Feux d'artifice

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Dans le cadre de mes nouvelles de Noël 2018, voici pour @La_Chapeliere une petite nouvelle sur Docteur Strange et son amoureuse, Christine Palmer. 

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En cette veille de Noël, Christine Palmer avait convaincu son petit ami Stephen, alias Docteur Strange, de se rendre dans sa famille à la campagne, dans un petit village à plusieurs centaines de kilomètres de New York.

Là, loin de l'agitation de la métropole américaine, les deux amoureux espéraient profiter des fêtes de fin d'année dans le calme, loin de la célébrité étouffante que Strange avait pourtant si souvent désiré dans le passé.

C'était sans compter sur les enfants du village, qui, tous les jours depuis une semaine, frappaient systématiquement à la porte des parents de Christine pour réclamer à Strange ce qu'ils appelaient les « feux d'artifice ». Ils avaient en effet vu ce cher docteur s'exercer à sa magie habituelle dans le jardin familiale, convoquant portails, kaléidoscopes et boucliers colorés, au beau milieu des flocons et des illuminations de Noël.

En ce fameux matin du 24 décembre, cela ne manqua pas. Dès huit heures, tous les enfants du village étaient déjà là : douze valeureux mouflets emmitouflés dans leurs doudounes multicolores, bravant le froid matinal pour supplier Strange, des étoiles plein les yeux :

- Les feux d'artifice, monsieur ! s'écria le plus jeune lorsque Stephen, après deux minutes de feinte ignorance, se décida enfin à leur ouvrir la porte.

- Encore vous ! s'exclama-t-il sans réelle surprise.

- Refaites les jolies lumières, monsieur !

- Oui, les lumières qui dansent dans le ciel !

- Je vous l'ai déjà dit, les enfants, ce ne sont pas...

- S'il vous plait, monsieur Strange, pour Noël !!

- Noël ou non, ces « lumières » ne sont pas des feux d'artifice, et encore moins des jouets ! Ces portails peuvent vous transporter à l'autre bout de la planète, je vous signale ! Et même dans une autre dimension ! Ces boucliers peuvent contrecarrer des sorts mortels, et certaines de ces projections peuvent même détruire une planète entière !

A ces mots, l'enthousiasme des enfants redoubla d'un cran. Strange poussa un soupir excédé :

- Peut-être que si je vous renvoyais à vos parents sous la forme de petites dindes bien rôties, vous finiriez enfin par me ficher la paix...

- Stephen...

Derrière lui, Christine apparut, une moue amusée sur son beau visage chaleureux :

- C'est Noël, Stephen...

- Ah, ne commence pas !

- Tu peux bien leur faire plaisir ?

- Si toi aussi tu t'y mets...

De mauvaise grâce, Strange sortit donc dans la neige et le froid pour exécuter quelques « feux d'artifice », pour le plus grand plaisir des enfants du village.

- Je me sens comme un magicien de cirque, grommela-t-il lorsqu'il put enfin retourner à l'intérieur, sous les acclamations enflammées des enfants. On ne m'utilise que pour faire deux ou trois tours de passe-passe, et pour amuser la galerie.

- Ne dis pas de bêtises, le contredit gentiment Christine. Papa t'attend dans le salon, il veut que tu lui montres encore comment tu remplis les verres à champagne dès qu'ils sont vides.

Strange marqua un temps d'arrêt. Alors, Christine éclata de rire, et elle lui planta un joli baiser sur le nez. 

Recueil d'OS (supposément) drôlesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant