Non surtout pas, elle serait capable de sortir contre avis médical.

— Elle sera furax...

— J'en prends la responsabilité, maintenant dépêchez-vous !

En route vers le parc de Freshwater Meado, les deux policiers se demandent ce qu'ils vont trouver cette fois. Ce qui les étonne le plus, c'est la présence de la journaliste et son appel. Mick devra faire le point avec elle dès son arrivée. Il se pourrait qu'elle soit perçue comme la complice de ce psychopathe.

***

Arrivés sur les lieux, les deux agents scrutent les alentours. Très peu de passage, mais il faut définir un périmètre de sécurité pour éviter toute pollution de la scène de crime qu'ils sont sûrs de découvrir.

Ils avancent précautionneusement dans la dense végétation en suivant le passage qu'a dû emprunter Regina puisque l'herbe y est tassée.

A mesure qu'ils s'approchent une odeur putréfiante de chair brûlée se fait sentir. Muller serre les dents pour retenir le déjeuner qu'il venait de terminé cinq minutes avant de partir sur cette affaire avec son collègue.

— Ça va Phil ? se préoccupe Mick, voyant le visage blême de son collègue.

— Ouais, j'ai juste forcé sur le gras au petit déj'!

—Si tu préfères rester à l'entrée du parc, pas de soucis, tu pourras t'assurer que personne ne vienne...

— Euh! Tu as peut-être raison je vais attendre les renforts.

Philippe Muller, est un petit nouveau, il n'a jamais assisté à des scènes macabres comme celle de Helena Johnson ou de Garette Tomskin. Mick préfères le savoir à l'écart plutôt que de voir son collègue vomir sur les éventuels indices.

Mick rejoint Regina qui semble abattue, assise sur une pierre, la tête entre les mains. Des larmes coulent abondamment sur ses joues. Il s'agenouille devant elle et lui saisit les poignets.

— Regina, je suis là c'est Mick... tu vas bien ?

— Mick... Emma elle est où, elle va bien ?

— Elle est à l'hôpital...Regina que s'est-il passé pourquoi tu es ici, explique moi!

— Il ... messages...

— Je ne comprends pas, calme toi, respire il ne t'arrivera rien.

Elle n'arrive toujours pas à parler de façon cohérente. Mick n'en saura pas plus pour le moment.

Il se concentre sur l'homme gisant sur une croix. Le torse n'a plus grand-chose d'humain, la chair est en lambeaux. Les mouches grouillent autours de la plaie boursouflée et rougie. Il s'approche un peu plus, l'odeur âcre de la chair brûlée lui donne des vertiges. Il entend un léger chuintement venant de la peau. L'effluve du tissu humain brûlé est un cocktail subtil. Les muscles ont l'odeur de la viande grillée. L'odeur du gras est plus proche de celle du bacon et le sang riche en fer dégage une odeur métallique. Comment un homme peut faire subir pareil traitement à un être humain ? La soif de justice ne justifie pas les atrocités faites.

L'équipe balistique arrive et découvre avec stupeur l'état dans lequel est la victime. Le tueur a laissé un petit cadeau qui permet de l'identifier rapidement. Il s'agit de Martin Rolling. Le policier est abasourdi par cette mise en scène épouvantable, il ne s'attendait pas à le trouver mort ainsi gisant sur une croix  presque nu et les extrémités du corps clouées. Pourquoi le tueur a-t-il choisit cette position ? De quoi est-il mort ? Et surtout pourquoi Regina Mills est ici ?

La scène de crime est vite sécurisée protégée de toute forme de pollution. Les experts se mettent en quête d'indices qui pourraient les conduire au tueur. Mick préfère quitter la scène pour ne pas déranger ses collègues. Regina toujours assise à l'écart de toute cette agitation autour du corps est ramenée à la réalité par l'agent.

— Regina, je dois te conduire au commissariat pour t'interroger.

— ... J'ai ma voiture...

— Mon collègue nous suivra avec, si cela ne te dérange pas.

— Je n'ai pas vraiment le choix...

Crime à New York ( terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant