Chapitre 6

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«  Bonsoir mes très chers amis, je vous remercie de votre présence à ce bal en l’honneur de ma fille, Ambre  que j’aurais l’honneur de vous présenter un peu plus tard lors du bal, bonne soirée à tous. »

Tout le monde applaudit l’homme, et Annya le vit demander à une servante de rejoindre l’étage. Profitant que personne ne pouvait la voir, elle monta prestement l’escalier de marbre situé au bout de la salle de bal. Ce serait surement par là que descendrait la princesse.

Arrivée à l’étage elle vit la servante sortir d’une chambre, et s’y dirigea. Elle passa à travers la porte sans le moindre problème.

Elle se trouvait dans la chambre de la princesse. Il y avait un de ces lits anciens placé à côté d’une grande fenêtre donnant sur un balcon. Dans un coin, un paravent à coté duquel se trouvaient plusieurs armoires de taille honorable, et une grande coiffeuse près de la fenêtre où étaient posées d’innombrables bougies afin d’éclairer le miroir.

Une jeune fille était assise tandis que l’autre lui brossait les cheveux. La fille assise semblait nerveuse ne cessant de s’agiter. Elle portait une longue robe rose. Le haut était assez cintré avec des motifs fait de fils d’or, les manches étaient deux bandes de tissu couvrant le haut des bras mais laissant les épaules nues, une ceinture lui encerclait la taille, formant dans le dos une magnifique rose.

Le bas de la robe était fait de telle sorte que le tissu semblait délicatement froissé. Annya supposa que la robe devait voleter autour de la jeune fille quand elle dansait. La deuxième personne portait une robe bleue pale et  n’avait pas de manche. Le haut ressemblait à un corset, sublimant sa fine silhouette, il était joliment décoré de fils d’argent et de perles blanches ou bleues. Afin de ne pas dévoiler sa poitrine un fin ruban décorait le haut du corset. Le bas de la robe ressemblait à un panache d’écume blanche. Annya put voir que la jeune femme portait de fines chaussures blanches à talons.

Ce qui surprit l’adolescente ce fut la couleur des cheveux de la jeune femme. Ils étaient d’un blanc nacré, se balançant lentement aux grés de ses mouvements de tête. La jeune femme aux cheveux blancs était en train de coiffer sa comparse tout en discutant joyeusement.

« Alors princesse comment vous sentez vous ? Questionna la jeune femme debout.

- Oh je t’en prie Anna, nous sommes amies tu peux m’appeler par mon prénom ! s’exclama la princesse.

- Ce n’est pas une réponse Ambre.

- Je suis… Morte de peur avoua la princesse en riant

- C’est normal, la rassura son amie. Tu verras quand tu y seras, toute ton angoisse partira !

- Oui tu as raison, mais toi, comment vas-tu ? On ne s’étaient vues depuis ce jour tragique.

- Il me manque, murmura-t-elle, il est dur de se retrouver veuve quelques mois après son mariage. Mon père tient à ce que je fasse mon deuil ce soir, et que je m’amuse, mais rien ne m’attrait.

- Ma douce amie, j’aimerais tant pouvoir t’aider mieux que cela, je ne puis te conseiller, ce serait que renforcer ta peine de le faire, alors promet-moi de danser une valse ce soir afin de faire honneur à cette soirée acceptes-tu ?

- Je le ferrais, pour toi. Maintenant dis-moi, est-il vrai que ton père espère trouver un charmant époux pour sa fille ce soir ?

- Et bien, je le crains oui, murmura la princesse.

- Sois sans crainte, je suis sure que parmi tout les hommes présents ce soir, l’un d’eux fera battre ton cœur. Aussi vrai que mon nom est Anna !

La mélodie inachevéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant