Chapitre 14 : Rentrer...

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En média Corbac, la maîtresse de Timpelbach

*Ellipse jusqu'au lendemain matin*

Je me réveillai en sursaut après un énième cauchemar produit par mon subconscient. Voyant que le ciel était clair, je décidai de sortir de mon lit, ou plutôt du lit de mon frère dans lequel j'avais passé la nuit, afin de me préparer à la journée à venir. Je m'enfermai donc dans la salle de bain, pris une douche et enfilai une robe noire à manches courtes évasée à la taille. Je passai délicatement une fine ceinture noire autour de celle ci pour qu'elle soit bien marquée.

Je mis des collants gris et sortis de la salle de bain au moment où ma sœur se levait. Je filai dans ma chambre pour sortir mes bottines à talons de mon placard.

Puis je descendis à la cuisine préparer le petit déjeuner pour nous deux, mes parents n'étant pas rentrés de la nuit. Quand ma sœur arriva à table, elle portait la même robe que moi mais en rouge.

Heureusement qu'on ne se ressemble pas, car sinon personne n'aurait réussi à nous différencier. Après que ma sœur ait englouti ses tartines et que j'ai bu mon verre de jus d'orange, on enfila nos chaussures (exactement identiques à l'exception de la taille, ma sœur faisant du 40 alors que je ne dépassai pas le 38) et on sortit de la maison en direction du centre ville et en particulier de l'école. Je savais que j'y retrouverai Mireille et Erna alors mon angoisse n'était que limitée. Et puis je n'étais pas une mauvaise élève. Certes un peu agitée mais avec une très bonne moyenne. De plus, j'arrivais dans une nouvelle école où personne ne connaissait mon passé, me permettant donc de recommencer une scolarité différente. Déjà que ma réputation d'enfant sage m'était passée sous le nez à cause de Willy, il fallait que je me rattrape dans quelque chose d'autre avant que ce pirate prétentieux ne vienne s'en mêler. On arriva avec Ruby devant le bâtiment où, heureusement, il était indiqué qu'il s'agissait de l'école. Elle ressemblait plutôt à un hôpital ou une prison. Je me surpris à penser que le choix d'Oscar et Willy de ne pas s'approcher de ce lieu était une bonne idée et que si je pouvais, j'irais très vite les rejoindre. Puis lorsqu'on entendit le cri strident qui nous "demandait" de venir et qu'on vit que cet affreux son sortait tout droit du fond la gorge de celle qui semblait fort être notre nouvelle maîtresse, la panique nous envahit violemment. On entra dans la classe et un garçon se mit tout de suite au coin avec un bonnet d'âne sur le haut du crâne, que la maîtresse s'empressa d'enfoncer un peu plus. Tout le monde s'installa et la prof s'apercevant enfin de notre existence nous fit un sourire qui ressemblait à une grimace, auquel on répondit maladroitement. Elle nous indiqua du doigt deux places libres au fond de la pièce et sans un mot, elle nous fit comprendre que nous devions aller nous y asseoir. La matinée commença, les cris de la maîtresse se suivaient, quand soudain :

"- Et maintenant, je vais distribuer les copies de dictée. annonça t-elle. Toi tu ne bouges pas. ordonna t-elle ensuite au garçon du coin.

-Pardon madame. lui répondit t-il en retournant se placer.

-Barnabé. reprit elle sans y faire attention. 19. Tu ne peux pas parler mais tu enregistre tout. Prenez exemple mes poussins. dit elle en se tournant vers nous tous."

Une petite fille avec des couettes se tourna vers le petit appelé Barnabé et lui dit quelque chose en chuchotant que je ne pus entendre, étant trop loin.

"-Charlotte. interpella la maîtresse en direction de la petite en question. 6. Et encore je n'ai pas compté tes pâtés. Bobby. continua t-elle pendant qu'un garçon tentait discrètement de rejoindre sa table à l'opposé de la porte d'entrée. 12. Ni bien ni mal. (L'autre garçon s'assit enfin sur sa chaise et fit comme si rien ne s'était passé.) Kimy ! 2."

De sang (Les enfants de Timpelbach)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant