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« Daughter, all of sorrow is this single drop of your blood. »
— J. Jimènez

TARTAROS, Capitale du crime

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TARTAROS, Capitale du crime.

« Les anciens dieux sont morts. », vous disent-ils.

Vous souriez, inclinez la tête et nettoyez un autre verre. Votre regard se tourne vers le vieil homme, dans la cabine du coin. Vous ne le voyez jamais venir, mais vous le voyez toujours partir. Chaque nuit, un nouvel amant à son bras.

Vous prétendez ne pas voir le regard flamboyant de jalousie de sa femme, et les plumes de paon imprimées sur sa robe, un peu plus courte chaque soir. Ses ongles aiguisés frappent, tapotent, décrivent une mélodie que vous pouvez entendre au-dessus du vacarme.

« S'ils sont encore là, où sont-ils? » Continue-t-il, le regard sauvage.

L'homme à côté d'eux lève les yeux au ciel, grimace, élève son verre, et porte un toast en leur payant une nouvelle tournée. C'est uniquement après qu'il ne se soit détourné que vous vous rendez compte que ses dents étaient trop acérées et que la lueur dans ses yeux était plus que ravie.

Sur la scène, un jeune homme chante. Il y est tous les soirs, avec sa guitare dorée, sa peau dorée et ses cheveux dorés. Il chante l'amour et la perte. Il raconte l'histoire de ces garçons qui volent trop haut pour tomber. Vous connaissez la chanson, il la joue presque tous les soirs. Sa soeur se tient dans le coin, regardant, à l'affût. Vous gardez un œil sur elle. Elle semble constamment en mouvement, mais lorsque vous vous concentrez, elle est toujours immobile.

La semaine dernière, elle a cassé le bras d'un homme. Pourtant, vous ne l'avez jamais vue bouger.

« Les anciens dieux sont morts. » Dit-il, avec fatalité. Vous regardez autour de la pièce et rencontrez des regards las, sur des visages avides.

« Peut-être. » Acquiescez-vous, et vous faites une pause alors que la pièce semble se taire, retenant son souffle.

« Ou peut-être que vous ne cherchez pas assez fort. »

— Les dieux ne meurent jamais.

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