CHAPITRE 7

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Dans sa chambre d'hôpital, Emma épluche la liste des invités du Gala. Elle a réussi à supprimer la moitié des personnes. Les femmes sont exclues d'office ; le tueur est un homme. Elle en est certaine. Ensuite les personnes de plus de soixante-dix ans. Il lui reste cent cinquante profils à analyser. Elle les vérifie un à un sur la base de données de la police. En fond sonore, le journal télévisé déverse son flot d'informations, les images défilent. Le regard plongé dans ses notes, la flic ne semble pas y porter une grande attention, mais l'oreille, elle est à l'écoute, quand soudain le nom d'une personne est prononcé. « Regina Mills ... ». Redressée sur son lit, les yeux rivés sur l'écran de la télévision, elle est sidérée par ce qu'elle entend. « ... Elle vient d'être arrêtée par la police, elle serait la complice du justicier... » . Emma est outrée d'entendre pareil imbécilité. Regina complice d'un psychopathe, c'est impossible. Elle doit absolument retourner au poste de police. La journaliste va probablement être interrogée, elle veut être présente.

Sans attendre, elle rassemble ses affaires et s'habille en toute hâte. Une douleur dans le bras gauche lui rappelle la blessure à peine cicatrisée.  Elle serre les dents et se dirige vers la porte, elle ne se retourne pas et quitte cette chambre aseptisée. Elle n'a jamais supporté l'idée d'être enfermée. Non pas qu'elle soit claustrophobe mais elle n'aime pas rester sans rien faire dans un endroit aussi exigu.

A peine sortie, elle est interpelée par une voix féminine.

— Mademoiselle, vous ne pouvez pas sortir !

Emma se retourne, la jeune infirmière porte un plateau garni de pansements, cotons et produits désinfectant. Plutôt séduisante dans sa blouse blanche. Elle lui fait son plus beau sourire.

— Je suis déjà partie, vous ne m'avez pas vu...

— Votre cicatrice n'est pas complètement refermée, ne faites pas trop d'effort... Vous devez refaire votre pansement chaque jour...

— Je le ferais, ne vous inquiétez pas... Vous voulez peut-être passer chez moi ce soir pour vérifier ? la taquine-t-elle.

— Euh ...

La fuite de l'hôpital fut assez facile, reste à trouver un moyen de se rendre rapidement au commissariat. Plusieurs possibilités s'offre à elle, héler un taxi, prendre le métro ou le bus... Elle balaye du regard le parking de l'hôpital, pas un taxi aux alentours. Le métro se trouve à plusieurs centaines de mètre. Dernier recourt, le bus, pas de chance le suivant est dans trente-cinq minutes. Beaucoup trop long pour l'impatiente Emma Swan. Elle doit réfléchir vite pour trouver une solution. Son attention se porte sur une ambulance stationnée à quelques mètres devant l'entrée des urgences. Emma marche vers sa cible. Une jeune femme à l'allure garçonne fume une cigarette adossée contre le véhicule.

— Bonjour, puis-je vous demander un petit service ?

— Dites toujours ! réplique la jeune femme en observant Emma de la tête aux pieds.

— Pourriez-vous me conduire au commissariat central de New-York ? demande Emma la voix pleine de charme.

— Pourquoi j'accepterais ? la défie la jeune femme.

— Je pourrais vous rendre un service en retour... Emma lui frôle l'avant-bras pour lui faire comprendre où elle veut en venir.

— Je pense que l'on va s'entendre. On y va !

Emma ravie de son petit manège, monte dans l'ambulance en direction de la femme qui hante toutes ses pensées.

Crime à New York ( terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant