Chapitre 2

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Elle recula de plusieurs pas pour regarder le bâtiment en entier cette fois-ci. La boutique était semblable à la librairie, elles étaient construites dans la même pierre noire, qui ressemblait fortement a de la pierre de Volvic… Elle ne s’y connaissait pas assez en architecture pour pouvoir dater l’édifice mais elle ne doutait pas qu’il soit ancien.

A qu’elle date ces échoppes avaient-elles put être construites ?

Elle poussa avec douceur le battant qui lui sembla fragile sous ses doigts. Encore une fois une douce musique se fit entendre quand la porte s’ouvrit venant d’une clochette suspendue à la porte. Elle regarda autour d’elle et fut émerveillée de ce qu’elle vit. Le long des murs, un peu partout et sans ordre précis se trouvaient de nombreuses vitrines où étaient exposés des bijoux de toute sorte, tous plus magnifiques et travaillés les uns que les autres. En s’approchant des vitrines elle remarqua de petits papiers, quelque peu effacés par le temps, indiquant la date à laquelle le bijou avait été fabriqué, l’occasion ou encore qui l’avait porté. L’adolescente effleura l’un des papiers et regarda à quoi il correspondait. L’écriteau n’avait pas de dates, et correspondait à une fine bague surmontée d’une tanzanite aussi appelé œil de chat. La pierre avait une douce couleur bleu-mauve mais était aussi, étonnamment, d’une grande transparence, la jeune fille était impressionnée jamais elle n’avait vu de bijoux aussi resplendissant.

« Cette bague est un cadeau, cette tanzanite vient d’une mine au pied du Kilimandjaro, elle est magnifique non ?

-AH ! Vous m’avez fait une de ces peurs ! S’exclama la jeune fille et se retournant brusquement prête à frapper quiconque lui voulait du mal.

- Vraiment ? demanda le vieil homme, je suis désolé ce n’était pas mon intention, ajouta-t-il d’un air apaisant, mais qu’est-ce qui vous amène dans ma vieille boutique jeune fille ?

- Et bien j’ai découvert cette rue aujourd’hui et comme je suis curieuse je suis venue voir ce qu’elle cachait… Je suis allée à la librairie, j’ai discuté avec une dame charmante qui m’a dit que ces échoppes étaient anciennes mais elle m’a conseillé de vous rencontrer pour plus de précision.

-A lala, cette chère Roberta peut réciter des passages entiers de n’importe quel livre qu’elle a lu mais serait incapable de se souvenir du moindre chiffre… Pour te répondre je dois avouer que je ne sais pas quand exactement ces deux boutiques ont été créées mais une chose est sûre elle est dans ma famille depuis 1409 !

- Ce qui fait… 600 ans !! C’est énorme !

- Ha ha ! Ça t’impressionne gamine hein ?

- Et bien il faut avouer que c’est impressionnant que vous ayez pu garder une entreprise familiale aussi longtemps… Je suppose que c’est pareil pour la librairie ?

- Oui a quelques années près.

- Je vois … Vous avez dû en voir et en vendre des bijoux ! Dites moi, pourquoi ont-ils une date et le nom des personnes qui les ont porté ?

- C’est très simple pendant une période la grande mode était d’emprunter des bijoux pour de  fortes sommes le temps d’une soirée puis de les rendre ensuite.

- Vraiment ? C’est étrange, quitte à payer quelque chose de cher autant que ce soit pour pouvoir le garder non ?

-  A mais ça c’est une autre histoire. Tu sais petite tant qu’un client respecte ses engagements un commerçant ne va généralement pas chercher plus loin. Et puis ça faisait de la publicité au vendeur !

- Si vous le dites…

- Tu ne m’as pas l’air très convaincue !

- Ce concept m’échappe un peu c’est pour ça !

La mélodie inachevéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant