1 -La rentrée

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Plus l’opacité s'épaissit dans notre quotidien de manière profonde, plus la lueur précède le lever du soleil et suit l’aube. Plus la nuit va au fond des choses, plus l’aube est proche. Plus les obstacles nous frappent, plus notre expérience s’accroit de jour en jour lorsqu’on mêle la lumière.

Autrement plus nous évoluons dans un quotidien indépendant rempli d’achoppement, plus nous adoptons la lumière à notre psyché pour mieux expérimenter et déduire plusieurs choses. Même devant l’échec, je crois que nous devons chercher l’eau lucide au fond de nous pour laver le désespoir qui fait rebrousser chemin. Il faut être un pauvre conscient de sa condition sadique et qui travaille de jour en nuit durant plusieurs heures pour espérer un meilleur avenir.

J’exprime mon désespoir certes mais j’espère de meilleures situations et de beaux rêves les jours à venir. Ainsi chaque jour que Dieu fait, jeune fille de 13ans que je suis, je mêle l'ombre à la lumière, le grotesque au sublime, en d'autres termes, le corps à l'âme, la bête à l'esprit pour vivre les moments et instants de ma vie dans un environnement sain et confortable, ou apaisant avec mes parents.

Je me lève ce matin après une nuit humectée, asphyxiante, manquée de toute humidité précipitamment de mon lit pour me mettre à son chevet pour la prière matinale comme d’habitude. Dans un silence intérieur, je sillonnais autour de
moi me rappelant des rêves houleux de la nuit, je ne puis m’empêcher de fredonner une chanson d’adoration pour implorer Dieu dans ma vie et pour ce début de rentrée scolaire.

Subséquemment je fais les travaux domestiques comme d’accoutumé et je prends la direction pour me rendre au lycée. Ce mardi j’ai le cours de français, c’est notre première séance avec le professeur donc je ne connais pas son nom. Me voici à l’entrée du lycée, un lycée pas trop archétype comme je
l’aurai souhaitée. Je me faufile dans l’enceinte pour chercher où nous devons faire cours. C’est ainsi que j’ai rencontré les camarades de classe au niveau du garage du lycée qui me faisaient comprendre qu’ils n’ont pas encore trouvé une classe non occupée.

En fait dans mon établissement toutes les classes intermédiaires à l’exception des classes de sixième sont des classes volantes si bien que chaque matin nous devons chercher une classe vide avant de faire cours et c’est l’heure à laquelle
que nous allons retrouver une classe vide que les cours vont démarrer.

D’après les anciens ce sera notre routine quotidienne chaque jour qu’on aura cours. Que ça m’agace, m’horripile et m’écœure de constater que dans un pays comme le mien où dans certains lycées, il y a manque d’infrastructures scolaires dans un lieu d’éducation des futur(e)s pionnier(e)s du pays.

Le système éducationnel dans mon pays va mal, parce qu’il est mal soutenu. Les gouvernants n’accompagnent pas le programme des moyens nécessaires à sa mise en œuvre correcte. L’école
béninoise est malade ; et va visiblement de mal en pire. Malgré les efforts des régimes successifs pour redorer son blason, elle demeure l’otage des principaux acteurs.

Comment pourrait-on  alors avoir un meilleur rendement à la fin de l’année scolaire avec ces situations qui ne mettent pas les élèves dans des meilleures conditions de travail ?

Eh oui, les conditions de vie dans nos écoles et universités en Afrique sont vraiment déplorables et il nous faut copier les pays occidentaux sur ce plan.

La démographie des pays africains qui n’est pas conforme à l’économie de ces derniers en est une cause. Il y a trop d’enfants par ménages. Du coup
les parents aussi sont incapables et n’arrivent pas à satisfaire aux besoins nutritionnels de leurs enfants, les écoles sont pleines, le taux d’élève par classe est intolérable. Les acteurs de l’éducation notamment les professeurs se plaignent ainsi que nous élèves et étudiant…

LABYRINTHE DE L'AMOUR Où les histoires vivent. Découvrez maintenant