« LES DIEUX SAUVERONT CEUX QUI SE LÈVERONT Á LEURS CÔTÉS. »
Lorsque Pandore ouvre la boîte confiée par Zeus, libérant les maux et un fléau enfoui depuis des millénaires sur la terre, les dieux se doivent de prendre des mesures. Après un malheureux c...
P R É C É D E M M E N T « Tu devrais également aller à l'infirmerie. J'ai l'impression que tu es davantage à l'article de la mort que Kyon. »
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THÉTORIS, SKHIRA
YUMI SAÏGO
Alors que j'achevais de bander mon poignet, et que Raine appliquait un baume cicatrisant sur la plaie rouverte de mon flanc, j'entendis un grabuge assourdissant derrière la porte.
Kyon et moi avions été placés dans l'infirmerie de la garde du clan Saïgo, et mon coéquipier était allongé sur le lit qui me faisait face, toujours inconscient. Surprenant mon regard, l'infirmière, âgée d'une cinquantaine d'année, effleura ma pommette tachetée de sang.
« Sa vie n'est pas en danger, tu devrais davantage te soucier de ton état, qui m'a l'air plutôt inquiétant, jeune fille. »
Raine, aussi loin que mes souvenirs me le permettaient, avait toujours été celle qui s'occupait de moi lorsque cela était nécessaire, et, étant donné que la discipline, étant plus jeune, était une notion qui me paraissait aussi étrange qu'abjecte, nous avions eu de longues confrontations, elle et moi.
« Je ne peux te garantir la disparition de la brûlure sur ton poignet, tout comme celle de l'affreuse cicatrice sur ton flanc. Tu as le chic pour aggraver les choses, quand tu t'y mets. »
Je grognai.
« Ce n'est pas grave. On n'est pas à ça près. » Dis-je en effleurant la longue striure qui barrait ma joue.
Raine secoua la tête.
« Ton manque d'intérêt pour ton apparence est admirable, mais ce n'est pas une raison pour te laisser défigurer. Tu avais pour ordre d'éviter tout conflit, Yumi. Je ne crois pas que tu aies conscience de la gravité de ta blessure.
— Akemi m'a envoyée en éclaireuse. »
Raine se figea, et je crus l'entendre soupirer ; « Maudite gardienne. » Akemi était chef de la maison Saïgo, mais également la mère de Mariko. Elle dirigeait le clan d'une main de fer, et me haïssait plus que quiconque.
Je retins un sourire.
« Akemi n'est plus une gardienne, vous savez. »
Raine leva les yeux au ciel.
« Toujours est-il, ma chère, que tu n'aurais pas dû t'aventurer hors de la cité.
— Akemi m'a donné un ordre. Je fais partie de la garde du clan ; je ne pouvais pas refuser. »
Raine posa sur moi un regard indéchiffrable.
« Cesse de te réduire au statut de simple membre de la garde, Yumi. Tu fais partie des héritiers du-
