𝐂𝐚𝐭𝐡𝐚𝐫𝐬𝐢𝐬 | K.Taehyung

『18』

Sa main s'empare de la mienne. Ses doigts effleurent d'abord ma paume pour glisser jusqu'aux miens. Chacun trouve sa place, ils s'enlacent et se serrent tandis que son pouce vient caresser le dos de ma main. 

Un frisson dévale mon corps pour terminer dans mon souffle tremblant qui se mêle au sien à cause de notre proximité. 

- Mon nom, murmure-t-il d'une voix rauque. 

Les effluves de son parfum viennent chatouiller mon nez. Mon coeur bondit. Il m'avait pourtant dit de ne pas le prononcer.

- Taehyung. 

☾ ⋆*･ﾟ:⋆*･ﾟ:⠀ *⋆.*:･ﾟ .: ⋆*･ﾟ: .⋆

Une semaine plus tôt

☾ ⋆*･ﾟ:⋆*･ﾟ:⠀ *⋆.*:･ﾟ .: ⋆*･ﾟ: .⋆

- Vous êtes vraiment qu'un... 

- Hm ? 

Mon professeur se retourne vers moi pendant qu'il remet en place le col de sa chemise. Assise sur le canapé du salon, je gonfle mes joues pour m'empêcher de continuer. C'est vraiment qu'un con. Je lui montre d'un air indigné ma copie, comme s'il s'agissait d'un véritable déchet. 

- Un six sur vingt ? Vous êtes sérieux ?! 

- On ne peut plus sérieux. 

J'ouvre la bouche sans qu'aucun son n'en sorte. Je n'arrive pas à croire que ce type, pour qui je plonge dans l'illégalité et séduit tout les soirs, ose pourrir en plus de ça mes études en me mettant une note aussi scandaleuse. Il sait très bien que je ne dors quasiment pas, quand pourrais-je bien réviser ses putain de cours ?! 

Prise de rage, je me lève et fais claquer mes nouvelles chaussures sur le sol de l'appartement de Taehyung. Ça fait maintenant quelques jours que je vis ici. En fait, il refuse tout simplement de me ramener chez moi. Si Jimin n'habitait pas dans cet immeuble aussi, je crois que j'aurais sauté par la fenêtre. 

- Comment je pourrais apprendre mes cours avec le rythme de travail que vous m'imposez ici ?! Je ne dors presque plus, vous en êtes conscient au moins ?! 

- Tu préfères peut-être avoir un trois sur vingt ? 

- Quoi ?! Mais-

- Fais attention, tu deviens plus barbante que ton frère. Et pourtant lui n'a pas de poitrine pour monter dans mon estime. 

- Je vous demande pardon ?! 

- Sur ce, j'ai des cours à assurer. 

J'écarquille les yeux, n'en revenant pas. Mais pour qui il se prend celui là ?! Je serre les dents et alors qu'il s'apprête à ouvrir la porte, je plaque violemment ma main sur celle-ci, juste à côté de son joli minois qui me tourne le dos. Il se fige un instant avant de lentement se tourner vers moi, ses yeux s'abaissant vers les miens à cause de ma taille inférieure. 

- Je peux savoir ce que tu fais ? grogne-t-il à moitié. 

- Vous vous prenez pour qui exactement ? Le maître du monde ? Dieu ? Je suis pas votre esclave, vous le savez ça ? 

- Jia, fais attention à ce que tu fais. 

- Faire attention à quoi ? A ce que vous ne me tuiez pas parce que je n'obéis pas à vos petits ordres à la con ? Vous avez oublié que mon frère qui est au passage votre meilleur ami ne vous pardonnera jamais pour ça ? La vérité en fait c'est que vous n'avez même pas les couilles de me faire quoique ce soit. 

Je le regarde droit dans les yeux. Les siens sont brûlants de colère, il n'aime pas du tout que je lui parle comme ça. Mais malheureusement ces quelques jours passés ici m'ont déjà permis de savoir une chose: Taehyung et Jimin sont très proches. 

- Tu crois ça ? lâche-t-il avec lenteur. 

J'hausse un sourcil, comme pour le mettre au défi. Sa main vient alors saisir ma gorge et cela me surprend brièvement avant que je ne me rende compte qu'il ne me serre pas. Je le fixe toujours. Je me demande combien de personnes ont déjà décidé de lui tenir tête dans sa vie. Sûrement peu vu sa réaction enfantine. 

C'est alors que je remarque que son souffle tremble. Tout comme sa main contre ma peau. Et je ne sais pas pourquoi mais ça m'inquiète de le voir comme ça. Voir cette image si forte de Taehyung s'effriter aussi brusquement me fait peur. 

Je cligne plusieurs fois des yeux avant de prononcer son prénom dans un souffle. 

- Taehyung ? 

Mes paroles semblent lui faire l'effet d'un choc électrique. Son regard reprend vie et son torse se gonfle alors qu'il prend une bouffée d'air. Sa main qui tenait mon cou retombe mollement le long de son corps. 

- Ne fais pas ça. 

- Quoi ? 

- Ne dis pas mon nom.