Chapitre 31 ©

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Le ciel est parfaitement bleu aujourd'hui. Le soleil nous écrase de sa chaleur alors que la journée ne fait que commencer. Une perle de sueur coule le long de mon dos, me procurant un désagréable frison. Fichue climatisation ! Je ne serais pas en train de mourir de chaud si elle ne s'était pas décidé à rendre l'âme ce matin. Ma voiture est une véritable épave. Je prie tous les jours pour quelle tienne le coup encore quelques mois, mais j'ai bien peur que ses jours soient comptés.

Il est huit heures vingt lorsque j'arrive au Los Angeles International Airport. Par chance, malgré tout le monde déjà présent, je trouve rapide une place où me garer. Je m'extirpe tant bien que mal de ma voiture en faisant attention de ne pas érafler celle qui est garée à ma gauche. Je claque ma portière en soupirant, accueillant avec joie la légère brise qui vient caresser mes bras dénudés. J'ai l'impression d'être un glaçon en plein désert.

Portable à la main, je traverse l'immense parking jusqu'à ce que j'arrive devant les portes coulissantes. Je me mêle à la foule et avance doucement dans l'entrée. Nerveuse, je rejoins la salle des débarquements et m'empresse de jeter un œil au tableau d'affichage. L'avion de ma sœur devrait atterrir d'ici vingt minutes maintenant. Je n'ai plus qu'à attendre de la voir franchir les portes.

En attendant, je me mets à faire les cent pas dans un coin de la salle, vérifiant l'heure toutes les deux minutes, espérant même recevoir un appel de sa part. Mon cœur bat à vive allure. Je suis incapable de me calmer et ça ne va pas en s'arrangeant quand mon portable affiche neuf heures moins le quart. Son avion doit être sur la piste d'atterrissage. Il ne me reste que quelques minutes avant de retrouver ma petite sœur. Je ne l'ai pas vu depuis si longtemps...

Je sursaute lorsque mon téléphone se met à vibrer dans ma main. Immédiatement, je rive mes yeux sur l'écran qui s'allume, non pas pour me signaler un appel, mais pour m'avertir que je viens de recevoir un texto. Je souris en voyant le nom qui s'affiche en caractère gras et m'empresse d'appuyer sur la notification pour afficher l'entièreté du message.


« De : W.S Harrisson

Ma douce Katniss. J'espère que vous avez réussi à trouver le sommeil malgré les événements. J'aurais aimé être à vos côtés et chasser ses larmes de vos yeux.
Vous me manquez. Vraiment, j'ai hâte de vous revoir. Et cette fois-ci, rien ne m'empêchera d'aller au bout des choses.
En espérant que vos retrouvailles avec votre sœur se passent comme voulu.
Je vous embrasse.
Walter »


Mes joues se réchauffent alors que des papillons s'envolent dans mon ventre. J'ai failli lui envoyer un message à mon réveil, mais je me suis ravisée à la dernière seconde en me disant que c'était trop tôt et que, peut-être, il n'avait pas envie de me revoir après ce qu'il a entendu au restaurant.

Mais maintenant, je sais que je lui manque et qu'il compte toujours gagner ma confiance. Il compte toujours apprendre à me connaître.

« Rien ne m'empêchera d'aller au bout des choses. »

Me connaître dans les moindres détails. Je ferme les yeux un instant et laisse mon esprit divaguer.
Pourquoi ai-je envie de me retrouver seule avec lui ? Dans une chambre. Dans un lit. Sous la couverture. En train de...


– Katniss !


Un hurlement me sort de mes pensées. Tournant ma tête vers la gauche, j'ai à peine le temps de la voir qu'une furie aux cheveux blonds me saute dessus et m'enlace. Je titube en arrière avant de retrouver mon équilibre, ma sœur dans les bras, à l'image d'un bambou peinant à tenir droit sous le poids d'un panda un peu trop grassouillet.

Leaps, lift and levitation [En pause d'une durée indéterminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant