Autistisch [Toni Kroos x Joshua Kimmich] - Univers Alternatif

Infirmerie

Toni Kroos

Assis sur le dossier d'un banc, devant le lycée, je recrache la fumée de ma cigarette. Les cours de ce matin se sont passé sans embrouilles, en général. Les profs se demandaient juste où était Kimmich au début de chaque cours. Antonio m'a regardé étonné lors du premier cours. Nous l'avons vu dans les couloirs, pourtant, au début de nos cours de bio, il n'était pas là. Ses amis n'ont rien voulu lâcher et j'aurais bien secoué le cul de l'un d'entre eux pour savoir où il est, mais j'ai décidé de garder mon calme. De toute façon, je me bats les couilles de ce mec.

Julian : Regardez qui arrive ! Le grand absent de la matinée !

Je relève furieusement la tête vers Platine et regarde l'endroit qu'il fixe.  Kimmich, son sac sur le dos, arrive. Je me lève et Antonio pose la main sur mon bras.

Antonio : Je croyais qu'on devait arrêter ?

Toni : Ah non ! On doit arrêter le surnom. On peut le faire chier !

Mesut ricane et se lève. Il me lance mon sac et on s'approche du blondinet. Je passe mes bras autour de ses épaules et je le sens se tendre alors que mon meilleur ami s'est posté sur sa gauche. Je lève la main droite et effleure l'arcade de Kimmich qui détourne la tête.

Toni : Bah alors ? On tient plus debout ?

Kimmich : Je crois pas que ça te regarde.

J'attrape sa nuque et serre, ce qui le fait baisser la tête et se tendre un peu plus. Je vois ses mains trembler et je relève sa nuque. Sa tête reste baissée et je souris. Je connais un nouveau point faible chez ce bouffon. Je vais pouvoir l'utiliser, maintenant, pour obtenir ce que je veux de lui, quand je le veux.

Joshua Kimmich

Il s'éloigne et je ferme les yeux pour souffler. Je suis bousculé et je sais que ce sont les amis de Kroos et Özil qui passent. Une main se pose sur mon épaule et j'ouvre les yeux, reculant. Quand je reconnais Joachim, je souris doucement.

Joachim : Il a recommencé ?

Je détourne le regard et il attrape mon bras pour me tirer vers l'administration. Il y a l'infirmerie, de ce côté, également. Je tente de me dégager de son emprise, mais il resserre ses doigts et je n'ai pas le choix de suivre. Il va me demander d'en parler avec Betty, l'infirmière du lycée. Quand il me pousse vers une chaise, j'obéis, tétanisé. Il toque et attend l'autorisation pour entrer.

Betty : Il y a un problème ?

Joachim : J'ai un étudiant couvert de bleu. Je veux être sûr qu'il va bien. Tu peux vérifier ?

Betty : Bien sûr ! Fais le entrer !

Il s'approche et me fais signe d'y aller, mais je secoue la tête. Il attrape mon t-shirt et me force à me mettre debout. Sa brutalité m'inquiète. Il est toujours calme et détendu, d'habitude. J'entre dans la pièce et il claque la porte derrière moi, me laissant seul face à l'infirmière.

Betty : Tout va bien, Joshua ?

Josh : J'ai un peu mal aux côtes. Hm... Et quelques bleus.

Betty : Et tu peux me dire comment tu t'es fait ça ?

Elle fait un signe qui m'indique que je dois retirer mon haut. Je lâche mon sac sur la chaise avant de retirer mon sweat et difficilement mon t-shirt. Si mon père n'a pas touché les côtes aujourd'hui, il les a touché hier et j'ai encore un peu mal. Betty s'approche et appuie doucement sur mes côtes, me faisant parfois grimacer. Son regard fixe mon front où j'ai des points de sutures.

Betty : Qu'est-ce que tu t'es fait ?

Josh : Rien. Je suis tombé en skate !

Betty : Tu sais que si tes parents sont violents, nous pouvons lancer des alertes ?

Je frissonne et recule. 

Betty : Ton père ?

Je déglutis et je suis conscient que mon silence lui confirme. 

Betty : Et ton frère ?

Josh : Il est en sécurité. Ma mère et moi on le protège.

Elle souffle et se dirige vers la mini-pharmacie qu'elle a. Elle prend une boite d'aspirine et prends un comprimé avant de me l'apporter avec un verre d'eau. Je l'avale avant qu'elle me guide dans la salle où il y a les lits, m'indiquant que je dois me reposer.