Selem Aleykum
Jawad est parti. Il m'as dit qu'il n'avait pas oublié sa promesse et qu'il trouverait celui qui a tué Hamza et cela quoi qu'il en coûte. Que c'était d'ailleurs pour ça qu'il travaillait pour mon père, de sorte à avoir plus d'information.
Il est minuit, Juan n'est toujours pas rentré. J'ai laissé une assiette dans le micro onde pour lui mais je pense que je suis trop fatigué pour l'attendre. J'ai peur de ce que j'ai vu dans ses yeux lorsque je lui ai donné le test de grossesse avec le signe positif dessus. J'ai peur qu'il ne soit pas prêt à être père, que ça soit beaucoup trop tôt pour lui. Ça l'est pour moi mais je l'assume et maintenant je ne peux pas faire marche arrière, n'est ce pas ? Je me demande juste si c'est la même chose pour lui. Si il assume, si son amour pour moi est aussi fort qu'il le dit pour être heureux de la venue de cet enfant.
Je m'apprête à me glisser dans ce qui est maintenant notre lit quand j'entends la porte d'entrée s'ouvrir. Je me redresse d'un coups et cours jusque celle ci. Il est là, il me regarde désolé avant de sortir un bouquet de fleur qu'il avait caché derrière la porte. Je souris puis marche jusque en face de lui. Je pose mes mains sur son visage, caresse ses joues, le détaille avec amour. Un amour dont je ne soupçonnais pas l'existence, un amour dont je ne me sentais même pas capable il y'as de ça un an.
Juan: Ton regard...
Je le coupe en me hissant sur la pointe des pieds pour pouvoir l'embrasser. Il rend le baiser avec autant de tendresse que je lui donne, il lache même le bouquet pour l'enlacer de ses bras.
Je souris contre ses lèvres et m'agrippe à son cou lorsqu'il me soulève pour me faire tourner dans les airs. Je pose mon front contre le sien, je ferme les yeux en attendant qu'il me repose puis murmure ces trois petit mots.... Ces même mots qui m'ont effrayé pendant des années, des mots que je me pensais incapable de prononcer, des mots qu'on m'avait enseigné comme prohibé, trop dangereux pour être dit à quelqu'un.
Hayet: Je t'aime.
Je rouvre les yeux. L'expression qu'il arbore me fait rire. Il pensait sûrement ne jamais l'entendre de ma bouche. Une fois le choc passé, il prend ma main et me fait tourner comme si nous étions entrain de danser, il m'entraîne même à faire quelque pas comme ça sans musique. Je me laisse aller contre lui, je suis le rythme silencieux qu'il impose. Je sens ses lèvres se poser sur me tempe avant qu'il murmure qu'il m'aime aussi. Et je souris encore, je souris trop, je souris tellement que j'en ai mal aux joues.
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Par amour. [2.]
RomanceIl y'as bien des choses que nos parents ne nous enseignent pas, une ribambelle de surprise que l'existence nous réserve a chacun de nos pas, mais comme on dit c'est ainsi que va la vie n'est ce pas ? Vous avez pu observer le quotidien de Naima être...