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Selem Aleykum.

Du côté de Hayet, dans l'appartement

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Du côté de Hayet, dans l'appartement.

Mon café a refroidi sur la table de la cuisine. Je soupire et le jette dans le lavabo avant d'allumer la machine pour m'en refaire un autre. Je déteste le café froid, sous n'importe quel forme. Je le préfère quand il est assez chaud pour être bu, la parfaite balance pour sa dégustation. J'ouvre le placard et prend une tasse un peu au hasard avant de me rendre compte en la regardant, que c'était celle dans laquelle Hamza buvait tout le temps. Je sourit doucement en la détaillant sous tout ses aspects. Elle me transporte au temps ou tout allait encore bien, un temps ou mon père était prétendu mort et la vie était d'un coups plus simple. Je me rappelle encore de toute les soirées que j'ai passé avec lui dans cet appart. Toute les grandes discussions qu'on avait en buvant notre café, faisant tout pour rester éveillé jusqu'au petit matin ou tout deux, nous sortions et marchions jusqu'au QG, en regardant le ciel. Je n'avais jamais le droit de boire dans cette tasse. Je caresse la porcelaine avant d'enfin la poser sur la machine que j'actionne. Le liquide marron ne tarde pas à être versé dans le récipient que je lui ai présenté, j'attend patiemment que le vrombissement s'arrête pour reprendre la boisson.

J'attrape le plaid jeté sur le canapé du salon et m'en couvre avant de regarder le carnet que j'ai pris du tiroir. C'était le premier posé sur la pile et contrairement aux autres, celui la n'est pas rempli. Il reste quelque page blanche à la fin. J'ai l'impression que je suis entrain d'envahir la vie personnelle de mon meilleur ami quand je sais bien que j'ai à le faire si je veux réussir à le venger. La couverture est dans un cuir assez foncé et une cordelette l'entoure, scellant d'une manière original ce que je pense être son mémoire. Je défait le fil et vais directement à la première page en faisant taire ma conscience qui me crie d'arrêter. Ces derniers temps c'est tout ce que je fais..  Ignorer ma raison. Mon regard s'accroche aux premiers mots, je commence ma lecture, n'omettant aucun détail.

Dans la peau d'Hamza. Douze novembre.

Je m'approche de la fin. Je le sens, je le sais tout est entrain de s'accélérer. J'ai peur de parler, pourtant je sais qu'il faut que je le fasse pour protéger les filles. Hayet d'abord, et Naima. Bien évidemment Naima.

Je pensais qu'elle n'appellerais jamais, je pensais qu'elle m'avait complètement oublié. On m'as dit qu'elle avait mis dans une case tout ce qui appartenait à son passé, tout ce qu'elle avait vécu avant la mort de son père. C'est pour ça que je n'ai jamais pris de ses nouvelles en l'appelant ou en allant la voir à la fac. Ca ne veut pas dire que je n'ai pas fait attention, pendant cinq ans j'ai gardé un oeil vigilant sur ses allers retour à l'université de droit, j'ai même surveillé son copain de l'époque, Adam. Je n'ai arrêté qu'à la demande de Hayet y'as quelque mois, lorsqu'elle m'as dit que je devais respecter la vie qu'elle menait maintenant. Une vie loin du hram et toutes idées sale. Alors c'est ce que j'ai fait, j'ai respecté. J'ai arrêté de la suivre, de surveiller sa vie loin de moi, et j'ai continué de demander à Hayet comment elle allait en me contentant de sa réponse.  

Par amour. [2.]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant