Chapitre 10

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Annya s’éveilla. Elle se blottit contre la présence chaude qui la serrait. Elle ouvrit un œil et vit devant elle Mathieu qui la regardait avec un petit sourire.

« Bonjour murmura-t-elle en se relevant. Tu es réveillé depuis longtemps ?

- Disons, assez pour regarder un ange tombé du ciel dormir.

- Ha ha, quelle heure est-il ?

- Hum je dirais environ dix heures.

- Houlà, faut qu’on se lève.

- On a le temps, j’ai entendu personne bouger depuis une demie heure à mon avis les adultes ne doivent pas être réveillés.

- Oui mais j’aimerais tout de même éviter un meurtre dans ma chambre, ce qui se produira si mon père nous trouve là.

- D’accord, t’as gagné allons déjeuner dit Mathieu en se levant. »

Annya s’étira doucement tout en jetant un coup d’œil à son ami. Elle ne put s’empêcher de rougir quand elle vit qu’il n’était qu’en caleçon. Un coup d’œil à sa propre tenue l’informa cependant que rien ne c’était produit. Elle était toujours dans sa robe de bal. Malgré la présence de Mathieu Annya ôta sa robe pour enfiler un tee-shirt large et un pantalon de jogging. Le tee-shirt légèrement trop grand laissait apparaitre son épaule.
Elle se dirigea vers sa coiffeuse pour voir l’état de son visage. Ses cheveux étaient de nouveau lisses malgré une légère ondulation encore présente, son maquillage n’avait pas survécu et avait totalement disparu à l’exception de son crayon noir. De larges cernes avaient pris place sous ses yeux et son teint était pale. Elle poussa un soupir et se résigna à descendre ainsi. Son petit ami était arrivé entre temps derrière elle et embrassa son épaule. Annya eut un sourire fatigué mais ravi de voir que les sentiments qu’elle éprouvait étaient bel et bien réciproques. Son sourire se transforma toutefois vite en grimace, un cinglant mal de tête venant s’immiscer en elle.

«  Oh, vu la tête que tu fais je dirais que tu as la gueule de bois mon ange murmura Mathieu.

- Je crois aussi… Aie ça fait mal…

- Bouge pas je reviens lui dit-il.

Elle le vit aller chercher une petite bouteille dans la poche de sa veste avant de revenir.

- Tiens, bois cul sec une gorgée.

- D’accord dit-elle en portant la bouteille à ses lèvres. Elle bu une gorgée et cru vomir. Le breuvage était infect. A la fois amer acide et pâteux, elle n’avait jamais rien bu d’aussi horrible. Alors qu’elle se concentrait pour ne pas ouvrir la bouche et vomir Annya sentit la pression dans ses tympans diminuer, bientôt, le pivert qui avait élu un peu plus tôt domicile dans sa tête disparut à son tour.

La mélodie inachevéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant