La purgation des passions.
Dans une ville à l'apparence calme, les ombres de la nuit n'ont jamais été aussi effrayantes quand Jia découvre que les rues de son enfance sont tâchées par le sang.
Là où son innocence prospère, la drogue et les armes s...
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Jamais un jour Jia aurait pu penser qu'un simple baiser pouvait autant embraser les coeurs et les corps. Elle sentait cette sensation nouvelle grandir dans le creux de son bas ventre tandis que la langue de Taehyung venait danser avec la sienne sans jamais s'épuiser, comme si, pour ce tango sensuel, la fatigue avait décidé de quitter ce monde. C'est à peine si elle sentit sa veste la quitter, laissant ses épaules dénudées par son débardeur soumises à l'air frais de la chambre. Bien que peu à peu, cet air tendait plus à se réchauffer qu'autre chose.
Ses yeux étaient fermés, elle voulait s'abandonner à lui, à ses bras qui l'entouraient tandis que ses lèvres constituaient le péché parfait. Un péché duquel elle refusait de s'éloigner. Comment était-elle arrivée sur ses genoux d'ailleurs ? Dans cette tornade de plaisir, elle perdait la moitié de ses sens pour que la partie restante soit amplifiée. Jia avait l'impression qu'un brasier commençait peu à peu à prendre de l'ampleur en son sein, encore plus quand les mains de Taehyung caressèrent ses flancs, ses hanches avant de basculer sur ses fesses. Il ne pouvait s'empêcher de les attraper pour la coller un peu plus à lui. Alors qu'il sentait toute sa passion par l'intermédiaire de ce baiser ardent, il voulait également humer son odeur, sentir son corps contre le sien. Il voulait la sentir onduler contre lui et malgré elle, c'est ce qu'elle fit.
Elle n'avait jamais eu de telles expérience auparavant. C'est la réflexion qu'elle se fit quand Taehyung la fit basculer de manière experte sous lui, contre le matelas du lit encore chaud de la présence de sa belle. Elle n'avait jamais rien fait de tel et elle devait avouer que quand elle sentait son professeur embrasser avec délicatesse son cou, quand elle penchait la tête en arrière sans même avoir à y réfléchir, elle avait peur. Elle avait peur de voir que son corps agissait comme s'il avait toujours su, comme si son instinct avait pris les commandes. Une sensation glacée: les mains de Taehyung s'immisçait sous son débardeur et l'en débarrassèrent. Elle vit le bout de tissu nacré voler un peu plus loin et tout de suite, un baiser au creux de sa poitrine la fit chavirer. Ses mains tâtant les épaules musclées de son vis-à-vis, elle sentait peu à peu sa respiration s'emballer. Elle était secouée par une multitude de frisson en entendant le bruit de la serviette de Taehyung s'échouant au sol.
— T-Taehyung, t-tu as perdu quelque chose..., arriva-t-elle à articuler.
— Je n'en ai pas besoin, souffla sa voix plus grave que d'ordinaire.
Une de ses grandes mains passa dans son dos et dégrafa le soutien-gorge de la demoiselle qui s'en débarrassa bien plus vite qu'elle ne l'avait pensé. L'espace d'un instant, il se redressa et une petite sensation de froid vint fragiliser le corps de Jia. Elle accrocha son regard tandis que le sien se perdit sur le haut du corps de l'étudiante. Il la dévorait du regard. Il la dévorait, la touchait, l'admirait. Il était totalement soumis à la vision s'offrant à lui et cela lui faisait peur à lui aussi. Il sentait son coeur trembler face à cette femme qui avait imprégné son âme et ça le faisait flipper.
