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P R É C É D E M M E N T
« Je fis quelques pas en arrière, et lorsque je me tournai pour observer la salle et les invités qui ne semblaient aucunement avoir remarqué ce qui se tramait, je sentis l'ombre de Kyon s'éloigner, dans mon dos. Soupirant, je me dirigeai de nouveau vers la lumière. »

DELPHÈS, KASYR

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DELPHÈS, KASYR

YUMI SAÏGO

MON REGARD VOGUA PENDANT quelques minutes encore, se posa sur les membres à la beauté presque surnaturelle de la maison Vale, sur les vêtements aux formes étranges et les perles qui ornaient la peau des femmes de la maison Eliacin et sur les armes ostensiblement portées des hommes de la maison Von Andreï.

A l'exception de ces derniers, les autres clans se faisaient discrets.

Sans surprise, je ne trouvai pas le blason de la maison Ventris, parmi la foule d'invités. Cela faisait bien longtemps qu'ils s'étaient retirés de l'économie mondiale, et avaient fermé leurs frontières aux autres territoires.

Lorsqu'un gong retentit dans la salle, je me crispai, et tout le monde se tut. Je m'approchai, arrivai aux côtés de Mariko, dont les mains tremblaient un peu. Elle ne me regarda pas, lorsqu'elle souffla ;

— Que faisais-tu, avec Kyon ? Il paraissait... étrange.

Je tâchai de calmer ma respiration.

— Nous parlions, simplement.

Il s'agissait d'une réponse beaucoup trop légère pour la position dans laquelle Mariko devait nous avoir vus. Pourtant, elle ne posa pas de question supplémentaire.

Un bruit de cristal retentit de l'estrade en marbre qui surplombait la salle.

Nous levâmes tous les yeux vers celle-ci, où se tenait Ren Stallon, roi de Delphès, et son fils, Sage Stallon, héritier en titre de sa maison. Sa peau brune semblait étrangement pâle, et ses yeux trahissaient une intelligence hors du commun. Il était grand, avait une carrure imposante et faisait bien dix centimètres de plus que moi. Il toisait la foule d'un regard calme et réfléchi, faisant honneur à sa position de prince.

Ines, sa mère, se tenait légèrement en retrait, les yeux baissés sur ses escarpins en diamants. Sa peau, aux tons si pâles qu'elle en semblait malade, contrastait avec celle, foncée, de son fils. Seul leurs pupilles aux tâches ambrées trahissaient leur lien de parenté.

Un peu plus bas, sur l'estrade, se tenait une dizaine d'hommes et femmes à l'âge avancé et aux regards las, que j'identifiai comme étant le conseil de la maison Stallon.

Lorsque le roi et chef de sa maison, posa les yeux sur la foule que nous formions, Mariko déglutit. Je haussai les yeux, lorsque sa main se referma sur la mienne, en une étreinte presque douloureuse. Le prince se racla la gorge.

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